Archives de catégorie : liens sociaux

Qu’est-ce que la conscience ?

Qui suis-je ? Où vais-je ? D’où viens-je ? Même si le jeune enfant ne se pose pas encore ces questions – car il est dans une dynamique tout autre durant ses trois premières années – il est porteur inconscient de ces trois questions qui nous habitent tous, tout au long de notre vie, avec plus ou moins de force, de joie ou de détresse.

Où en sommes-nous d’ailleurs, nous en tant qu’adulte sur ces questions ? Y réfléchir est important pour nous mais aussi pour eux. Quelles sont les clés que vous possédez déjà sur ce sujet ? Sont-elles conformes à votre culture et environnement ou le résultat de votre cheminement personnel et spirituel ?

Ces questions sont importantes pour l’enfant qui se construit et qui va donner place à un adulte. Notre tâche est donc de l’accompagner le mieux possible sur ce chemin sans barrages, ni béquilles, ni tremplins mais avec des coups de pouce sensés.

M. Albrecht nous présente la pédagogie de l’homme couché et de l’homme debout dans son Académie Aurore.

Nous nous  pourrions faire le parallèle et parler du bébé à quatre pattes par opposition au bébé en siège auto par exemple.

Montessori et Pikler en Australie et ailleurs…

Bonjour Murielle,
Je suis en train de lire avec plaisir votre livre « Montessori pour mon bébé ».
J’ai une fille de 8 ans qui a grandi presque 6 ans en Australie. Elle est allée en petite école Montessori et nous nous sommes beaucoup inspirés d’un excellent livre d’Emmi Pikler lorsqu’elle était bébé. Nous en étions enchantés. Aussi cela me fait très plaisir de retrouver tout cela dans votre livre !
Sabine 

Chronique de Bande dessinée « Ce n’est pas toi que j’attendais »

Les bandes dessinées sur la trisomie sont rares. Sur la parentalité, il y a de plus en plus d’albums peu originaux où l’homme raconte sa transformation en père, à travers des situations plus ou moins comiques.

 Ici, l’événement qui est décrit nous amène à nous poser de vraies questions.
L’auteur devient le père d’un enfant trisomique, ce qui bouleverse sa conception de la vie, des apparences, des préjugés, de la beauté… Combien de temps mettra-t-il à accepter ce bébé ? Est-ce que cet enfant pourra un jour être autonome et si oui, quand ?



C’est certain : Fabien Toulmé sait raconter une histoire. Il accouche d’un récit poignant, drôle, bouleversant. On s’imagine être à sa place, on réfléchit sur la vie, sur le destin, sur ce qui est certain, ce qui ne l’est pas.

L’auteur passe pas plusieurs phases, alors que sa conception de la vie se heurte à la réalité et que plusieurs courants s’affrontent dans sa tête : anxiété, tristesse, énervement, jalousie envers les parents ayant eu un enfant dit « normal »…

« Est-ce qu’un jour je l’aimerai comme ma fille ? », « Est-ce que j’arriverai à la voir autrement que comme une trisomique ? » « Est-ce que je serai un bon père pour elle ? » se demande-t-il.

 On est happé par le récit et l’intensité du sujet.

En revanche, le livre n’est pas aussi percutant lors d’une deuxième lecture, où l’on voit plus facilement les défauts : il y a une dizaine de pages en trop, le dessin est parfois approximatif (les nez de certains personnages sont bizarres) et on a l’impression générale que l’auteur se plaint tout le long de ce qui lui est arrivé.



Mais ne passez pas à côté. Ce livre a bousculé la vie de l’auteur, il vous bousculera aussi.

Samson

Réparer les blessures émotionnelles

Tous les enfants, même les plus chanceux, subissent des blessures émotionnelles. À la maison, à l’école, dans les parcs, tous les enfants éprouvent la déception, la frustration et l’échec, la critique et la désapprobation, l’exclusion. Dans chaque famille, il y aura les moments de colère et de disputes.

