Archives de catégorie : Emotions

Encore sur le sommeil

« Quand il va se coucher, le soir, l’enfant appelle la personne qu’il aime et la supplie de ne pas l’abandonner.

Quand nous allons à table, le tout-petit enfant, celui qui est encore au biberon, voudrait venir à nous ; rester là, tout près, non pour manger, mais pour nous regarder. L’adulte passe à côté de cet amour mystique sans s’en apercevoir. Et ce petit être qui nous aime grandira et disparaîtra. Qui donc nous aimera jamais comme lui ?

Qui nous appellera jamais, sur le point d’aller se coucher, en disant : « Reste… » Plus tard il dira, indifférent : « Bonsoir. Bonne nuit. »

C’est encore Maria qui nous écrit ce passage.

Neige

BBG a bientôt 2 ans et 5 mois

Dame Nature s’est parée de son fin manteau blanc. Les enfants sont habillés de couleurs vives qui tranchent avec la blancheur. Il regardent et touchent la neige, la goute aussi du bout des lèvres. Ils rient, ils sont contents de sa venue.

Accompagnons-les, observons-les ! Ils sont la joie, l’émerveillement. Buvons ces instants de bonheur.

Avec le copain on s’amuse, avec le grand frère on construit un igloo et un mur de neige, avec le Papa on glisse à toute allure, avec la Maman on découvre au ralenti, le gout, la couleur, la température, la texture de la neige.

Obéissance selon Maria Montessori

L’esprit de l’enfant est disposé, jusqu’à ses racines, à l’obéissance. Seulement, quand l’adulte lui demande de renoncer à la commande du moteur qui le consrtuit avec des lois inaltérables, l’enfant ne peut pas obéir. C’est comme si, à l’époque de la dentition, on lui demandait d’arrêter celle-ci, d’empêcher ses dents de sortir. Les caprices et la désobéissance de l’enfant sont les explosions d’un conflit vital entre sa poussée créatrice et son amour de l’adulte, qui ne le comprend pas. Quand, au lieu de l’obéissance, celui-ci rencontre le caprice, il doit toujours penser à ce conflit ; il est en train de compromettre un acte vital, nécessaire à la croissance de l’enfant. » MM extrait de « l‘Enfant« 

L’intelligence de l’Amour (suite « L’Enfant de M.M.)

« C’est bien une forme de l’amour, cette possibilité qu’a l’enfant d’observer avec une telle minutie, une telle véhémence tout ce qui l’entoure, et d’y découvrir ce qui nous échappe, à nous, qui sommes déjà éteints. »

Ce matin, Maman m’a installé un grand plateau avec de la semoule de blé fine. J’ai beaucoup aimé et j’ai passé longtemps a exploré soit avec mes mains soit avec des objets. J’ai exploré la notion de traces.

Miam miam glou-glou machine

Aujourd’hui démarre la Semaine mondiale de l’allaitement maternel qui est un événement permettant de diffuser le plus d’informations possible sur l’allaitement afin de permettre à celles qui le désirent de mener sereinement à bien l’allaitement de leur enfant.

SMAM 2010

SMAM 2010

Tout ce battage médiatique peut indisposer celles qui n’ont pas voulu ou pas pu faire ce choix, mais il faut bien préciser que le but n’est pas de les culpabiliser, mais de rétablir l’équilibre d’information entre l’allaitement naturel devenu très méconnu et l’allaitement artificiel qu’on a fait passer pour LA norme. De toutes façons, les mères ont toujours tort ! 😉

Aujourd’hui, des dizaines de courageuses ont participé à une Grande Tétée quelque part en France, partie émergée de l’iceberg destiné à frapper les esprits. Et pour cela, ces mamans se réunissent pour allaiter en public leur enfant.

