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La main du bébé

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Dans le prochain post, nous partagerons un autre résumé rédigé par une stagiaire de nos formations Montessori online, sur le chapitre « la main » de l’un des ouvrages de Maria Montessori.

Merci à Marie M. d’avoir écrit celui-ci :

 De même qu’en physiologie on considère deux étapes du mouvement, marche et langage, comme critère de bon développement d’un enfant, le bon développement psychique de l’enfant doit se mesurer avec l’apparition des deux signes du « mouvement de l’intelligence humaine » que sont le langage et l’activité de la main, toutes deux caractéristiques propres de l’être humain.
Pour se construire l’enfant a besoin de mouvement. Il n’y a pas de hasard dans le mouvement des enfants. Leurs mouvements répondent à des impulsions qui leur viennent de l’intérieur. C’est pourquoi il est si important d’en respecter la spontanéité et la réalisation par l’enfant lui-même.
Ces mouvements sont basés sur des actions observées par l’enfant chez l’adulte – et donc propres au milieu de l’enfant. Mais avant de pouvoir reproduire les mêmes actions que l’adulte, l’enfant a besoin de s’exercer, en particulier entre 18 mois et 36 mois, à travers une multiple de petites activités qui apparaissent incompréhensibles et sans buts à l’adulte
Et pour s’exercer avec ses mains, l’enfant a besoin d’objets extérieurs, véritables « motifs d’activité », comme par exemple des bouteilles à visser – dévisser, des portes à ouvrir- fermer, des objets à transporter ou à déplacer-replacer etc..
Or la difficulté, c’est que bien souvent, les adultes sont tentés, parfois contraints, d’interrompre l’activité de l’enfant par peur que l’enfant ne casse l’objet ou par peur que l’enfant ne se fatigue, ou bien encore pour « accélérer le processus ». En faisant cela, l’adulte réprime la croissance de l’enfant et, généralement, le conflit éclate entre l’enfant et l’adulte.
Enfin d’éviter cette situation et favoriser le bon développement de l’enfant, il est donc primordial de préparer l’environnement de l’enfant en lui fournissant des objets faits pour lui et qui répondent à son besoin de s’exercer dans ses mouvements.

 

La main

Dans la cadre de la formation Montessori à distance proposée par l’Académie TMF,  pour le niveau 1, c’est-à-dire les bébés entre 0 et 3 ans, nous proposons aux stagiaires différents travaux personnels à effectuer.

Aujourd’hui, nous partageons le résumé d’une stagiaire sur le chapitre si important intitulé « la main » écrit par Maria Montessori.

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Pour la science, le développement normal de l’enfant correspond à l’acquisition de 2 fonctions motrices : la marche et le langage. Le langage, expression de la pensée, est caractéristique de l’homme alors que la marche est commune à tous les animaux. Ce n’est pas la marche qui caractérise l’être intelligent. L’organe moteur qui caractérise l’homme, c’est la main. Elle est au service de l’intelligence pour la réalisation du travail.
La main est l’unité fonctionnelle du psychique et du mouvement. C’est l’organe qui permet à l’intelligence de se manifester, de prendre possession de son environnement, de le transformer. C’est l’organe exécutif de l’intelligence qui permet la réalisation du travail. Regarder le développement psychique de l’enfant, c’est regarder l’évolution du langage et de l’activité de la main qui aspire au travail.
Les mains qui s’éveillent chez l’enfant devraient susciter l’admiration des adultes. Mais c’est l’inverse qui se passe : l’adulte a peur de ces mains qui tentent d’attraper ses objets. Il tente de les protéger en empêchant l’enfant d’y toucher. Cependant, l’enfant a besoin des objets pour ses activités. Mais dans sa famille, on ne prend pas ces besoins en considération.
L’enfant ne se meut pas au hasard, il organise ses mouvements en obéissant aux impulsions qui lui viennent de l’intérieur. L’enfant doit choisir et exécuter ses gestes en toute spontanéité. Les mouvements constructeurs que l’enfant va accomplir ont des caractères bien déterminés. Ce sont des actions qu’il a vu accomplir par les adultes. Ce sont des activités qui sont en lien avec les usages des milieux familiaux et sociaux (épousseter, laver du linge,…) Comme c’est un phénomène universel, on l’appelle à tort imitation. Or les mouvements constructeurs de l’enfant sont dictés par son psychique. Il sait les mouvements qu’il va faire, il les a déjà vu faire. On observe la même chose au niveau du développement du langage: l’enfant adopte le langage qu’il entend autour de lui. Il se sert des mots appris en fonctions des besoins du moment. Ceci ne correspond donc pas à une imitation mais à une connaissance acquise.
Le but personnel chez l’enfant de la manipulation d’objets ne correspond pas forcément à notre logique (pour des enfants entre 18 mois et 3 ans). Ce qui entraîne une difficulté pour l’adulte de laisser agir l’enfant même s’il sait que c’est ce qu’il faut faire. Ce qui intéresse l’enfant, ce n’est pas l’objet en lui-même mais le mouvement qui lui associe. D’où l’intérêt de fabriquer du matériel adapté comme les encadrements solides. Ces gestes correspondent aux balbutiements de l’homme travailleur. Et pour favoriser cet instinct de travail chez l’enfant, il faut préparer le milieu dans lequel il évolue.

