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La première langue des bébés : celle des signes

bb je vous fais signe - logo terminéParce que la langue des signes est un outil de communication idéal pour le bébé et précédant son langage articulé, il est important de pouvoir l’utiliser avec lui.

Par la suite, ce langage pourra servir à améliorer ses capacités communicatives tout au long de sa vie, alors merci de lui faire cadeau de cette première langue : cette des signes !

Le programme LSFBB comprend une centaine de signes (pour l’instant), des dizaines de vidéos tournées par une professionnelle de la LSF afin de vous permettre d’apprendre cette langue.

Inscrivez-vous au programme de formation à la langue des signes pour bébés LSFBB online en cliquant ICI.

C’est gratuit pour toutes les inscriptions au niveau 1 jusqu’au 31 mars !

La lecture dialogique avec les bébés

Vous trouverez sur la plateforme de formations Montessori online pour le niveau 0 & 1 des informations au sujet du choix des livres pour les enfants. L’offre est en effet telle aujourd’hui que nous pouvons nous permettre de choisir les livres par thèmes, par préférence de l’enfant ou des enfants, selon le graphisme, les couleurs, le support…

Quoiqu’il en soit, il faudra « animer » ce livre pour les bébés et y mettre tout votre coeur et énergie afin de le rendre vivant et plaisant. C’est ce qu’on appelle la lecture dialogique. Une conversation s’installe avec le ou les enfants, et tout le monde se retrouve dans l’aventure décrite dans le livre.

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Et puis cette joie partagée est quotidienne.
Bonne lecture dialogique à chacun, petits et grands.

La main

Dans la cadre de la formation Montessori à distance proposée par l’Académie TMF,  pour le niveau 1, c’est-à-dire les bébés entre 0 et 3 ans, nous proposons aux stagiaires différents travaux personnels à effectuer.

Aujourd’hui, nous partageons le résumé d’une stagiaire sur le chapitre si important intitulé « la main » écrit par Maria Montessori.

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Pour la science, le développement normal de l’enfant correspond à l’acquisition de 2 fonctions motrices : la marche et le langage. Le langage, expression de la pensée, est caractéristique de l’homme alors que la marche est commune à tous les animaux. Ce n’est pas la marche qui caractérise l’être intelligent. L’organe moteur qui caractérise l’homme, c’est la main. Elle est au service de l’intelligence pour la réalisation du travail.
La main est l’unité fonctionnelle du psychique et du mouvement. C’est l’organe qui permet à l’intelligence de se manifester, de prendre possession de son environnement, de le transformer. C’est l’organe exécutif de l’intelligence qui permet la réalisation du travail. Regarder le développement psychique de l’enfant, c’est regarder l’évolution du langage et de l’activité de la main qui aspire au travail.
Les mains qui s’éveillent chez l’enfant devraient susciter l’admiration des adultes. Mais c’est l’inverse qui se passe : l’adulte a peur de ces mains qui tentent d’attraper ses objets. Il tente de les protéger en empêchant l’enfant d’y toucher. Cependant, l’enfant a besoin des objets pour ses activités. Mais dans sa famille, on ne prend pas ces besoins en considération.
L’enfant ne se meut pas au hasard, il organise ses mouvements en obéissant aux impulsions qui lui viennent de l’intérieur. L’enfant doit choisir et exécuter ses gestes en toute spontanéité. Les mouvements constructeurs que l’enfant va accomplir ont des caractères bien déterminés. Ce sont des actions qu’il a vu accomplir par les adultes. Ce sont des activités qui sont en lien avec les usages des milieux familiaux et sociaux (épousseter, laver du linge,…) Comme c’est un phénomène universel, on l’appelle à tort imitation. Or les mouvements constructeurs de l’enfant sont dictés par son psychique. Il sait les mouvements qu’il va faire, il les a déjà vu faire. On observe la même chose au niveau du développement du langage: l’enfant adopte le langage qu’il entend autour de lui. Il se sert des mots appris en fonctions des besoins du moment. Ceci ne correspond donc pas à une imitation mais à une connaissance acquise.
Le but personnel chez l’enfant de la manipulation d’objets ne correspond pas forcément à notre logique (pour des enfants entre 18 mois et 3 ans). Ce qui entraîne une difficulté pour l’adulte de laisser agir l’enfant même s’il sait que c’est ce qu’il faut faire. Ce qui intéresse l’enfant, ce n’est pas l’objet en lui-même mais le mouvement qui lui associe. D’où l’intérêt de fabriquer du matériel adapté comme les encadrements solides. Ces gestes correspondent aux balbutiements de l’homme travailleur. Et pour favoriser cet instinct de travail chez l’enfant, il faut préparer le milieu dans lequel il évolue.

