Archives de catégorie : période sensible

La lecture dialogique avec les bébés

Vous trouverez sur la plateforme de formations Montessori online pour le niveau 0 & 1 des informations au sujet du choix des livres pour les enfants. L’offre est en effet telle aujourd’hui que nous pouvons nous permettre de choisir les livres par thèmes, par préférence de l’enfant ou des enfants, selon le graphisme, les couleurs, le support…

Quoiqu’il en soit, il faudra « animer » ce livre pour les bébés et y mettre tout votre coeur et énergie afin de le rendre vivant et plaisant. C’est ce qu’on appelle la lecture dialogique. Une conversation s’installe avec le ou les enfants, et tout le monde se retrouve dans l’aventure décrite dans le livre.

coin biblio2

Et puis cette joie partagée est quotidienne.
Bonne lecture dialogique à chacun, petits et grands.

Les enfants « primo marcheurs »

Hier soir j’étais à un spectacle de Noël de fin d’année de mon fils. Je me suis retrouvée assise au premier rang à côté d’une jeune maman ( de 3 enfants déjà) dont le dernier était une petite fille charmante de 12 mois. Ce fut un double doux spectacle pour moi, je dois l’avouer.

Elle avait un sourire rayonnant de bonheur. Sa maman la mettait debout près d’elle, sur le sol, et la petite avançait avec précaution. Elle ne marchait pas comme on a tendance à l’annoncer avec fierté. Elle expérimentait son équilibre (elle a chuté plusieurs fois mais avec lenteur et motivation à se relever). Elle venait téter de temps en temps, histoire de retrouver un peu de lait chaud et d’amour pour repartir vers son accession à cette nouvelle habilité : marcher et aller sur son chemin de vie personnel.

Marcher, tel est le titre d’un chapitre du livre l’Enfant, écrit par Maria Montessori, que vous retrouvez en version audio sur notre plateforme de formations online, parmi beaucoup d’autres !

Bonne marche à vous sur le chemin de la vie de parent, enseignant, accompagnant  respectueux de la petite enfance.

 marcher briques

Maria Montessori s’oppose à Arnold Gesell

Le concept de maturation

Arnold Gesellsource : wikipedia

Qu’est-ce que la maturation ? Maria Montessori l’explique ainsi :

Ce mot issu du monde de la médecine et décrit la transformation d’une cellule en une autre cellule. La psychologie enfantine reprend ce terme pour décrire un mécanisme régulateur de la croissance générale de l’homme.

M. Arnold Gesell a fixé la maturation dans des critères innés, définitifs. Maria Montessori lui accorde ce fait uniquement sur l’aspect physiologique : nous ne pouvons pas apprendre à marcher ni à parler à l’enfant. Ces actes sont le résultat d’un ensemble de transformations intérieures à l’individu nommées par les médecins comme les lois fondamentales de la croissance de l’individu.

Mais certains  médecins occultent l’aspect psychologique du développement de la personne. Comment est formé l’esprit de l’enfant ? Telle est la question qui préoccupe Maria Montessori.

On pourrait résumer la pensée de Maria Montessori en une équation :
Maturation = gène + milieu

 

 

 

 

 

Quels sont les lieux adaptés aux bébés ?

Voici une question souvent posée.

bébé montessori.fr

Pourtant, si l’on est montessorien(ne), la réponse devrait être la même n’est-ce pas : l’enfant a besoin d’un environnement et d’une ambiance adaptés à ses besoins. Alors faisons ensemble la liste des lieux non adaptés aux besoins naturels de développement de l’enfant :

– le cinéma (oui des bébés vont au cinéma avec leur(s) parent(s)) et tous les lieux de divertissement avec des bruits très sonores, beaucoup d’adultes et de mouvements (restaurants, spectacle, cérémonies…)

– les lieux extérieurs avec beaucoup de soleil, chaleur, froid, vents (cad en montagne, à la plage durant l’été ou l’hiver), beaucoup de pollution (les villes !)

– les lieux nocturnes où règnent le bruit, la fumée, le stress ambiant, les lumières artificielles et agressives.

Que reste-t-il alors pour l’enfant ? Et bien des lieux dans lesquels l’harmonie, le silence, la douceur et le respect de la personne règnent. Ce sont les nidos montessoriens, les maisons d’assistants maternels, les crèches, les jardins d’enfants, les écoles, les maisons familiales où des adultes sont libérés de toute activité autre que celle d’être au service de l’enfant. L’objet de notre blog, depuis plus de 5 ans est de vous guider et aider à mettre en place et animer ces environnements pour les bébés.

