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La terrible question des armes factices comme jouets pour les enfants

Bien entendu, nous ne pouvons pas trancher sur le sujet à votre place. Notre fil conducteur étant la philosophie selon le travail de Maria Montessori, ainsi que d’autres pédagogues pacifistes, il nous faut tout de même décider de ce que nous faisons avec les enfants.

gun baby

Même si les armes n’ont pas la même place dans la société française que dans d’autres cultures (Amériques, Afrique), elles sont plus proches de nos enfants que nous le pensons.

 La France est le pays européen qui compte le plus grand nombre de chasseurs, 1 224 000 pour la saison 2011-2012 (source wikipedia).
Chaque ville  française (de plus de 30 000 habitants) a sa boutique d’armes. Notre police est armée, les magasins sont protégés d’un vigile armé, des événements tragiques viennent ponctuer notre actualité. Alors oui, l’enfant qui voit et entend tout ce qui l’entoure, dès son plus jeune âge, a connaissance de certaines armes.

Allons dans une boutique de jouets pour enfants et ouvrons les yeux. Il n’est pas un rayon (sauf peut-être celui des poupées et encore !) où l’arme ne soit présente : dans les déguisements, dans les cow-boys de chez PLay…L, dans les Lé.O, dans les livres, les jeux vidéos… Un nouveau rayon est même apparu depuis quelques années : celui des NERFS (pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore, allez dans la boutique de jouets la plus proche de chez vous pour les trouver).

Que faire alors ? A la maison, même si vous décidez de ne pas proposer ces jouets à vos enfants, il y a de fortes chances pour qu’ils y entrent malgré vous. Que ce soit par l’intermédiaire des écrans, dans les cadeaux offerts par les proches ou dans les magazines.

Si vous décidez que c’est à l’enfant de faire son propre bout de chemin avec ce jouet, vous devrez tout de même en donner clairement les règles et les limites. Cela peut ouvrir une discussion et vous pourrez avoir la surprise de voir qu’il ne s’y intéresse pas plus qu’à un autre jouet.

Dans une structure d’accueil d’enfants, le sujet devrait être abordé en interne avec les professionnels et en externe avec les parents.

Maria Montessori a écrit : « L’obéissance contrainte de l’enfant à la maison et à l’école, une obéissance qui ne prend pas en compte les droits de la raison et de la justice, prépare un adulte qui se résignera à n’importe quoi et à tout. »

Pour les anglophones, voici une source intéressante à mon goût.

Gun/Weapon Play in Early Childhood

 

Créer un espace convivial pour la famille

Hier, je lisais un article sur ce sujet dans un journal (papier) gratuit.

L’auteur, expliquait que nous avons une vie d’adulte très occupée.  Certes.
L’arrivée d’un enfant dans un couple est un grand chamboulement, y compris dans la maison, car on va préparer un espace pour prendre soin du bébé et un autre pour lui permettre de se développer à son rythme. Les vendeurs l’ont bien compris puisqu’il existe des chaînes de magasins spécialisés pour acheter tout objet utile ou futile pour le bébé.

chambre

Comment organiser la maison afin que chacun y trouve son équilibre ? Une maison jolie, décorée, sans désordre, propre, chacun en rêve – sauf votre bébé !

Celui-ci va rapidement avoir envie d’aller partout et de tout découvrir. Il faut donc anticiper et réorganiser l’intérieur. Durant quelques mois, voire deux années, l’allure de la maison doit changer : les objets et meubles doivent être sécuritaires pour le bébé.

Afin d’anticiper, prévoyez des casiers, tiroirs, étagères verticales, pour tout accommoder au bébé. Prévoyez des meubles peu fragiles que vous pouvez nettoyer facilement, ou recouvrez-les de jolies tentures colorées. Rangez les tapis de soie, vous les ressortirez d’ici peu.

Choisissez des couleurs claires pour les murs de votre intérieur, des peintures saines.

Prévoyez des espaces sereins, paisibles dans lesquels il y aura moins d’objets et donc moins de bruits.
Prévoyez un espace commun à toute la famille mais confortable pour chacun.

Tout ceci parait anodin, mais pas facile à réussir, croyez-en mon expérience de mère de 4 garçons !

