Je décide d’écrire un post sur ce sujet car il me touche actuellement. Je sais que c’est aussi un sujet « d’actualité » comme on dit.
J’interviens dans une classe de maternelle Montessori et je peux voir quelques enfants de 3 ans à peine pour lesquels la société, c’est-à-dire, nous les adultes, réagissons en nous posant des questions, nous sentant démunis face à un enfant ou un autre qui ne réagit pas « comme les autres ». Cela semble difficile à écrire en tant que Montessorienne, ne trouvez-vous pas ? C’est pourtant là que la pédagogie va pouvoir nous aider, en tous les cas il faut y croire.
Ce petit garçon à bientôt 3 ans, il est robuste, saute beaucoup dans ses mouvements, s’intéresse à tout et à tout le monde, touche à tout. Il a été adopté dès sa naissance, mais les débuts de sa vie ont été chaotiques. Tout semble stabilisé depuis quelques mois.
Son langage n’est pas compréhensible à qui le rencontre. Il est très maladroit, se heurte partout, tombe souvent et renverse beaucoup de choses dans la classe. Il n’est pas violent, mais très brusque dans ses mouvements. Il n’accepte que très peu de directives, en groupe comme en individuel.
Il monopolise un adulte, quasiment en permanence pour l’aider à rester dans l’ambiance classe.
Que nous conseille la pédagogie de Maria Montessori :
1) l’observation
2) l’adaptation du milieu
3) la confiance et la patience
C’est simpliste, n’est-ce pas ! Et pourtant, non je pense sincèrement qu’il faut s’en tenir aux bases de cette pédagogie.
L’observation minutieuse et répétée de cet enfant, (et c’est là la difficulté : comment se rendre disponible pour pouvoir l’observer) va permettre de mettre des termes précis et objectifs sur le développement de cet enfant.
A partir des observations, l’équipe pédagogique pourra décider comment adapter l’environnement (le matériel) l’ambiance (la vie de classe), le planning pour cet enfant. Tout sera mis en oeuvre pour permettre à cet enfant de pouvoir évoluer dans la classe.
Ce qui se passe actuellement : nous mettons des étiquettes hâtives (sur l’enfant) comme la précocité, l’hyperactivité, les troubles de comportements, etc. Nous n’observons pas l’enfant vraiment ni suffisamment, nous ne travaillons pas assez en équipe et ne prenons pas ensemble (avec l’enfant aussi) les décisions pour qu’il puisse progresser. Nous doutons de sa capacité d’évoluer, car sommes focalisés sur les soucis du présent.
Les résultats sont assez tristes pour tout le monde, je pense. Alors lisez cet article sur l’hyperactivité, il donne des pistes intéressantes, selon moi, à exploiter, en matière de nourriture surtout. D’ailleurs le petit garçon ci-dessus est suralimenté en sucres rapides et aliments type fast food !
http://www.santenatureinnovation.fr/quels-problemes-de-sante/autres/troubles-de-lattention-hyperactivite