La préhension chez l’enfant trisomique

la main de l'enfant

 

Ce très beau schéma a été conçu par un médecin et compare la physiologie de la main d’un enfant trisomique et de celle d’un autre enfant.

Quel(s) impact(s) cela a-t-il sur la préhension de l’enfant trisomique ? Quelles activités mettre en place pour ses enfants ?

Voici un lien vers la page d’un site internet qui permet de comprendre les prérequis à la maîtrise du geste humain non inné comme celui de l’écriture.

http://www.reeducation-ecriture.com/reeducation_en_ecriture/Infos/Entrees/2012/3/5_Les_enfants_trisomiques_et_lecriture.html

Plus que pour tout autre enfant, les activités de vie pratique seront utiles aux enfants trisomiques, surtout après 3 ans.

 

 

« Quand on ouvre nos mains » JJ. Goldman

C’est une chanson que j’aime écouter parmi bien d’autres du répertoire de Jean-Jacques Goldman. Récemment, je me suis dit que le sujet était très montessorien : les mains.

Maria Montessori attire notre attention sur le travail des mains de l’enfant. Dans l’environnement du bébé, nous proposons beaucoup de matériels sensoriels dans le but de développer la coordination main-oeil, la concentration, les muscles, l’intelligence de l’enfant.

Le bébé découvre très tôt ses petites mains, ses organes de préhension, qui tout au long de sa vie vont lui amener la nourriture, les outils, les livres, une ouverture au monde. D’ailleurs, je vous écris cet email sur le clavier de mon ordinateur, et je suis connectée indirectement avec vous !

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Quand on observe nos mains, on découvert tous les pouvoirs dont elles sont pourvues : elles vont nous permettre de caresser la peau très douce du bébé, de sentir la chaleur de sa peau. Elles vont apaiser son énergie, si on les pose délicatement sur son corps. Elles vont envelopper son petit corps.

Plus fort encore, les mains sont à elles seules un langage ! (cf la langue des signes)

« Tendre une main », « donner la main », « donner un coup de main », « se prendre en mains » autant d’expressions verbales positives sur le lien créé par la main de l’homme avec l’homme.

Nos outils pour la pâte à sel

Voici quelques outils que nous utilisons depuis des années avec la pâte à sel. Au fur et à mesure que l’enfant grandit, j’ajoute des outils plus précis et d’un maniement différent.
Pour BBG qui a 4 ans, nous avons ajouté récemment le presse-ail qui remporte beaucoup de succès !

Dans l’ordre de la présentation en image :

  • un petit coupe-papier en plastique,
  • un batonnet en bois,
  • un outil type « découpe-pizza »,
  • une paire de ciseaux crantés en plastique,
  • un couteau de pique-nique en plastique,
  • un enporte-pièce à patisserie en métal,
  • un mini-rouleau à patisserie en bois,
  • un découpe légumes cranté et métal,
  • un presse-ail en acier

Et vous qu’utilisez-vous ?

Le développement de la préhension chez le bébé

« La main humaine est un instrument complexe ayant de multiples fonctions. Du point de vue

physiologique, la main représente l’organe effecteur du bras… » Luciane Sande

La main est un récepteur et un effecteur.

Récepteur :  capable de reconnaître le poids, la température, les dimensions…

Effecteur : capable de guider, caresser, exprimer (langage des signes)…

Que fait l’enfant sur la photo ?
Selon vous il rince son maillot de bain plein de sable dans le seau. Et bien c’est faux !
Il expérimente tout un tas de faits dont nous n’avons pas idée nous adultes.
La meilleure preuve est que même si son maillot ne contient plus un seul grain de sable, BBG continue a tremper son maillot durant des minutes et des minutes entières !

