Archives mensuelles : juin 2013

Une fois n’est pas coutume

Vous avez remarqué que nous ne donnons pas de listes de blogs ou sites en lien pour pas mal de raisons, dont la principale est qu’on arrêterait pas de vous en proposer tant on trouve des choses très belles sur le net.

Une fois n’est pas coutume, nous ne résistons pas à ce lien car la démarche nous plait : le partage de photos et d’idées sur le thème des mobiles pour bébés.

http://www.howwemontessori.com/how-we-montessori/infant-mobiles/

Envoyez-nous vos photos et réalisations, nous les publierons sur le blog. Il est visité par plusieurs dizaines de personnes chaque jour !

mobile- copyright blogbbmontessori

A bientôt

 

 

Question sensible et contemporaine

Doit-on équiper les bébés d’ipad, d’ordinateurs ou autres outils numériques ?

http://www.slashgear.com/babys-first-ipad-24121114/

http://www.slashgear.com/babys-first-ipad-24121114/

Cette question m’est de plus en plus posée.
Car les produits dont les bébés sont la cible fleurissent : applications pour ipad, liseuses ou ordinateurs. On veut vendre aux enfants par l’intermédiaire des parents, c’est là le seul objectif.

Bien sûr, chacun argumentera pour défendre l’utilisation des écrans. « Les enfants s’ennuient durant les trajets en voiture », « C’est mieux que de leur mettre une chaîne de télévision publique », « Les applications sont superbes !, « C’est pas cher et pédagogique »; « C’est un complément aux livres »; « Faut qu’ils apprennent à utiliser les outils d’aujourd’hui »…

Ma réponse, en tant qu’éducatrice et formatrice Montessori et la même qu’en tant que mère : avant 6 ans, les enfants n’ont pas besoin d’électronique.

M.Tisseron propose la « règle des 3-6-9-12 ».
Pour ma part, je parlerai de la « règle des 0-3-6″ : avec du sensoriel dès la naissance (0), du matériel sensoriel dès 3 ans (3) et des activités éducatives sensorielles dès 6 ans (6).

Les enfants de demain pourront-ils encore manipuler une tour de cubes en vrai ou seulement en virtuel ?
Du point de vue du développement sensori-moteur et de l’intelligence, ce n’est pas du tout équivalent.

 

 

 

 

Se nourrir d’amour et d’eau fraîche

L’enfant a besoin d’amour. C’est indéniable. Nous le savons; mais il est utile de le rappeler de temps en temps. Qu’est-ce que concrètement cela signifie? Cela se traduit en paroles et en actes.

Les parents diront à leur enfant « Je t’aime », « Je suis heureuse que tu sois là », « Je te donne de l’amour ». Les autres personnes s’adresseront à l’enfant avec beaucoup d’amour, d’écoute, de joie et d’empathie.

En actes, cela signifie passer des moments vrais et profonds avec l’enfant. Cela signifie beaucoup de respect et d’attention, afin de répondre positivement.
On en a déjà beaucoup parlé, cela signifie qu’il faut adapter l’environnement et l’ambiance aux enfants, le temps qu’ils deviennent des adultes.

Dans l’expression du titre de ce blog, il y a le mot nourrir. On peut le prendre au premier degré et être attentif à la nourriture que l’on va proposer à l’enfant et à celle qu’il va accepter, prendre et demander. Son choix ne sera pas forcément conforme aux conseils nutritionnels divulgués par les spécialistes.

nourriture

Cependant, je pense que l’enfant sait mieux que quiconque, ce qu’il aime et ce dont il a besoin pour se sentir pleinement nourri. Hélas, l’ambiance environnante a tendance à ne pas lui faire confiance sur ce sujet là non plus. Et nous participons au détournement des perceptions sensorielles de l’enfant de lui-même.

Dommage, il aimait le citron et les câpres, mais pas nous. Il aimait le pain et la viande mais aucun légume. Hélas, ce n’est pas dans notre culture. Alors on va à chaque repas, reparler de cela, lui proposer un légume dans son assiette, voire pire, menacer et faire du chantage !

Et nous, mangeons-nous tout ce que nous conseillent les nutritionnistes ?

 

Cygne et cygnon (ou signe et signons !)

IMG_2327

Un petit jeu de mots, une fois n’est pas coutume pour vous reparler des signes pour bébé.
Récemment, lors d’une formation, on m’a questionné sur l’intérêt des signes pour le bébé et puis aussi sur le fait que cela pouvait retarder l’acquisition du langage chez l’enfant.

Pour répondre à la première question, je dirai que le signe va permettre à l’enfant d’exprimer, ce qu’il ne peut pour le moment exprimer par un autre moyen (sauf la colère au bout d’un moment, peut-être ?). C’est donc mettre à la disposition de l’enfant un outil de communication. Cela développe son intelligence, sa mémoire, sa capacité à communiquer plus tôt avec son entourage, à se sentir écouté (« vu » pour les signes !) et compris.

