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Développer le vocabulaire de bébé

board(source : lakeshore)

Voici une possibilité d’afficher aux bébés des photos différentes de la famille, du monde extérieur. Vous glissez ce que vous souhaitez afficher derrière la paroi transparente, vous expliquez aux bébés de quoi il s’agit en décrivant les éléments de la photo.

Changez les images régulièrement.

Enjoy !

 

La main

Dans la cadre de la formation Montessori à distance proposée par l’Académie TMF,  pour le niveau 1, c’est-à-dire les bébés entre 0 et 3 ans, nous proposons aux stagiaires différents travaux personnels à effectuer.

Aujourd’hui, nous partageons le résumé d’une stagiaire sur le chapitre si important intitulé « la main » écrit par Maria Montessori.

main

Pour la science, le développement normal de l’enfant correspond à l’acquisition de 2 fonctions motrices : la marche et le langage. Le langage, expression de la pensée, est caractéristique de l’homme alors que la marche est commune à tous les animaux. Ce n’est pas la marche qui caractérise l’être intelligent. L’organe moteur qui caractérise l’homme, c’est la main. Elle est au service de l’intelligence pour la réalisation du travail.
La main est l’unité fonctionnelle du psychique et du mouvement. C’est l’organe qui permet à l’intelligence de se manifester, de prendre possession de son environnement, de le transformer. C’est l’organe exécutif de l’intelligence qui permet la réalisation du travail. Regarder le développement psychique de l’enfant, c’est regarder l’évolution du langage et de l’activité de la main qui aspire au travail.
Les mains qui s’éveillent chez l’enfant devraient susciter l’admiration des adultes. Mais c’est l’inverse qui se passe : l’adulte a peur de ces mains qui tentent d’attraper ses objets. Il tente de les protéger en empêchant l’enfant d’y toucher. Cependant, l’enfant a besoin des objets pour ses activités. Mais dans sa famille, on ne prend pas ces besoins en considération.
L’enfant ne se meut pas au hasard, il organise ses mouvements en obéissant aux impulsions qui lui viennent de l’intérieur. L’enfant doit choisir et exécuter ses gestes en toute spontanéité. Les mouvements constructeurs que l’enfant va accomplir ont des caractères bien déterminés. Ce sont des actions qu’il a vu accomplir par les adultes. Ce sont des activités qui sont en lien avec les usages des milieux familiaux et sociaux (épousseter, laver du linge,…) Comme c’est un phénomène universel, on l’appelle à tort imitation. Or les mouvements constructeurs de l’enfant sont dictés par son psychique. Il sait les mouvements qu’il va faire, il les a déjà vu faire. On observe la même chose au niveau du développement du langage: l’enfant adopte le langage qu’il entend autour de lui. Il se sert des mots appris en fonctions des besoins du moment. Ceci ne correspond donc pas à une imitation mais à une connaissance acquise.
Le but personnel chez l’enfant de la manipulation d’objets ne correspond pas forcément à notre logique (pour des enfants entre 18 mois et 3 ans). Ce qui entraîne une difficulté pour l’adulte de laisser agir l’enfant même s’il sait que c’est ce qu’il faut faire. Ce qui intéresse l’enfant, ce n’est pas l’objet en lui-même mais le mouvement qui lui associe. D’où l’intérêt de fabriquer du matériel adapté comme les encadrements solides. Ces gestes correspondent aux balbutiements de l’homme travailleur. Et pour favoriser cet instinct de travail chez l’enfant, il faut préparer le milieu dans lequel il évolue.

Se laver les mains

L’objet de ce jour est l’équipement des structures d’accueil ou de la salle de bain individuelle, quant à l’apprentissage de la propreté.

lavabos

Il va sans dire, qu’il faut équiper un espace d’éléments adaptés à la taille de l’enfant. Certains designers d’intérieur y pensent (cf la photo ci-dessus).

Dans une structure Montessori, c’est important de donner la possibilité à l’enfant de se laver les mains à tout moment. Pour cela, nous mettons un petit « atelier complet » à sa disposition. Tout y est, du broc à la brosse à ongles, en passant par la crème pour les mains ou la serpillère en cas de débordement.
L’enfant va passer des minutes entières à effectuer les gestes pour se laver les mains, dans le désordre, de façon maladroite durant les premiers essais puis il affinera le process.
Ses intentions et gestes seront plus claires, plus directes et donc plus affinés.
Il maîtrisera de plus en plus cet environnement.
Le plaisir de faire mousser le savon, de produire des petits bruits de glissement de mousse, d’éclaboussures de l’eau et de clapotis pendant le rinçage, grandira jour après jour.

