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Comment accompagner son bébé vers l’indépendance

Indépendance ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous, dans votre structure, dans votre famille ?

Un enfant un jour transforma la phrase de Maria Montessori et dit « Peux-tu m’aider à faire moi-même ? »
J’aime particulièrement le signe « aider » dans le langage des signes pour bébés : on prend son coude et on le soulève vers le haut.
Apprenons à l’enfant à demander de l’aide quand il en a besoin. Car notre objectif doit être de lui en offrir le minimum, si on veut le mener vers l’indépendance.

Je vous mets 2 pictogrammes extraits de ma base qui peuvent signifier « aider ».

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Comme vous pouvez le comprendre, l’aide est un acte d’urgence, une obligation, pas une action de tout instant.
Dès sa naissance, le nouveau-né essaie d’être indépendant. Tout aide superflue est un blocage à son développement.

Quels messages envoyons-nous à nos enfants, à ceux dont nous nous occupons, si nous anticipons toujours leurs besoins, si on ne les laisse pas aller jusqu’à la demande d’aide ?

Pour cela, il faut observer et connaître l’enfant. On en revient toujours aux bases : observation et communication.

Dans les crèches ou chez les assistantes maternelles; la loi de la communauté ne leur permet pas de s’occuper de tous les enfants. Heureusement, certains sont déjà sur le chemin de l’indépendance pour la marche, l’habillage, la nourriture.

Quelques astuces pour finir sur le sujet, aujourd’hui :

« J’ai vu que hier tu mettais tes chaussures, seul. Je sais que tu peux le faire ! »
« Petite fermeture, qui monte, qui monte, qui monte et qui se ferme »
Un miroir dans les toilettes peut les aider à voir le geste pour pouvoir le répéter ou l’ajuster.
Pour ce que l’enfant ne peut faire seul, ajustez l’environnement et les outils.
Comment organiser la maison

La sortie du lit

ALex a 8 mois et sort tout seul de son lit pour la première fois. Les questions d’âge sont toujours à traiter avec précaution car d’un enfant à l’autre les comportements ne sont pas identiques et certains anticipent très tôt des postures que d’autres aborderont plus tard. Celui-ci a une corpulence telle qu’il est agile, tonique, très nerveux et se déplace avec aisance. Il sait tenir assis seul.

J’observe qu’il est hésitant, il y a une petite hauteur à franchir. Les tapis en mousse vont amortir le décalage de hauteur. Il se lance après de longues secondes. Car il n’est pas tout à fait réveillé, il fait sombre dans la pièce, une musique douce est diffusée. Une fois la difficulté franchie, il se sent fier et fort, il peut continuer sa progression et ramper jusq’au milieu de la salle.

Le pas est franchi définitivement. Ainsi progressent les enfants, inlassablement. Ce petit lit restera donc orienté ainsi, désormais en ouverture vers le monde, afin qu’Alex puisse y entrer et en sortir selon ses besoins.

Tentez l’expérience avec votre enfant si vous le sentez pret et vous aussi. Si la chambre s’y prête. (Attention la température à hauteur du sol est moins élevée.)
Vous pouvez aménager un grand matelas au sol avec des traversins qui délimitent la surface de la zone de couchage, des coussins calés contre le mur.
Le principe d’orientation du lit est de permettre à l’enfant de voir ce qui se passe dans la pièce, pour lui permettre d’appréhender le monde. Si un bruit surgit, il doit pouvoir regarder et comprendre.