Archives de catégorie : Nourriture

Pourquoi un rocking chair ?

Attention à ne pas confondre esthétisme et confort.

Le fauteuil et le coussin d’allaitement ont remplacé le rocking chair d’il y a plus de 50 ans.
On allaite et nourrit désormais le bébé un peu partout mais ce n’est pas pour autant que le confort doit être négligé.

Le siège choisi est installé au calme, soit dans la chambre de bébé soit dans la salle à manger de la crèche. Il doit être confortable pour l’adulte qui va l’utiliser plusieurs fois par jour pendant plusieurs mois pour allaiter ou biberonner le bébé.
Tout équipement susceptible d’apporter du confort à la personne est bienvenu car le bébé bénéficiera aussi des apports : coussins, repose-tête, repose pied. Faites simple et efficace.

A côté du siège, on peut disposer une table basse pour poser tout ce dont on a  besoin pendant la tétée ou le biberonnage.
Le siège sera plus agréable s’il est placé proche  d’une douce lumière naturelle provenant d’une fenêtre donnant sur le jardin.

La fonction de balancement n’est pas essentielle ici. Cependant, après la tétée, le bébé et la maman pourront apprécié une minute de balancements et de chantonnement.

rocking chair

 

Se nourrir d’amour et d’eau fraîche

L’enfant a besoin d’amour. C’est indéniable. Nous le savons; mais il est utile de le rappeler de temps en temps. Qu’est-ce que concrètement cela signifie? Cela se traduit en paroles et en actes.

Les parents diront à leur enfant « Je t’aime », « Je suis heureuse que tu sois là », « Je te donne de l’amour ». Les autres personnes s’adresseront à l’enfant avec beaucoup d’amour, d’écoute, de joie et d’empathie.

En actes, cela signifie passer des moments vrais et profonds avec l’enfant. Cela signifie beaucoup de respect et d’attention, afin de répondre positivement.
On en a déjà beaucoup parlé, cela signifie qu’il faut adapter l’environnement et l’ambiance aux enfants, le temps qu’ils deviennent des adultes.

Dans l’expression du titre de ce blog, il y a le mot nourrir. On peut le prendre au premier degré et être attentif à la nourriture que l’on va proposer à l’enfant et à celle qu’il va accepter, prendre et demander. Son choix ne sera pas forcément conforme aux conseils nutritionnels divulgués par les spécialistes.

nourriture

Cependant, je pense que l’enfant sait mieux que quiconque, ce qu’il aime et ce dont il a besoin pour se sentir pleinement nourri. Hélas, l’ambiance environnante a tendance à ne pas lui faire confiance sur ce sujet là non plus. Et nous participons au détournement des perceptions sensorielles de l’enfant de lui-même.

Dommage, il aimait le citron et les câpres, mais pas nous. Il aimait le pain et la viande mais aucun légume. Hélas, ce n’est pas dans notre culture. Alors on va à chaque repas, reparler de cela, lui proposer un légume dans son assiette, voire pire, menacer et faire du chantage !

Et nous, mangeons-nous tout ce que nous conseillent les nutritionnistes ?

 

« Eduquer le potentiel humain »

C’est le titre d’un des livres écrit par Maria Montessori.

foetus

Maria choisissait avec précaution le titre de ses livres, (les éditeurs ne l’ont pas toujours compris hélas). Essayons de voir pourquoi ces 3 mots figurent dans le titre de l’ouvrage.
« Eduquer », parce que nous sommes des éducateurs pas des enseignants. Nous pouvons enseigner les mathématiques, mais éduquer un enfant c’est bien plus qu’enseigner des concepts, de la culture.
Eduquer, c’est aider l’enfant à faire émerger son potentiel humain, son développement de l’intérieur.

« Potentiel », le bébé a le pouvoir de développer lui-même son potentiel depuis sa conception.
Chaque enfant a en lui, au plus profond de son être, cette force vitale Je le vois chaque jour dans mes enfants, ceux des classes Montessori dans lesquelles j’interviens, ceux que j’observe et croise au gré de mes déplacements et rencontres fortuites. Ils sont solides, luttent pour exprimer leur force inconsciente à se développer dans un monde pas toujours préparé, ouvert, compréhensif, ni adapté.

« humain », une personne aime, crée, ressent, communique. C’est un ensemble de qualités qui nous différencient de l’animal.

Cette force de la vie, présente en l’enfant lui permet de se développer en tant qu’être humain. La maman n’explique pas à l’enfant comment fabriquer des cellules pour ses os, ses organes. Elle ne lui a pas confié de planning pour savoir à quel mois il commencera à entendre les sons extérieurs (et intérieurs). La pulsion forte de la vie (horme) s’occupe de tout.
Dans le ventre de la Maman, le foetus est indépendant, il prend la nourriture dont il a besoin. Il effectue les mouvements pour être plus à l’aise. Il se retourne, il sursaute aux bruits de l’extérieur, il réagit aux paroles et caresses qui lui sont adressées.