Si leur développement est sain, les enfants se remettent de ces moments. Seuls ou avec notre aide, la plupart des enfants rebondissent. Des blessures émotionnelles sont, à bien des égards, analogues aux dommages corporels. Comme nos cellules réparent en permanence les dommages corporels, les blessures émotionnelles doivent aussi être guéries. Sans cette guérison, le processus nuisible s’étendra.

En tant que parent notre rôle minimum est d’avoir une reconnaissance simple de la déception ou frustration de notre enfant.

Les enfants tirent des leçons inestimables des moments de la réparation, post traumatiques aux émotions. Ils apprennent que, bien que ce ne soit pas toujours facile, l’anxiété, la tristesse et la colère sont des moments qui peuvent être réparés.

Attention, se focaliser sur les émotions de l’enfant ne suffit pas à éduquer. C’est un être global et on ne peut réparer les émotions si les autres enveloppes (voir la définition dans le livre la pédagogie montessori illustrée) de l’enfant ne vont pas bien.

Le manque d’amour mène à la maladie

From ExchangeEveryDay :

« Having had a difficult relationship with one’s parents is a greater risk factor for adult disease than smoking, obesity, and high blood pressure combined. » This dramatic claim was made by John Robbins in his best-selling book, Healthy at 100 (New York: Ballantine Books, 2007). To illustrate his point Robbins describes a study launched in the 1950s by Harvard University in which 125 randomly selected undergraduate students were quizzed about their relationships with their parents. 

« The students were asked, ‘What kind of person is your mother?’ and ‘What kind of person is your father?’ The researchers simply counted the number of positive and negative words the students wrote down in describing their parents…And it was immensely powerful. Fully 95 percent of the students who had used few positive words to describe their parents developed serious diseases in mid-life, whereas only 29 percent of those who had used many positive words developed comparable diseases. »

Robbins concludes by quoting surgeon Bernie Siegel who observed, « The greatest disease of mankind is lack of love for children. »

 

Le principe d’attachement

Le mauvais attachement mène-t-il à des soucis de l’individu devenu adulte ?

Sans vouloir être fataliste, on peut avancer qu’un attachement inapproprié  a un impact dans le développement de l’enfant. Certains bébés réagiront bien à cela d’autres beaucoup moins bien.

Notre mission auprès des enfants – donc des éducateurs – est d’expliquer ce principe de relation pendant la prime enfance afin de la prévoir la plus belle possible pour chaque partie concernée.
Les ateliers enfants/parents que nous avions proposés en 2013 avaient ces objectifs principaux d’établir une connexion avec la toute petite cellule familiale pour lui expliquer la relation d’attachement.


Un enfant né dans un océan d’amour, saura nager à tout jamais dans les vagues de cette immensité.
Car l’attachement, contrairement à ce qu’il semble dire, n’est pas un lien à vie, c’est une période qui va de la symbiose à l’indépendance de deux ou plusieurs êtres proches.

La LSFBB c’est du bonheur pour tous !

Une assistante maternelle qui vient de finir sa formation e-learning sur la langue française des signes pour bébés nous écrit :

Bonjour Murielle, 

Me voilà au bout de ma formation LSFBB avec le dernier cours réalisé hier.
Comme vous avez pu le constater, j’ai pris mon temps pour faire cette formation car j’ai souhaité mettre en pratique au fil des leçons ce que j’apprenais.
Donc afin de que chaque nouvel apprentissage soit bien intégré et assimilé, je me tenais à un maximum de 3 cours par semaine.

Merci pour cette formation très riche et ludique, qui permet à chacun de pouvoir acquérir les bases de la LSF selon ses propres rythmes et affinités.

En effet personnellement c’est en mettant en pratique à travers les phrases proposées que j’ai pu avancer sans difficulté dans mes apprentissages, et les enfants que j’ai en accueil se sont régalés avec les chansons signées qu’ils redemandent régulièrement.

Quel bonheur après à peine 2 mois de mise en pratique de voir G. 7 mois et demi me signer « couche » (à sa façon certes mais le mouvement des mains était bien là) et son visage rayonnant lorsque je suis allée la changer : elle avait été comprise !

