Dans le nido, les éducatrices parlent aux bébés.
Elles s’adressent à lui avant de le toucher, le regarde dans les yeux, lui font un sourire. La voix est douce et la phrase chuchotée. Comme le nido est silencieux, l’enfant entend bien les nuances de la voix.
« Je vais changer ta couche ». « Je te pose sur la table à langer » « Je vais te laver les mains; »
« Je vais te poser dans le lit » « Quand tu auras fini ta sieste, je reviendrai te lever ».
« As-tu faim ? » « On va préparer ton repas. »
Tout ceci semble évident, mais ne l’est pas.
Beaucoup de gens pensent encore qu’un nouveau-né ne comprend pas le langage et donc qu’il est inutile de lui parler ou alors de lui en dire le minimum.
(Paradoxalement je trouve que les adultes parlent beaucoup à leur chien et leur chat !)
Beaucoup de gens ne pensent pas à expliquer à l’enfant ce qui se passe et ce qui va se passer : « Maman reviendra te chercher ce soir après son travail. » « Papa t’emmène chez ton oncle aujourd’hui ». « Il fait froid dehors, alors je te mets un pull. »
Grâce à ces paroles, l’enfant apprend le langage (c’est par l’organe sensoriel auditif que le bébé apprend le langage en premier) et il apprend aussi à comprendre les relations du monde qui l’entoure.
D’ailleurs si on observe actuellement les relations humaines, on retrouve cet adage :
Parler à son mari : quelle drôle d’idée !
Parler à son adolescent : quelle drôle d’idée !
et Parler à son (sa) supérieur(e) hiérarchique : quelle drôle d’idée !
Combien de temps passons-nous à parler avec les gens les plus proches de nous ?