Se laver les mains « vite, vite, vite » quand l’adulte est impatient, quand les autres enfants attendent leur tour, n’a rien à voir avec cette parenthèse de joie que va procurer à l’enfant cet atelier préparé à sa seule intention. Ne vous étonnez pas de voir un enfant y retourner trois fois dans la matinée ! Ses mains ne sont pas plus sales que celles des autres, ni plus sale aujourd’hui qu’hier. Il a seulement une force intérieure qui le pousse à effectuer ces gestes, un élan vital vers la croissance intérieure en cours de l’Homme à venir.

lavabo enfants

 

La propreté (suite)

toilettes

Récemment, un visiteur parmi vous m’a posé des questions sur la propreté de son enfant.
Chaque cas est unique. Si l’enfant passe ses journées avec d’autres adultes et/ou dans un autre endroit que sa propre maison, le sujet de la proprété est à considérer tous ensemble.

En terme d’équipements, sur la photo prise dans un nido (que j’ai visité aux USA) on voit un ensemble d’éléments adaptés à la taille de l’enfant.
L’enfant peut s’asseoir sur le marche-pied pour se laver les mains dans le lavabo. En grandissant, il pourra se tenir debout face au lavabo.

Le sujet de la propreté tout comme celui des pleurs, du sommeil, de la nourriture, reste sensible, chacun ayant un avis individuel et différent.
Et ces sujets sensibles sont liés aux périodes sensibles du développement de l’enfant.
Les structures d’accueil auront elles aussi, des positionnements tranchées sur ces sujets. Il faudra s’adapter ou renoncer si désaccord profond il y a. Pour le bien-être de l’enfant avant tout.
On détectera le malaise de l’enfant grâce au déséquilibre de ses besoins de base : sommeil, nourriture, propreté, joie.

 

 

 

 

Langage des signes

BBG a 18 mois et quelques jours

Je signe de plus en plus de mots mais mon préféré est « encore » je sais dire « core » en plus du signe. Maman m’a pris en photo en train de demander de jouer encore dans la piscine à boules.

Ce matin j’ai pu enfin retourner à la baby-gym et je me suis fait une partie de piscine à boules du tonnerre. J’ai rencontré un garçon qui lance les boules comme un handballeur professionnel ! Je dois observer comment il fait pour moi aussi progresser. Je monte et descends les toboggans avec plus d’aisance, celui  de la maison m’aide à perfectionner les gestes moteurs.

Je rentre en conversation avec les adultes maintenant, mais je parle trop vite pour eux, ils ne comprennent pas grand chose !

Enfin, je suis dans la période sensible des petits objets et avec ma « pincette », je prends des flocons de neige et je les donne à Maman (cf photo ci-dessous). Les périodes sensibles sont nombreuses pour les enfants de mon âge ! En ce moment, je cumule celle du langage, du développement moteur, des petits objets.

Min ! (= des chiffres et des lettres)

BBF a 18 mois et 3 jours

Depuis plusieurs mois, j’ai un livre que j’aime beaucoup.

Au début, j’aimais bien quand Maman mettait les doigts dans les yeux des animaux, puis j’ai osé essayer avec mes doigts aussi. Le plus amusant c’est de prendre les doigts de Maman et de les mettre dans les trous.

Il y a quelques semaines, peut-être bien deux mois, j’ai un beau jour commencé à m’intéresser à de drôles de signes que j’avais repéré sur les pages du livre, à côté des dessins :

1 grenouille, 2 toucans, 3 méduses, etc…

Les chiffres de 1 à 9, et aussi "beaucoup" de coccinelles

Les chiffres de 1 à 9, et aussi "beaucoup" de coccinelles

Alors Maman m’a montré un autre livre, Teddy 1 2 3 (de Sara Ball), dans lequel un ourson compte de 1 à 10 avec des fruits, et là aussi j’ai vu les mêmes petits signes, et j’aime bien les montrer du doigt pour qu’on me dise leur nom.

Et j’ai remarqué qu’il y avait des petits signes dans la rue, et sur les voitures :

J'aime me faire lire les plaques d'immatriculation
J’aime me faire lire les plaques d’immatriculation

Après avoir découvert les « chiffres », j’ai également remarqué, dans des jolis journaux d’astronomie de mon papa, d’autres jolis signes que Maman appelle « lettrines ». Il y en a peu par page, mais il y a beaucoup de journaux. J’aime bien les pointer du doigt et entendre les grands me dire des mots nouveaux : « a », « bé », « ach », « gé », « ème »… Eux aussi ont l’air très contents !

Il y en a même sur les murs, et sur les paquets de nourriture.

Pour moi, tout ça ça s’appelle « Min », et puis voilà.

Ce que je ne sais pas encore, c’est que mon grand frère a appris à connaître ces signes, les « chiffres », et même d’autres, les « lettres », en se faisant lire ceux qui étaient inscrits sur les voitures dans les parkings. Vers l’âge de 20-22 mois. Mes parents se demandent ce que moi je vais faire… Mais ils se disent que ce doit être ma période sensible, et qu’il faut répondre à ma demande et ne pas chercher à différer leur réponse sous prétexte que ce n’est pas de mon âge.

BBF