L. 16 mois ne parle pas encore, et s’est très vite approprié les signes : encore, gâteau (au hasard ! 😉 ), eau, boire… mais aussi : câlin, musique, écouter.

Je suis stupéfaite de constater avec quelle facilité ils s’approprient la LSF !

En dehors de ces « nouveaux » échanges sans prix, c’est également de voir la satisfaction de mes parents employeurs de me voir utiliser la langue des signes avec leurs enfants qui me conforte dans mon bon choix de vouloir la proposer dans notre quotidien.

Voilà vous l’aurez compris suite à ma formation LSFBB je vais la proposer et l’intégrer dans mes activités/ateliers du quotidien 😉

Nos chansons sont maintenant également toutes signées.

Merci pour ce magnifique cadeau que vous m’avez fait.

Au plaisir

Hélène

Edouard Séguin et l’étude des sens

Edouard Séguin (spécialiste français de l’enfance handicapée dont Maria Montessori s’est inspirée) a écrit  » Les perceptions sont produites par le cerveau grâce aux sens, et non pas directement par les sens ».

Il proposait d’éveiller les sens des enfants par de la musique jouée avec de vrais instruments et des chants produits par adultes et enfants (religieux ou pas). M. Séguin attachait de l’importance au temps libre, à la joie de vivre ensemble des temps de jeux et de passer du temps dehors.

salle-de-musique

Dans les programmes de formation e-learning proposés par l’académie TMF pour devenir éducateur Montessori pour les bébés, existe un module entier en phase avec cette éducation sensorielle à la musique : un module sur la langue des signes française pour les bébés dans lequel ont été créées des chansons adaptées au vocabulaire courant du bébé du monde actuel.

Un autre module spécifique à la musique selon la pédagogie de Maria Montessori, unique actuellement car conçu par une équipe pointue sur la question en France, est également disponible dans le cursus complet d’éducateur Montessori pour les enfants de moins de 6 ans.

 

Différence entre académique et intellectuel

Lilian Katz a écrit sur la Petite Enfance :

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«Les objectifs académiques concernent la maîtrise d’éléments d’information, généralement liés à une pré-alphabétisation des compétences dans les premières années, et pratiqué dans des exercices, des tests, et d’autres types d’activités destinées à préparer les enfants pour les prochains niveaux d’apprentissage. Les éléments appris et pratiqués ont tous une bonne réponse, sont basés sur la mémorisation, l’application de formules et consistent en grande partie à donner à l’enseignant les bonnes réponses que les enfants savent qu’il attend …. Ces brides d’information sont des composantes essentielles de la lecture, de l’écriture et d’autres compétences académiques utiles dans les économies développées modernes, et certainement dans les années scolaires ultérieures de l’enfant. Je suggère que la question ici n’est pas de savoir si les compétences académiques comptent; mais plutôt quand elles importent et quelle proportion du programme d’études méritent-elles, surtout au cours des premières années.

«Les objectifs intellectuels et leurs activités connexes, sont ceux qui portent sur la vie de l’esprit dans son sens le plus large … y compris selon les sensibilités esthétiques et morales. La définition formelle de la notion d’intellectuel met l’accent sur le raisonnement, la formulation d’hypothèses, ce qui pose des questions, la prédiction de réponses aux questions, l’énonciation des résultats produits par l’enquête, le développement et l’analyse des idées et la quête de compréhension et ainsi de suite.

« Un programme approprié pour les jeunes enfants est celui qui met l’accent sur le soutien des dispositions intellectuelles innées des enfants, de leurs inclinations naturelles. Celles-ci comprennent, par exemple, la disposition à donner du sens à leurs propres expériences et environnements. Un programme approprié dans les premières années est donc celui qui comprend l’encouragement et la motivation des enfants à chercher la maîtrise des compétences scolaires de base, par exemple à partir de l’écriture, au service de leurs activités intellectuelles « .