Paul Czaja, un philosophe et un de mes formateurs Montessori – très expérimenté, puisqu’il a travaillé dans la 1ère école AMS aux USA – résume le développement du potentiel humain en 3 forces.

La 1ère force est celle de la vie, l’enfant développe lui-même son potentiel, sa force de vie est créative, l’adulte doit compter dessus.
La 2eme force est l’environnement. (avant la naissance, c’est le placenta dans lequel évolue le l’embryon puis le foetus)
La 3eme force est la mère. Son sang nourrit le bébé. Elle est la mère nourricière.

Merci Maria pour ce bel ouvrage, dont le titre nous résume le beau contenu !

Je vous laisse une petite devinette pour demain : résoudre cette équation 1+1=1
avec un mot clé « embryologie »

Comment accompagner son bébé vers l’indépendance

Indépendance ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous, dans votre structure, dans votre famille ?

Un enfant un jour transforma la phrase de Maria Montessori et dit « Peux-tu m’aider à faire moi-même ? »
J’aime particulièrement le signe « aider » dans le langage des signes pour bébés : on prend son coude et on le soulève vers le haut.
Apprenons à l’enfant à demander de l’aide quand il en a besoin. Car notre objectif doit être de lui en offrir le minimum, si on veut le mener vers l’indépendance.

Je vous mets 2 pictogrammes extraits de ma base qui peuvent signifier « aider ».

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Comme vous pouvez le comprendre, l’aide est un acte d’urgence, une obligation, pas une action de tout instant.
Dès sa naissance, le nouveau-né essaie d’être indépendant. Tout aide superflue est un blocage à son développement.

Quels messages envoyons-nous à nos enfants, à ceux dont nous nous occupons, si nous anticipons toujours leurs besoins, si on ne les laisse pas aller jusqu’à la demande d’aide ?

Pour cela, il faut observer et connaître l’enfant. On en revient toujours aux bases : observation et communication.

Dans les crèches ou chez les assistantes maternelles; la loi de la communauté ne leur permet pas de s’occuper de tous les enfants. Heureusement, certains sont déjà sur le chemin de l’indépendance pour la marche, l’habillage, la nourriture.

Quelques astuces pour finir sur le sujet, aujourd’hui :

« J’ai vu que hier tu mettais tes chaussures, seul. Je sais que tu peux le faire ! »
« Petite fermeture, qui monte, qui monte, qui monte et qui se ferme »
Un miroir dans les toilettes peut les aider à voir le geste pour pouvoir le répéter ou l’ajuster.
Pour ce que l’enfant ne peut faire seul, ajustez l’environnement et les outils.
Comment organiser la maison

Ceci se passe dans une crèche (suite et fin)

suite et fin du texte de Aude, EJE

« Lors d’un échange avec une auxiliaire sur l’organisation générale de la crèche, celle-ci me confie son découragement face à l’agitation dans le groupe d’enfants. Nous évoquons l’intérêt de diviser le groupe en petits groupes permettant à l’adulte d’être plus disponible pour les enfants dont elle s’occupe particulièrement. Le moment du repas est pris en exemple par la professionnelle. Je profite de cette occasion pour partager avec elle certaines de mes observations et lui faire part de mes questionnements et de mon analyse. Elle écoute attentivement puis me fait part de son envie  de changer l’aménagement de la salle de repas. Elle souhaite la diviser en deux à l’aide de la desserte, une table de chaque côté. Je salue son idée et apporte quelques éléments relevant de mes compétences de future EJE. Je mets en avant que le petit groupe favorise une prise en charge plus individualisée, une disponibilité plus grande pour les enfants de la part des professionnelles qui deviennent «  référentes  » d’un groupe d’enfants. Je mets l’accent sur l’importance, dans cette configuration d’espace, de se «  poser  » avec les enfants et d’éviter les allées et venues, sources d’agitation. Nous évoquons alors le moment qui précède le repas et je lui indique qu’il paraît essentiel de prévenir les enfants en mettant en place un temps de transition qui soit un repère pour eux.

manger
Cet échange s’est enrichi lors d’une réunion que les auxiliaires et les titulaires du CAP petite enfance font entre elles, une fois par semaine dans la section au moment de la sieste des enfants. Cela a été l’occasion pour moi d’apporter des éléments importants pour l’enfant  : qu’il se sente à la fois sécurisé par une organisation claire, qu’il sente qu’il a sa place d’individu unique dans ce collectif, toujours la même place, qu’il puisse participer activement au repas et enfin qu’il se sente utile et donc valorisé pour ce qu’il produit pour le collectif auquel il appartient.
Nous avons souhaité une organisation fiable et repérable pour l’enfant qui réponde à son besoin d’anticipation. Cette organisation qui peut paraître stricte et rigide est à mon avis plus une organisation exigeante qui garantie un cadre sécurisant pour l’enfant et qui permet à la professionnelle d’être plus disponible pour lui sans avoir à gérer des problèmes liés à l’organisation. Cette vision des choses fait écho à l’importance donnée à l’organisation dans la pédagogie d’Emmi Pikler et à celle de  l’ordre dans la pédagogie de Maria Montessori.