 

Protéger la tête de bébé

Protéger la tête de bébé, pourquoi est-ce important ?

cerveau

Son cou est fragile car les muscles capables de supporter la tête sont en développement.
Nous vous rappelons qu’il ne faut pas poser un bébé sur le ventre. Certaines personnes le prétendent. L’objectif n’est pas d’avoir tort ou raison.
A vous d’observer la différence de comportement de votre nouveau-né posé sur le ventre et posé sur le dos, pour choisir ce qu’il vous semble le mieux.

Le cerveau est en pleine croissance, comme tout le reste du corps certes, mais c’est un organe particulièrement spécial. De lui dépendront de nombreux évènements du futur de l’enfant et donc de l’adulte.

En effet, le cerveau est un ensemble d’organes susceptibles de gérer la pensée, les émotions, les souvenirs, le langage, expressions particulières de l’Homme.

Parmi ces éléments se trouvent l’amygdale, l’hypophyse, l’hypothalamus, des noms un peu bizarres pour caractériser de petits organes si primordiaux au demeurant. La maturité de ces éléments est tardive, c’est pourquoi le bébé ne maitrise pas ses émotions, n’a pas de souvenirs et ne parle pas encore. Quant à ses pensées, on recherche encore à partir de quand elles se forment.

Alors, merci de protéger la tête des bébés quand c’est nécessaire !

support de tête

 

 

 

 

La main

Dans la cadre de la formation Montessori à distance proposée par l’Académie TMF,  pour le niveau 1, c’est-à-dire les bébés entre 0 et 3 ans, nous proposons aux stagiaires différents travaux personnels à effectuer.

Aujourd’hui, nous partageons le résumé d’une stagiaire sur le chapitre si important intitulé « la main » écrit par Maria Montessori.

main

Pour la science, le développement normal de l’enfant correspond à l’acquisition de 2 fonctions motrices : la marche et le langage. Le langage, expression de la pensée, est caractéristique de l’homme alors que la marche est commune à tous les animaux. Ce n’est pas la marche qui caractérise l’être intelligent. L’organe moteur qui caractérise l’homme, c’est la main. Elle est au service de l’intelligence pour la réalisation du travail.
La main est l’unité fonctionnelle du psychique et du mouvement. C’est l’organe qui permet à l’intelligence de se manifester, de prendre possession de son environnement, de le transformer. C’est l’organe exécutif de l’intelligence qui permet la réalisation du travail. Regarder le développement psychique de l’enfant, c’est regarder l’évolution du langage et de l’activité de la main qui aspire au travail.
Les mains qui s’éveillent chez l’enfant devraient susciter l’admiration des adultes. Mais c’est l’inverse qui se passe : l’adulte a peur de ces mains qui tentent d’attraper ses objets. Il tente de les protéger en empêchant l’enfant d’y toucher. Cependant, l’enfant a besoin des objets pour ses activités. Mais dans sa famille, on ne prend pas ces besoins en considération.
L’enfant ne se meut pas au hasard, il organise ses mouvements en obéissant aux impulsions qui lui viennent de l’intérieur. L’enfant doit choisir et exécuter ses gestes en toute spontanéité. Les mouvements constructeurs que l’enfant va accomplir ont des caractères bien déterminés. Ce sont des actions qu’il a vu accomplir par les adultes. Ce sont des activités qui sont en lien avec les usages des milieux familiaux et sociaux (épousseter, laver du linge,…) Comme c’est un phénomène universel, on l’appelle à tort imitation. Or les mouvements constructeurs de l’enfant sont dictés par son psychique. Il sait les mouvements qu’il va faire, il les a déjà vu faire. On observe la même chose au niveau du développement du langage: l’enfant adopte le langage qu’il entend autour de lui. Il se sert des mots appris en fonctions des besoins du moment. Ceci ne correspond donc pas à une imitation mais à une connaissance acquise.
Le but personnel chez l’enfant de la manipulation d’objets ne correspond pas forcément à notre logique (pour des enfants entre 18 mois et 3 ans). Ce qui entraîne une difficulté pour l’adulte de laisser agir l’enfant même s’il sait que c’est ce qu’il faut faire. Ce qui intéresse l’enfant, ce n’est pas l’objet en lui-même mais le mouvement qui lui associe. D’où l’intérêt de fabriquer du matériel adapté comme les encadrements solides. Ces gestes correspondent aux balbutiements de l’homme travailleur. Et pour favoriser cet instinct de travail chez l’enfant, il faut préparer le milieu dans lequel il évolue.

Lecture

Ici du blog de mon amie Bernadette Moussy : http://www.silapedagogie.fr/article-le-monde-secret-de-l-enfant-122613276.html

Je viens de lire et relire une très beau et bon livre : « Le monde secret de l’enfant »

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L’auteure, Sevim Riedinger est psychothérapeute. Elle nous fait part de ses rencontres avec des enfants qui souffrent. Grâce à l’écoute de chacun, de leur expression originale plus ou moins adroite mais à chaque fois significative, elle leur permet de dire leur besoin de sacré.