Pour répondre à la 2ème question. Je vous raconterai l’histoire qui nous est arrivée, l’an passé avec Grand Garçon (3 ans et demi). Nous étions dans un parc et il jouait. Une famille composée d’une maman et de sa petite fille, plus âgée que GG arriva. Je remarquai immédiatement que la petite fille avait une trachéotomie et que la maman faisait des signes en plus de lui parler normalement. J’ai expliqué cela à GG et nous avons immédiatement tenté de faire des signes à la petite fille et sa maman pour communiquer. Elles ont été tellement surprises et émues qu’elles nous ont dit que nous étions chanceux de parler 2 langues (considérant le langage des signes comme une vraie langue) !

 

 

 

Les miroirs (fin)

se regarder dans la glace

Un jour, le bébé comprendra définitivement que ce bébé c’est lui, une personne. Les psychologues et psychanalystes ont beaucoup écrit sur ce sujet. Quand bébé comprend-il qu’il est une personne et que cette image reflétée est lui-même ? Quand bébé utilisera le mot «Je» et non plus «son prénom» pour exprimer ce qu’il ressent. Les parents s’en aperçoivent à peine alors qu’ils basculent de «Maman vient» à «Je viens» se mettant inconsciemment sur le même plan que l’enfant.

Plus tard, quand bébé saura s’asseoir seul, vous pourrez lui procurer des petits miroirs sécurisés, lui renvoyant son image partielle. Des petits miroirs qu’il peut prendre avec ses deux mains. Certains fournisseurs en vendent.  Une amie, avait offert à notre petit garçon pour sa naissance des petits miroirs entourés de mousse qu’une fois assis, bébé pouvait tenir seul dans ses mains.

Plus tard, dans l’environnement de la classe enfantine (à partir de 2 ans) ou de la crèche, prévoyez des miroirs, comme pour vous,  permettant de se voir dans le sens de la hauteur, devant le lavabo pour nettoyer son visage ou ses dents.

 miroir

Envoyez-nous une jolie photo et un témoignage à ce sujet et nous les publierons !

Les miroirs (suite)

« A quoi sert le miroir ? »
Dès que bébé se retourne seul sur le ventre, il peut redresser la tête et voit émerger son image dans le miroir. Il peut ramper tout prêt jusqu’à le toucher de son front, lécher sa propre image et sentir la froideur de cet outil. 
Le miroir stimule plus que la vision, il permet au bébé de prendre conscience jour après jour des mouvements du monde extérieur et des siens.
Au fur et à mesure que progresse sa vue, son champ de vision s’élargit et la compréhension aussi.
Il découvre les autres bébés dans la glace, il leur fait des sourires.
Il essaie de toucher l’image de lui-même renvoyée par le miroir. Il voit pour la première fois ses propres émotions.
Le miroir permet aussi au bébé de voir ce qui se passe derrière lui, de ne pas être surpris par l’arrivée silencieuse d’un adulte ou d’un bruit de l’environnement dont il n’aurait aucune autre information qu’auditive.

Le miroir a aussi une fonction de refléter la lumière, et donc d’en ajouter dans la surface d’éveil de bébé. Soyez attentif si des rayons de soleil pénètrent dans cette zone, ils pourraient éblouir bébé.

Si on ajoute devant le miroir, une barre d’appui (vous en trouverez dans les boutiques de matériel médical), le bébé pourra voir la totalité de ses mouvements de la station horizontale vers le station verticale. Attention : ici le miroir doit non seulement être large mais aussi de toute la hauteur du bébé. J’ai vu des blogs sur le net, avec de jolies photos mais une belle incompréhension : le bébé ne voit que ses pieds lorsqu’il est debout, le miroir ne couvrant que la partie inférieure lors de sa station debout ! Dommage.

PullUpMirrorwithChild

 

Les miroirs dans l’environnement du bébé

Je viens de remarque que parmi les 5 photos de notre frise, le designer avait choisi 3 photos avec un miroir ! Est-ce un hasard ?

Pas tout à fait sans doute, car il s’agit là d’un « matériel » d’éveil très important dans la pédagogie Montessori et aussi dans la psychologie de l’enfant, nous allons le voir le long de plusieurs posts sur ce blog.

miroir

Voyons tout d’abord, la question qui arrive souvent la première :

« Quand proposer un miroir dans l’environnement ? »
Ma réponse, est : le plus tôt possible. Peu après la naissance, vous poserez bébé sur un matelas d’éveil dans la maison ou dans la crêche. Un miroir sera déjà calé le long d’un mur afin de renvoyer des formes et des couleurs. C’est bien de l’installer à temps, donc dès que possible.

« Quel type de miroir ? »
Un miroir rectangulaire, sans fioriture dans son cadre et d’excellente qualité. On en trouve dans des boutiques de décoration, pas forcément haute de gamme.
Il sera installé à terre, dans le sens de la longueur, délimitant un côté de l’espace d’éveil du (des) bébé(s). Celui sur la photo est un miroir prévu pour les structures d’accueil du petit enfant, par conséquent il a des supports intégrés.
Un seul miroir sera suffisant. Plus tard, nous verrons quand et pourquoi proposer d’autres miroirs.