Voici ce que nous avons fait en équipe  :
Nous avons souhaité que la transition entre le temps de jeu et le temps du repas se fasse en douceur, en respectant le rythme de chaque enfant. Nous avons initié un moment de lecture à voix haute suivi d’un moment de chant en laissant progressivement les enfants venir rejoindre le groupe. La plupart des enfants viennent s’asseoir rapidement dès le début de la lecture, d’autres restent en retrait avec un jouet mais j’observe qu’ils sont avec nous sans pour autant être dans le groupe  :

Pierre est à l’écart du groupe, il termine une construction. Je suis en train de lire «  La grenouille a grande bouche.  » Soudain je l’entends dire à l’autre bout de la pièce  : «la grenouille elle mange des mouches  !  ».

Après ce temps calme, une professionnelle explique aux enfants ce qui va suivre. Deux enfants partent préparer la salle de repas avec une professionnelle pendant que les autres, à tour de rôle, se lavent les mains dans la section.
Louis et Maud partent joyeusement avec Marie pour mettre la table. Ils lavent leurs mains au lavabo double dans la salle de repas pendant que Marie dispose les petites étiquettes des « prénoms-gommettes » toujours à la même place suivant un plan de table affiché dans la salle. Les enfants se dirigent vers le bac de vaisselle et dispose les assiettes sur la table ou ils ont l’habitude de manger. Marie veille à ce que les enfants ne se trouvent pas en difficulté. Elle nomme les enfants qui seront présents à chaque table. Une fois la table mise, le petit groupe retourne dans la section. Maud annonce fièrement: «  ça y est, c’est prêt  !  ».
Le petit groupe se dirige tranquillement vers la salle de repas. Chacun prend place, sa place.

Cet élément, empreint à la pédagogie d’Emmi Pikler, vise à donner un cadre rassurant à l’enfant. Celui ci sait qu’il à une place qui reste inchangée, qu’il la trouvera pour chaque repas.
Une adulte prend place à chaque table, en face des enfants. Elle a ainsi accès à tout le matériel nécessaire au repas des enfants en restant assise, proche et disponible pour les enfants. Si le nombre d’adultes est supérieur à deux, ces adultes se positionnent de manière judicieuse auprès des enfants dont ils sentent un besoin d’accompagnement plus important.
Durant tout le repas, chaque table fonctionne de manière indépendante et l’adulte respecte le rythme qu’il pense être celui des enfants qu’il accompagne.
L’adulte nomme les plats et invite les enfants à se servir seul, ou a servir les autres. Les différents échanges entre enfants sont respectés et encouragés. L’adulte veille à ne pas presser les enfants. Elle semble elle-même plus détendue dans cette organisation  et j’observe que la professionnelle change son mode de communication, les interdictions sont moins nombreuses et les échanges sont naturels, un vrai dialogue s’installe entre elle et les enfants. J’attribue ces bienfaits au fait que l’adulte n’est pas accaparée par le souci de l’organisation du repas  : «  …ce temps de soin est un temps de lien…les enfants sont nourris non seulement par les éléments qu’ils trouvent dans l’assiette, mais par l’attention et l’intérêt qui leur sont portés, gages de sécurité et fondement de l’estime de soi  ». Les enfants participent au débarrassage avec plaisir. Chacun apprend en douceur à faire en présence de l’autre puis avec l’autre.
Cette organisation permet une prise de repères sécurisante pour l’enfant. Elle le responsabilise dans une action phare de la journée et lui donne une place en tant qu’individu dans un collectif. Elle valorise l’enfant dans ses capacités et ses compétences. Elle le fait «  acteur  » de sa vie à la crèche. »