« Tous cependant-et ma pratique sur le terrain me le confirme- ont besoin de se sentir reliés, à un moment ou à un autre de leur vie d’enfant, à cette dimension transcendante, inhérente à la vie. » (page 13)

Oui, les enfants, les tout petits et les plus âgés ont un besoin vital de spiritualité. Ils n’ont pas trouvé autour d’eux la possibilité de rencontrer de quoi être compris dans cette soif et ils manifestent leur souffrance.

Sevim Riedinger sait les écouter, donner sens à leurs manifestations. Son ouvrage est un modèle de l’observation de l’enfant. Elle les aide à trouver leur propre chemin dans la réalité de leur environnement familial.

N’est ce pas là une des missions de l’éducation ?

Surtout elle parle des révélations de nous-mêmes, à la fois de nos zones d’ombre et de lumière, que les enfants nous demandent à faire. Ils nous bousculent très souvent et nous avons tendance à nous réfugier derrière des arguments divers, plus prêts à nous défendre qu’à prendre en considération l’éveil qu’ils provoquent. « Ils m’ont invitée à entrouvrir ma porte, bloquée par trop de tationalité et de défenses » (page 13)

Un article,  ici, il y a quelque temps disait des choses semblables : « Notre part d’enfant »

 « Combien de fois ai-je été interpellée par la lucidité désarmante de l’enfant que j’avais devant moi? »  (page 105)

Ses références sont soit philosophiques soit viennent des Grandes traditions qui nous rappellent par l’intermédiaire des enfants que l’universalité de l’humanité n’est pas un vain mot mais un moyen de se construire et de construire.

« Harmonies entre mère et bébé »

Je travaille en ce moment sur le thème de l’Histoire sur nos formations Montessori à distance, pour le niveau 6-12 ans. Et plus précisément, sur un thème important selon moi puisqu’il est  vital à l’Homme  :  la conscience du Temps.
C’est important de traiter cette notion car elle est difficile à aborder pour les enfants souffrant de handicap.

maman

Bref, je voudrais partager avec vous aujourd’hui, un excellent travail d’une personne, dont le titre est « Harmonies entre mère et bébé ».

Bonne lecture.

« Harmonie mère et bébé »

PS je me pose la question sur la possibilité d’écrire « père » à la place de « mère »

Pourquoi les bébés n’ont-ils pas besoin de jouets ? (suite 1)

Le panier à trésors

Du point de vue du développement, les premières expériences d’un bébé sont sensorielles et passent par la bouche. Dès qu’il peut attraper quelque chose avec sa main, il le porte à la bouche. Il attrape les colliers, les bracelets et boucles d’oreille que nous portons, posons donc notre tasse de thé quand nous portons un bébé !

Entre 4 et 6 mois, un bébé nous montre clairement qu’il veut découvrir en mettant les objets dans sa bouche. Posons-nous la question sur ce que nous pouvons lui donner pour satisfaire sa curiosité.

En dépit des couleurs et designs différents, un hochet en plastique aura le même odorat, la même sensation de toucher qu’un autre en plastique aussi. Alors que le bébé a tant à découvrir tout autour de lui.

Le panier aux trésors peut offrir au bébé un panel magiques d’expériences. Cette idée simple, proposée par Elinor Goldschmied, il y a 30 ans a fait plaisir à tous les bébés qui ont pu l’expérimenter.

panier

Ce panier est rond ou ovale, peu profond et rigide et contient entre 60 et 100 objets de la maison. Ces objets vont de la pomme de pin au coquillage en passant par une petite brosse ou une pochette en cuir. La grande variété de textures, goûts, odeurs ou poids stimulera l’enfant. En tant qu’adultes, notre sens visuel est dominant et nous oublions que le bébé utilise plus de sens que nous. De plus, tous les objets de la maison sont à découvrir pour lui.

Le panier à trésors offre un choix et une variété qui encouragent l’activité indépendante du bébé. De 6 à 9 mois, un bébé qui sait s’asseoir, le panier posé entre ses jambes, restera concentré et aimera découvrir le contenu durant au moins 30 minutes, sans le dérangement d’un adulte.

panier

En fait, les adultes dérangent la concentration du bébé et donc le plaisir. En l’interrompant et en voulant être en intéraction avec lui.

Un bébé nécessite la présence sécuritaire d’un adulte proche pour lui ôter toute anxiété et lui permettre d’explorer à fond les nouveaux objets mais il n’a pas besoin d’un constant monologue dans son entourage. Ce panier est tellement intéressant, qu’il faudra l’offrir au bébé lorsqu’il sera détendu durant un temps limité.

Pendant sa première année, deux faits majeurs apparaissent chez le bébé : la mobilité et la volonté à découvrir comment sont faits les objets (prises en main, mises en bouche)….

A suivre….