Pourquoi les bébés n’ont-ils pas besoin de jouets ? (suite 1)

Le panier à trésors

Du point de vue du développement, les premières expériences d’un bébé sont sensorielles et passent par la bouche. Dès qu’il peut attraper quelque chose avec sa main, il le porte à la bouche. Il attrape les colliers, les bracelets et boucles d’oreille que nous portons, posons donc notre tasse de thé quand nous portons un bébé !

Entre 4 et 6 mois, un bébé nous montre clairement qu’il veut découvrir en mettant les objets dans sa bouche. Posons-nous la question sur ce que nous pouvons lui donner pour satisfaire sa curiosité.

En dépit des couleurs et designs différents, un hochet en plastique aura le même odorat, la même sensation de toucher qu’un autre en plastique aussi. Alors que le bébé a tant à découvrir tout autour de lui.

Le panier aux trésors peut offrir au bébé un panel magiques d’expériences. Cette idée simple, proposée par Elinor Goldschmied, il y a 30 ans a fait plaisir à tous les bébés qui ont pu l’expérimenter.

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Ce panier est rond ou ovale, peu profond et rigide et contient entre 60 et 100 objets de la maison. Ces objets vont de la pomme de pin au coquillage en passant par une petite brosse ou une pochette en cuir. La grande variété de textures, goûts, odeurs ou poids stimulera l’enfant. En tant qu’adultes, notre sens visuel est dominant et nous oublions que le bébé utilise plus de sens que nous. De plus, tous les objets de la maison sont à découvrir pour lui.

Le panier à trésors offre un choix et une variété qui encouragent l’activité indépendante du bébé. De 6 à 9 mois, un bébé qui sait s’asseoir, le panier posé entre ses jambes, restera concentré et aimera découvrir le contenu durant au moins 30 minutes, sans le dérangement d’un adulte.

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En fait, les adultes dérangent la concentration du bébé et donc le plaisir. En l’interrompant et en voulant être en intéraction avec lui.

Un bébé nécessite la présence sécuritaire d’un adulte proche pour lui ôter toute anxiété et lui permettre d’explorer à fond les nouveaux objets mais il n’a pas besoin d’un constant monologue dans son entourage. Ce panier est tellement intéressant, qu’il faudra l’offrir au bébé lorsqu’il sera détendu durant un temps limité.

Pendant sa première année, deux faits majeurs apparaissent chez le bébé : la mobilité et la volonté à découvrir comment sont faits les objets (prises en main, mises en bouche)….

A suivre….

 

Se laver les mains

L’objet de ce jour est l’équipement des structures d’accueil ou de la salle de bain individuelle, quant à l’apprentissage de la propreté.

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Il va sans dire, qu’il faut équiper un espace d’éléments adaptés à la taille de l’enfant. Certains designers d’intérieur y pensent (cf la photo ci-dessus).