Ceci se passe dans une crèche

Ceci se passe dans une crèche…(texte partagé par Aude, future EJE )

image ayant un copyright montessori.fr

Douze enfants sont présents aujourd’hui. Toutes les professionnelles sont là  : deux auxiliaires et deux titulaires du CAP petite enfance. Il est 11h30.
Les enfants jouent, seuls où par petits groupes. Deux professionnelles sont assises au sol au milieu des enfants. Une autre termine de changer la couche d’un enfant. La quatrième consulte la feuille de transmissions.
Les enfants vont et viennent dans la pièce tout à leurs activités. Une grande quantité de jouets est éparpillée sur le sol. A vient de retourner un bac complet de jeu «Kaplas  ». M et D se lancent dans une course poursuite à travers la pièce. Une adulte assise au sol se lève et dit aux autres adultes  : «  Bon, ben  ! c’est l’heure du repas, on va y aller  » puis à tous les enfants à voix haute  : «  c’est l’heure d’aller manger, on va aller se laver les mains  ! Allez on y va  ». P quitte immédiatement sa construction, se lève et saute devant elle. A se lève également et s’approche d’elle calmement. Les autres enfants continuent leur jeu. Une autre adulte se lève et dit  : «  bon allez, on y va maintenant, on arrête de jouer  !  ». Elle se place devant la porte la main sur la poignée. P et A se placent à côté d’elle calmement. Une autre adulte tape dans les mains et dit  : «  allez, allez, on y va  ! M passe en courant à côté d’elle, elle l’attrape en passant et lui dit calmement  : «  Maintenant M, il faut te calmer, on va manger  ». M repart en courant et en criant. L’adulte rattrape la petite fille et lui dit d’un ton plus ferme  : «  Maintenant ça suffit, on a dit que c’était l’heure d’aller manger  ». Elle prend la main de la petite et l’accompagne jusqu’à la porte. Quelques enfants observent la scène puis reprennent leur jeu. P est reparti jouer. L’adulte appelle les enfants par leur prénom  : «  S, D, JB… on y va  !  » Une autre adulte parcourt la pièce pour ramener les enfants qui ne viennent pas. C’est la bousculade devant la porte fermée. M tombe par terre et pleure. L’adulte visiblement excédé sort le «  pousseur  » du groupe et l’assied dans un coin. L’adulte ouvre la porte et les enfants sortent en courant dans tous les sens. N chevauche une petite moto laissée dans le couloir. Les adultes crient  : «  ne courez pas  !  ». Les enfants rentrent dans la salle de repas  : 2 tables  «  haricot  » au centre de la pièce, une desserte le long du mur. M et S se disputent une place à table. L’adulte les sépare et leur demande d’aller s’asseoir sur le sol en attendant leur tour pour laver leurs mains. La bagarre continue une fois assises. N et L se balancent en riant et bousculent P qui se met à pleurer. Une fois les mains lavées, les enfants choisissent leur place à table et de nouvelles disputes éclatent. Finalement les adultes placent les enfants.
Pendant le repas, un adulte est assis devant la desserte, tournant le dos aux enfants. Elle prépare les assiettes en remplissant les compartiments. Les trois autres adultes circulent entre les tables, servant l’eau, le pain, apportant les assiettes tout en parlant entre elles. Les enfants sont agités, se disputent l’espace, les couverts, se poussent, se lèvent, crient, pleurent. Ils sont grondés, rassis. A la fin du repas, les adultes retirent les assiettes donnent les gants humides. Les enfants se débarbouillent seuls et se lèvent. Ils se pressent de plus en plus nombreux contre la porte, se bousculant et criant. L’adulte ouvre la porte et les enfants sortent en courant.

Nous verrons demain ce que Aude propose pour pallier aux soucis de temps de transition, de repas, de fatigue et d’énervement.

Des ateliers d’éveil près de Tours

Une fois n’est pas coutûme, mais comme je connais la personne qui propose ses ateliers, vous pourrez lui confier vos enfants sans surprise. Elle a suivi une formation à la pédagogie et a une longue expérience dans l’accompagnement du handicap mental.

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ATELIERS D’EVEIL

Sous l’inspiration de la pédagogie MONTESSORI

Accompagnement individuel dans les apprentissages et habiletés.

La personne manipule et explore le matériel proposé à son rythme :

          Développe l’autonomie dans les gestes de la vie quotidienne.
          Renforce la confiance en soi et l’estime de soi.
          Favorise la capacité de concentration.
          Stimule la motricité fine.

Les ateliers s’adressent  à :
L’enfant en situation ordinaire âgé de 2 ans et demi à 6 ans.
L’enfant, adolescent et adulte en situation de handicap mental.

Virginie JAMAIN
Aide-médico-psychologique diplômée d’Etat.
http://www.ateliers-eveil.blogspot.com/

Emmi Pikler

Emmi Pikler (1902-1984)

Tout comme Maria Montessori, Emmi Pikler a fait des études de médecine. Elle devint pédiatre.
Tout comme Maria Montessori elle commença par visiter des familles, donnant des conseils, soignant les enfants.
Puis elle créa ce qui deviendra un institut national hongrois : « Loczy » connu au-delà des frontières hongroises. Il accueillait les bébés orphelins après la guerre 1939-1945. Elle mit en place un environnement et une ambiance éducative très respectueuse des enfants et de leur développement global.

Si vous voulez plus d’informations rendez-vous sur le site très documenté de mon amie Bernadette Moussy : www.silapedagogie.fr