Les auteures de ce blog ont allaité ou pas, longtemps ou pas, ça s’est bien passé ou pas. Chez nous,  BBF/Poussin (31 mois) est toujours allaitée à volonté, ce qui peut se traduire par quelques nuits agitées comme la nuit dernière où elle a réclamé plusieurs fois. Elle est un peu patraque ce matin, c’était donc bien un réconfort autant que de la nourriture qu’elle cherchait. (Nota : BBF a aussi eu des biberons de lait artificiel entre 0 et 6 mois et consomme des tasses de lait de vache plusieurs fois par jour maintenant, on est pragmatique à la maison).

Je n’ai rien à dire de plus qui ne soit déjà bien dit ailleurs, aussi je termine par un lien vers l’excellent article de La Poule Pondeuse qui a le mérite d’être clair et informatif (et aussi un peu humoristique).

PS : Juste un petit mot pour dire que les papas ont un rôle beaucoup plus important qu’ils le croient dans la réussite de l’allaitement de leur enfant. Ils n’ont souvent pas idée de l’importance qu’a leur soutien à leur femme. Qu’ils aient à l’esprit l’image de la maman qui tient le bébé dans ses bras, elle-même entourée par les bras sécurisants du papa qui se réconforte à leur contact.

La vie dans le jardin

Je vous parle peu de la vie à l’extérieur, et pourtant… J’y passe presque autant de temps qu’à l’intérieur !

Par exemple j’aime beaucoup observer et parfois aider mes parents et mon frère dans le jardin.

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J’ai participé avec beaucoup d’énergie à la cueillette des groseilles cet été, et récemment à la récolte de pommes de terre et des haricots verts. C’est très intéressant de voir l’évolution de l’arbuste, du tubercule et des graines devenir de vrais fruits et légumes à récolter.

J’aime bien aussi me balancer, courir, sauter, glisser… et me reposer lorsque j’en ressens le besoin. Cette vie dans le jardin est pleine d’émotions partagées avec mon frère et les voisins. Ici tout le monde parle allemand et parfois même mon frère, lorsque l’on joue tous ensemble, me parle en allemand sans s’en rendre compte. Faut dire qu’il peut y avoir jusqu’à 6 enfants en même temps dans le jardin et parfois plus lors des anniversaires !!!

Ca me fait de bonnes occasions de découvrir cette langue étrangère… et puis j’ai commencé le « Groupe des lutins » vendredi dernier… tout en allemand et sans maman ! Je vous en reparlerais cette semaine…

Mon activité préférée du moment / Colère

En ce moment, je passe plus ou moins de temps chaque matin à transvaser l’eau du robinet dans une mini bouteille en verre, puis dans un bouchon en plastique… Je dois absolument le faire chaque matin. Maman l’a bien compris et m’ouvre le robinet au minimum parce qu’elle dit que je gaspille l’eau ! Mais d’autres personnes ne comprennent pas que je puisse gaspiller l’eau ainsi, et je me mets alors dans une grosse colère lorsque je n’ai pas accès à cette activité.

Petite parenthèse « colère » : mon grand frère a reçu pour son anniversaire un cadeau utile à tous les deux.Il s’agit d’un livre intitulé « Grosse colère ». Maman nous laisse presque toujours exprimer nos émotions en mettant des mots dessus et maintenant on y revient parfois avec ce livre qui parle d’un petit garçon en colère qui monte dans sa chambre où sa colère sort d’un coup, très grosse, elle met le grand bazar dans la chambre puis elle diminue et finalement rentre dans une petite boîte.

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C’est très intéressant d’entendre le bruit que fait l’eau lorsqu’elle coule dans le lavabo en céramique, puis dans le verre puis dans le plastique… Il faut être très attentif et je n’aime pas être dérangée. Je peux passer 5 à 35 minutes à faire ces versés, beaucoup plus intéressants pour moi que les versés préparés sur les plateaux.

C’est passionnant d’écouter le bruit de l’eau selon que la bouteille est plus ou moins haute, près du robinet. J’ai observé les différents sons et fait varier la hauteur de la bouteille en regardant maman pour voir si elle remarquait aussi cette différence.