Dans une structure Montessori, c’est important de donner la possibilité à l’enfant de se laver les mains à tout moment. Pour cela, nous mettons un petit « atelier complet » à sa disposition. Tout y est, du broc à la brosse à ongles, en passant par la crème pour les mains ou la serpillère en cas de débordement.
L’enfant va passer des minutes entières à effectuer les gestes pour se laver les mains, dans le désordre, de façon maladroite durant les premiers essais puis il affinera le process.
Ses intentions et gestes seront plus claires, plus directes et donc plus affinés.
Il maîtrisera de plus en plus cet environnement.
Le plaisir de faire mousser le savon, de produire des petits bruits de glissement de mousse, d’éclaboussures de l’eau et de clapotis pendant le rinçage, grandira jour après jour.

Se laver les mains « vite, vite, vite » quand l’adulte est impatient, quand les autres enfants attendent leur tour, n’a rien à voir avec cette parenthèse de joie que va procurer à l’enfant cet atelier préparé à sa seule intention. Ne vous étonnez pas de voir un enfant y retourner trois fois dans la matinée ! Ses mains ne sont pas plus sales que celles des autres, ni plus sale aujourd’hui qu’hier. Il a seulement une force intérieure qui le pousse à effectuer ces gestes, un élan vital vers la croissance intérieure en cours de l’Homme à venir.

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« Quand on ouvre nos mains » JJ. Goldman

C’est une chanson que j’aime écouter parmi bien d’autres du répertoire de Jean-Jacques Goldman. Récemment, je me suis dit que le sujet était très montessorien : les mains.

Maria Montessori attire notre attention sur le travail des mains de l’enfant. Dans l’environnement du bébé, nous proposons beaucoup de matériels sensoriels dans le but de développer la coordination main-oeil, la concentration, les muscles, l’intelligence de l’enfant.

Le bébé découvre très tôt ses petites mains, ses organes de préhension, qui tout au long de sa vie vont lui amener la nourriture, les outils, les livres, une ouverture au monde. D’ailleurs, je vous écris cet email sur le clavier de mon ordinateur, et je suis connectée indirectement avec vous !

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Quand on observe nos mains, on découvert tous les pouvoirs dont elles sont pourvues : elles vont nous permettre de caresser la peau très douce du bébé, de sentir la chaleur de sa peau. Elles vont apaiser son énergie, si on les pose délicatement sur son corps. Elles vont envelopper son petit corps.

Plus fort encore, les mains sont à elles seules un langage ! (cf la langue des signes)

« Tendre une main », « donner la main », « donner un coup de main », « se prendre en mains » autant d’expressions verbales positives sur le lien créé par la main de l’homme avec l’homme.

Les anneaux de dentition

Les objets pour la dentition


Il s’agit d’objets dont les caractéristiques sont communes à la plupart des objets mis à la disposition du bébé dans un environnement Montessori : de la taille de leur main, en bois naturel (ou éventuellement en caoutchouc), bien fini (sans écharde possible), propre.  Le bébé pourra s’en saisir sans risque de se faire mal. Il portera l’objet à la bouche et pourra frotter gencives et langue. L’objet sera résistant à la salive.
Avant d’être un anneau de dentition il s’agit d’un anneau de préhension. Il est donc facile à attraper et possède des couleurs agréables à la vision du bébé.
Celui ci-dessus est en bois rare, et ajoute deux dimensions sensorielles : l’une olfactive et l’autre tactile car ce bois est très doux.

 

Comment accompagner son bébé vers l’indépendance

Indépendance ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous, dans votre structure, dans votre famille ?

Un enfant un jour transforma la phrase de Maria Montessori et dit « Peux-tu m’aider à faire moi-même ? »
J’aime particulièrement le signe « aider » dans le langage des signes pour bébés : on prend son coude et on le soulève vers le haut.
Apprenons à l’enfant à demander de l’aide quand il en a besoin. Car notre objectif doit être de lui en offrir le minimum, si on veut le mener vers l’indépendance.

Je vous mets 2 pictogrammes extraits de ma base qui peuvent signifier « aider ».

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Comme vous pouvez le comprendre, l’aide est un acte d’urgence, une obligation, pas une action de tout instant.
Dès sa naissance, le nouveau-né essaie d’être indépendant. Tout aide superflue est un blocage à son développement.