La main

« Que de fois les petits enfants voient arriver un adulte qui leur crie : « Arrête! arrête! Laisse cela tranquille! »

Que de fois ces vénérables petites mains sont battues pour apprendre à ne rien toucher! Un autre travail  fascinant pour les enfants est d’enlever et de remettre le bouchon d’une bouteille ; surtout s’il est en cristal taillé, parce qu’alors, il a des couleurs irisés ; ou bien de soulever et de rabattre le couvercle d’un encrier ou d’une boîte ; ou bien encore d’ouvrir et de fermer la porte d’une armoire. » MM

Quelques phrases de Maria

– Vivre mieux, sentir l’amour nous toucher… l’adulte dégénérerait sans l’enfant qui l’aide à s’élever.

– Le petit enfant est doué de pouvoirs inconnus, qui peuvent guider vers un avenir lumineux. Si l’on veut arriver à une reconstruction, c’est le développement  du potentiel humain qui doit être le but de l’éducation.

– L’humanité est encore insuffisamment préparée à ce qui reste notre aspiration à tous : la construction d’une société pacifique (…).

– Toute l’éducation de la première enfance doit être pénétrée de ce principe : aider le développement naturel de l’enfant.

– L’homme dégénère sans l’aide de l’enfant qui l’aide à s’élever.

– Seuls, les enfants normalisés aidés par le milieu révèlent dans leur développement ultérieur ces merveilleuses capacités que nous décrivons: la discipline spontanée, le travail continu dans la joie, les sentiments sociaux d’aide et de compréhension pour les autres.

– Rien n’est dans l’intellect qui ne doit passer par le corps car l’organe de l’intelligence est la main.

– Toucher à l’enfant, c’est toucher au point le plus sensible d’un tout qui a des racines dans le passé le plus lointain et qui se dirige vers l’infini de l’avenir.

Un peu de vocabulaire

La motricité est un terme générique qui regroupe tous les types de mouvements du corps et des parties du corps.

On parle ainsi de la motricité de l’axe corporel, la motricité des membres (bras et jambes), puis plus particulièrement de la motricité de la main, la motricité des doigts, la motricité faciale, la motricité oculaire, etc..

Au sein de l’Education Nationale on entend souvent le terme « motricité fine » pour les activités qui ont pour objectif de développer l’utilisation des doigts de la main, de la main et du poignet.

Le développement moteur d’un enfant se fait selon trois axes : la locomotion, la posture et la préhension.

  • La locomotion regroupe les actions de déplacement du corps : ramper, marcher, courir…
  • La posture concerne les position du corps.
  • La préhension se rapporte à la main.

Le développement moteur s’effectue tout au long de l’enfance, est passe d’involontaire à volontaire et se poursuit vers l’autonomie. Il est dépendant du développement du cerveau.

Ce développement suit des grandes lois décrites par les psycomotriciens. (exple : l’enfant contrôle le bras, puis la main puis les doigts).

Document rédigé par Murielle LEFEBVRE à partir d’informations et ressources diverses, donc il n’engage que l’auteur.

Psychomotricité fine ici aussi

Poussin est âgée de 1047 jours, soit 2 ans, 10 mois et 11 jours

Depuis quelques semaines, je découvre un nouvel environnement et un nouveau rythme de vie, avec les apparitions et disparitions de mon papa, mon frère, ma soeur.

Maman ne me donne plus d’activités spécifiquement Montessori à faire, et je touche épisodiquement au matériel déjà en place. Mais depuis que j’ai découvert les boîtes au trésor de ma grande soeur, et surtout le gros carton marqué « Playmob*l », j’ai l’occasion de pratiquer des activités très intéressantes avec des jouets qui ne sont pas encore de mon âge. Sous la surveillance de mes parents, je joue avec la petite vaisselle, je sers le « café chaud » à Papa, etc…

Dînette motricité fine
Je verse du café à Papa et lui donne sa tasse

Sous la surveillance de mes parents, car j’ai déjà entrepris de tester la dissimulation d’objets dans mes narines, maman n’était pas très contente…

Maman a fait une « découverte » récemment : si elle veut avancer, il faut renoncer à la perfection. Aussi a-t-elle commencé à me fabriquer du petit matériel en bricolant rapidement avec du carton d’emballage (type boîte de céréales). Ou bien en coloriant un peu grossièrement au feutre des assiettes en carton, pour mettre à ma disposition rapidement cet exercice avec les pinces à linge :

Pince à linge sur assiette
pinces-à-linge
Variante avec des petites pinces : finalement elles sont plus dures à manier
Variante avec des petites pinces : finalement elles sont plus dures à manier

A bientôt

BBF/Poussin
BBF/Poussin