 

S’aimer soi-même pour aimer les autres

Le jour où je me suis aimé pour de vrai
Poème de Kim Mc Millen

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle … Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle … Authenticité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle … Maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle … Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle … Amour Propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grand plans, j’ai abandonné les méga – projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plaît et à mon rythme.

Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle … Simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.

Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.

Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle … Plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir, mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient un allié très précieux.

Tout ceci c’est le Savoir Vivre !

Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter.
Du chaos naissent des étoiles.

coeur

 

Extraits de « L’Education et la Paix » de Maria Montessori

« Nous devons croire à l’enfant comme à un messie, comme à un sauveur capable de régénérer la race humaine et la société ».
« La déficience, la faiblesse, la servitude et l’arrêt de la personnalité sont toujours le résultat d’une éducation qui n’est qu’un affrontement aveugle entre le fort et le faible. »
« L’enfant d’âge scolaire qui est continuellement découragé et réprimé en vient à manquer de confiance en lui. Il souffre d’un sentiment de panique qui porte le nom de timidité, de manque de confiance en soi,qui, chez l’adulte, prend la forme de la frustration, de la soumission, et de l’incapacité à résister à ce qui est moralement mauvais. »
« L’obéissance contrainte de l’enfant à la maison et à l’école, une obéissance qui ne prend pas en compte les droits de la raison et de la justice, prépare un adulte qui se résignera à n’importe quoi et à tout. »
« Deux choses sont nécessaires pour la paix dans le monde, tout d’abord, un homme nouveau, l’avènement d’un homme meilleur, et ensuite la construction d’un environnement qui ne doit plus fixer les limites aux aspirations infinies de l’homme. »
« Nous devons retrousser nos manches et faire de l’enfant notre préoccupation principale. Les efforts de la science doivent se centrer sur lui, car il est la source et la clé des énigmes de l’humanité. »
« Les forces qui créent le monde sont précisément celles qui doivent créer la paix. »
« Si nous cherchons un être pur sans idées philosophiques préconçues ni idéologie politique et également éloigné des deux, nous trouvons cet être neutre qu’est l’enfant. »
« L’enfant doit être au centre de nos préoccupations lorsque nous cherchons des voies vers la paix. »

Education à la paix

Théoriquement les écoles Montessori doivent proposer un programme pour l’éducation à la paix aux enfants.

Pourquoi ne pas commencer plus tôt dès la crêche ?
J’ai visité de nombreuses écoles, et parfois j’ai pu voir des propositions concrètes.
Ici, c’est un petit « coin de paix » agencé dans une classe. Il y a, au premier plan, l’arbre de la paix, puis des tapis de relaxation, un poster du Dalaï Lama, des cartes d’exercices de relaxation. Un petit diffuseur de musique douces à écouter seul, avec un casque.

On peut proposer des exercices quotidiens de yoga et étirements pour tous les enfants de la crêche.
Un petit jardin japonais fera le bonheur des petites mains.

Quelques phrases de Maria

– Vivre mieux, sentir l’amour nous toucher… l’adulte dégénérerait sans l’enfant qui l’aide à s’élever.

– Le petit enfant est doué de pouvoirs inconnus, qui peuvent guider vers un avenir lumineux. Si l’on veut arriver à une reconstruction, c’est le développement  du potentiel humain qui doit être le but de l’éducation.

– L’humanité est encore insuffisamment préparée à ce qui reste notre aspiration à tous : la construction d’une société pacifique (…).

– Toute l’éducation de la première enfance doit être pénétrée de ce principe : aider le développement naturel de l’enfant.

– L’homme dégénère sans l’aide de l’enfant qui l’aide à s’élever.

– Seuls, les enfants normalisés aidés par le milieu révèlent dans leur développement ultérieur ces merveilleuses capacités que nous décrivons: la discipline spontanée, le travail continu dans la joie, les sentiments sociaux d’aide et de compréhension pour les autres.

– Rien n’est dans l’intellect qui ne doit passer par le corps car l’organe de l’intelligence est la main.

– Toucher à l’enfant, c’est toucher au point le plus sensible d’un tout qui a des racines dans le passé le plus lointain et qui se dirige vers l’infini de l’avenir.