Shantala

Mimi a 31 mois demain, et Mike 2 mois et 5 jours

La foudre nous avait coupé du monde virtuel, mais nous revoilà !

Maman nous masse tous les deux quotidiennement depuis notre naissance, de façon plus ou moins instinctive, plus ou moins longtemps selon nos envies et les siennes, et selon l’emploi du temps. Moi Mimi j’aime particulièrement les activations utilisées notamment au chant prénatal. Mais ce matin, nous sommes allés tous les trois chez une sage-femme pour apprendre la massage traditionnel indien plus connu sous le nom de shantala.

La sage-femme m’a confié une de ses poupées. Je n’ai pas eu envie de la masser, mais cependant je n’ai pas perdu une miette des gestes à faire, ni des expressions employées, et comme à mon habitude je vais les mettre en application quand je serai dans mon environnement familier. Déjà j’aime bien masser les pieds de maman et papa, et je leur demande / affirme « ça fait du bien ».

A la fin de la séance, tous les petits bébés qui étaient présents à la séance pleuraient en même temps, et j’ai compati en me mettant à pleurer aussi.

J’ai tenu à faire remarquer à tous comme j’avais bien remarqué que les garçons et les filles ne sont pas faits pareils, en invitant tout le monde à observer l’anatomie de mon petit frère.

La sage-femme nous a bien expliqué l’intérêt de chaque geste, et notamment pour l’acquisition de la marche (pour mon petit frère).

Les sentiments

Je me sens concernée quand je vois ou entends des personnes en proie à des émotions.

 

Hier après-midi ma grande soeur a eu une grande crise de panique et s’est mise à pleurer très fort pendant longtemps. Et bien quand elle pleure, je vais la voir, l’appelle par son prénom « Inè », je tends ma main vers elle pour la caresser ou essuyer ses larmes et faire un bisou. Je me fais souvent rejeter (c’est un autre sujet) mais je continue quand même. Maman s’étonne que je sois capable d’autant d’empathie à mon âge.

 

Quand j’entends des bébés ou enfants qui pleurent quand on fait les courses par ex j’ai besoin d’entendre un de mes parents m’expliquer ce qui se passe, mettre des mots sur les émotions ressenties par cet enfant et ses parents. Et quand leur explication me satisfait je le leur fait comprendre en disant « d’acco » pour d’accord et passe à autre chose.

 

L’avantage de ce côté éponge c’est que j’absorbe aussi les émotions positives : quand quelqu’un rit aux éclats je me joins aussi sans forcément savoir pourquoi cette personne rigole mais ça me rend heureuse de rire et ça mes parents adorent.

 

Mais moi aussi j’ai des sentiments. Et quand il m’arrive des événements divers (tomber, grande excitation etc), maman essaie de mettre un mot sur ce qu’elle pense que je ressens. Résultat des courses : si je tombe il suffit de mettre des mots sur ce que j’ai vécu pour que je me sente rassurée et passe à autre chose. Si personne ne met de mots dessus et se contente d’un « ce n’est rien, ça va aller » je me mets à pleurer très fort.

Les escargots

Hier il a plu. Le jardin était tout mouillé, et après la pluie ma grand-mère m’a emmenée avec elle chercher les escargots qui avaient quitté leur cachette.

Nous en avons ramassé six. Ma grand-mère les a mis sur une assiette pour que je puisse bien les observer.

Six gros escargots

Il reste cinq gros escargots

Elle m’a montré qu’on pouvait toucher leurs cornes et elles rentraient. Je n’ai pas voulu le faire, j’avais un peu peur.

Ensuite, quand j’ai eu fini de regarder, nous sommes allées les déposer dans les buissons du parking en face de la maison. Comme ça ils peuvent manger, mais ce ne sont pas les fleurs du jardin.

Une autre fois je vous parlerai des animaux qu’on a vus au zoo.

BBF/Poussin

BBF/Poussin