La notion de sécurité liée à cet objet s’impose évidemment. Il s’agira de fixer le miroir solidement, de ne pas mettre à proximité des objets lourds susceptible de tomber sur le miroir. L’enfant de cet âge est de toute façon sous surveillance permanente d’un adulte attentif.

à suivre…

La balle de préhension

balle de préhensionAu début vous pourrez la suspendre au-dessus de bébé, couché sur le dos, durant ses moments d’éveil dans l’espace aménagé pour cela. Cela stimulera sa vision. Si vous l’accrochez suffisamment bas pour qu’il puisse l’atteindre de son bras, ce sera un début de la compréhension des principes de la causalité.

Ensuite, vous pourrez la poser à proximité sur le sol. Il n’aura qu’a tourner la tête pour la voir et essayer de s’en saisir.

Si vous la fabriquez vous-mêmes, faîtes en sorte qu’elle ne soit pas trop lourde, trop bourrée, trop vive en couleur. Chez les bébés le mot « TROP » n’est pas leur tasse de thé (j’aurais dû écrire leur tasse de lait !) . Ils encore besoin d’évoluer dans un univers de demi-mesures, doux, calfeutré et routinier.

L’intérêt de cette balle par rapport à celle que nous vous avons présentée hier, est de faciliter la préhension pleines mains à l’enfant. Il va faire pivoter ses poignets, tenir fermement la balle et l’explorer différemment. La mise en bouche sera simple et rapide.

Concernant la stimulation visuelle, c’est important de choisir 2 nuances de motifs et couleurs différentes. Le blanc met ici en perspective la profondeur et donc les 3 dimensions de la balle (si on peut dire).

Comme d’habitude, dans la pédagogie Montessori, chaque détail est important. Prenez le temps de bien choisir les motifs du tissu, le taille de la balle, le moment de présentation de l’objetc….

 

 

La balle souple

balle souple

Il existe plusieurs types de balles souples en tissu.
Si vous le pouvez, le mieux est de les fabriquer vous-mêmes.

Le matériau utilisé pour la confection de la balle sera doux au toucher. Les couleurs et motifs mettront en évidence le relief. Le bourrage ne sera pas complet pour laisser une souplesse de prise en main (ou en pied !) de la balle. La grosseur sera variable car elle permettra des exercices différents. Plus le volume sera petit, plus la prise en main sera aisée.

Demain nous parlerons de la balle de préhension, une autre variante de la balle pour les bébés !

 

Un témoignage positif, merci Aurélie !

Je cherchais une formation à la pédagogie Montessori. J’avais trouvé une adresse sur le net, pas loin de chez moi et moins cher qu’ailleurs. Je m’y suis rendue durant une semaine.

Je fus accueillie dans une maison, une petite pièce, nous étions assis par terre, les uns génant des autres. Il y avait peu de matériels, pas de meubles pour enfants. L’intervenante était souvent dérangée au milieu de la formation !
Il n’y avait aucun plan de journée et je ne me suis pas du tout sentie dans un contexte montessorien d’ordre et de logique.

copyright montessori.fr
Je suis rentrée très déçue et frustrée par cette première formation.
Je me suis donc remise en quête de formation vraiment professionnelle. Et pour cela j’ai appelé par téléphone pour poser des questions précises sur le cadre d’organisation de la formation : lieux, intervenants, matériels, horaires etc..

Je suis tombée sur des sites internet bidons, des accueils pas pros, des réponses très évasives. Les gens prétendent faire de la formation sans avoir travaillé eux-mêmes dans une école Montessori, voire même visiter une école ??? Et puis enfin j’ai pu parler avec Murielle LEFEBVRE, qui est formatrice professionnelle depuis 25 ans dont 10 ans dans la pédagogie. Elle m’a expliqué qu’elle était la seule en France à proposer des formations dans des vraies classes Montessori, que parmi les intervenants, les éducateurs exercent actuellement et sont très crédibles à expliquer et répondre aux questions. Elle m’a convaincue et j’ai fait le test sur la formation 0-3, car elle m’a expliqué, que c’était important de commencer par comprendre l’enfant dès sa naissance.
La semaine fut merveilleuse, j’ai pu rencontrer de façon détendue, d’autres personnes en quête de sens tout comme moi sur les questions d’éducation. Nous étions accueillies dans une vraie classe avec beaucoup de matériels. On répondait de façon professionnelle à mes questions. J’étais enfin en marche.
Je conseille donc à chacun de bien choisir sa formation, afin de ne pas être déçu ni de perdre du temps, de l’argent et surtout de passer à côté de l’objectif de comprendre pour appliquer.

Je me prépare à suivre la formation niveau II, cet été, durant 4 semaines et dans une autre vraie école montessori ! J’ai hâte !

Aurélie M.