Quels messages envoyons-nous à nos enfants, à ceux dont nous nous occupons, si nous anticipons toujours leurs besoins, si on ne les laisse pas aller jusqu’à la demande d’aide ?

Pour cela, il faut observer et connaître l’enfant. On en revient toujours aux bases : observation et communication.

Dans les crèches ou chez les assistantes maternelles; la loi de la communauté ne leur permet pas de s’occuper de tous les enfants. Heureusement, certains sont déjà sur le chemin de l’indépendance pour la marche, l’habillage, la nourriture.

Quelques astuces pour finir sur le sujet, aujourd’hui :

« J’ai vu que hier tu mettais tes chaussures, seul. Je sais que tu peux le faire ! »
« Petite fermeture, qui monte, qui monte, qui monte et qui se ferme »
Un miroir dans les toilettes peut les aider à voir le geste pour pouvoir le répéter ou l’ajuster.
Pour ce que l’enfant ne peut faire seul, ajustez l’environnement et les outils.
Comment organiser la maison

Quels matériels sensoriels pour les bébés ?

Qu’appelle-t-on en général, le matériel sensoriel dans la pédagogie Montessori ?

Rappelons tout d’abord que Maria Montessori s’est inspirée de deux français qui travaillaient avec des enfants ayant des handicaps ou difficultés d’apprentissage. Ces messieurs (Jean Itard et Edouard Séguin) ont observé les difficultés d’enfants et ont conçu du matériel sensoriel dont Maria s’est inspiré (formes géométriques plates, tablettes en bois pour apprendre à lire et écrire les nombres). Cela ne s’adressait pas aux bébés.
L’ensemble des matériels sensoriels que vous trouverez dans « la maison des enfants » qui est très caractéristique de cette pédagogie, ne sera pas le même. J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, par exemple, les blocs de cylindres n’ont pas été conçus pour les bébés. Certains fabricants  en 2013, essaient de les adapter pour vendre. C’est vain, si on veut respecter la philosophie de la pédagogie de Maria.
Alors comment développer les sens bébés ?
Avec des activités adaptés, souvent basées sur les trois éléments dont j’ai déjà parlés : l’eau, la terre et le sable.

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Ces activités doivent être libres d’accès et d’explorations à l’enfant. Rien de plus. Elles doivent faire émerger de l’enfant la concentration et la joie.
Alors soyons créatifs et attentifs dans la mise à disposition de ceci, auprès des bébés !

Où se laver les mains, le visage, se brosser les cheveux….

Dans un commentaire récent, une maman demandait comment mettre à la hauteur et à la disposition de l’enfant un petit lavabo.

J’ai retrouvé cette jolie photo que j’avais prise dans une petite classe Montessori pour les enfants de moins de 3 ans.

J’attire votre attention sur les détails comme le bouquet de fleurs fraîches posé sur le lavabo, le tapis sous les marche-pieds, l’essuie-tout à la disposition de l’enfant à gauche comme à droite (souvent dans les toilettes publiques françiases on est obligé de se déplacer pour accéder à l’essuie-main, l’avez-vous remarqué ?) le savon liquide en distributeur ou encore le système de fermeture sécurisé sous le lavabo.

Il y a un grand miroir face aux enfants et les robinets sont orientés de façon différente : les petits enfants n’ont pas à se pencher complètement sur le lavabo pour atteindre le robinet. Celui-ci est très facile à fermer et ouvrir : on le fait pivoter sur lui-même, la prise en main est simple, même pour les plus jeunes.

Enfin la poubelle derrière grande ouverte permet de jeter son essuie-main très aisément.

Les critères montessoriens sont réunis : adaptation au développement de l’enfant (taille, hauteur, nombre d’objets, manipulations des objets), c’est propre, c’est joli, modulable, l’enfant peut y aller en toute autonomie.

Envoyez-nous les photos de l’espace personnel que vous avez aménagé chez vous !

Bonne journée à chacun