Archives de catégorie : développement moteur

Environnement et Ambiance

Voici un thème largement étudié lors de la formation online à la pédagogie Montessori pour les enfants de moins de 3 ans.

Environnement

Vous pouvez voir sur cette photo un enfant en train de déjeuner dans un espace destiné à cela, et d’autres en train de jouer.

Chaque détail est pensé, y compris celui de fermer les étagères d’un côté avec une paroi translucide afin de permettre à la lumière de pénétrer et puis à l’enfant de faire le lien entre l’objet et son reflet opaque.

 

 

La physique et les bébés

J’ai assisté récemment à une présentation d’activités de découverte de la physique proposées dans une école Montessori pour les enfants de moins de 3 enfants.

En voici quelques extraits.

La poulie

On peut facilement attacher un panier en osier rempli de livres à une corde qui coulissera sur le dossier d’une chaise ou alors à un crochet dans le jardin.

poulie 2

Le levier

Quelques planchez en bois, ferons l’affaire pour explorer le levier.

lever

 

Le plan incliné

La aussi, l’investissment en matériels est maigre et les explorations multiples.

plan incliné

Envoyez-nous vos photos sur ce thème.

Belle journée

Les enfants « primo marcheurs »

Hier soir j’étais à un spectacle de Noël de fin d’année de mon fils. Je me suis retrouvée assise au premier rang à côté d’une jeune maman ( de 3 enfants déjà) dont le dernier était une petite fille charmante de 12 mois. Ce fut un double doux spectacle pour moi, je dois l’avouer.

Elle avait un sourire rayonnant de bonheur. Sa maman la mettait debout près d’elle, sur le sol, et la petite avançait avec précaution. Elle ne marchait pas comme on a tendance à l’annoncer avec fierté. Elle expérimentait son équilibre (elle a chuté plusieurs fois mais avec lenteur et motivation à se relever). Elle venait téter de temps en temps, histoire de retrouver un peu de lait chaud et d’amour pour repartir vers son accession à cette nouvelle habilité : marcher et aller sur son chemin de vie personnel.

Marcher, tel est le titre d’un chapitre du livre l’Enfant, écrit par Maria Montessori, que vous retrouvez en version audio sur notre plateforme de formations online, parmi beaucoup d’autres !

Bonne marche à vous sur le chemin de la vie de parent, enseignant, accompagnant  respectueux de la petite enfance.

 marcher briques

Les balles et l’humanité

On a retrouvé des balles dantant de 3000 ans avant JC.  On voit des balles représentées sur les murs Egyptiens datant de 1786 avant JC. Homère parle de balles dans son Odyssée.

Dionysos jouait aux balles faites de laine ou de terre et il semble que ce soient les Aztèques qui aient créé pour la première fois une balle en caoutchouc.

Une parisienne nommée Margot jouait au « tennis » avec sa main en 1424. Et Charles VIII est mort alors qu’il était spectateur d’un jeu de paume.

Jeu-Paume-2

La petite balle (et la grosse aussi) a accompagné toutes les civilisations depuis 6000 ans, et elle continue de rouler pour le bonheur de tous les bébés !

 

Maria Montessori s’oppose à Arnold Gesell

Le concept de maturation

Arnold Gesellsource : wikipedia

Qu’est-ce que la maturation ? Maria Montessori l’explique ainsi :

Ce mot issu du monde de la médecine et décrit la transformation d’une cellule en une autre cellule. La psychologie enfantine reprend ce terme pour décrire un mécanisme régulateur de la croissance générale de l’homme.

M. Arnold Gesell a fixé la maturation dans des critères innés, définitifs. Maria Montessori lui accorde ce fait uniquement sur l’aspect physiologique : nous ne pouvons pas apprendre à marcher ni à parler à l’enfant. Ces actes sont le résultat d’un ensemble de transformations intérieures à l’individu nommées par les médecins comme les lois fondamentales de la croissance de l’individu.

Mais certains  médecins occultent l’aspect psychologique du développement de la personne. Comment est formé l’esprit de l’enfant ? Telle est la question qui préoccupe Maria Montessori.

On pourrait résumer la pensée de Maria Montessori en une équation :
Maturation = gène + milieu

 

 

 

 

 

Le libre mouvement des bébés

Avertissement : ce blog n’est pas tout public.
Si vous êtes susceptible et vous sentez visé ou jugé en tant que parent, enseignant ou éducateur, ne lisez plus ce blog !
Son but est d’éveiller et non pas de dénoncer, nous sommes congruents dans nos propos.
Il est gratuit et il fête sa 6ème année ce mois-ci !
Bougie

Le sujet du jour est brûlant d’actualité à une époque où on transporte les bébés partout.
Cet été, j’ai vu deux papas portant des très jeunes bébés dans un porte-bébé ventral dans le grand canyon par 30 degrés en plein soleil, sans même un chapeau sur la tête des enfants. Je souffrais moi-même de la sécheresse ambiante. Je croisais des gens en sandales qui descendaient ce canyon aride qui tue plusieurs personnes chaque année !

Combien de temps le bébé passe-t-il non attaché dans un siège, non porté dans une écharpe ou un panier, non couché ou assis dans un siège automatique le berçant  (nouveauté marketing) ?
Préparer un environnement pour le libre mouvement du bébé demande de la réflexion sur le sujet.
– Le bébé est-il déplacé dans des endroits adaptés ?
– Combien de fois le bébé est-il attaché car il n’y a pas d’autre solution en effet aux emplacements cités ci-dessus ?
Pourquoi vouloir emmener son bébé partout, tout le temps ?

Parfois cela demande de réorganiser son planning, son entourage social, sa maison et son lieu d’accueil.
Aimeriez-vous vivre la journée de votre bébé ? Si oui, ne changez rien, si non….

Les enfants s’amusent

Hier BBG est revenu hier de l’école avec une bosse sur le front.

children

La crèche puis l’école sont le premier lieu où les enfants se blessent (de simples bobos à des accidents très graves). Le saviez-vous ? Si vous êtes déjà parents, (de quatre garçons dans mon cas !) vous êtes déjà informés de ceci.

La sécurité dans les structures qui accueillent les enfants est donc un sujet important et à prendre très au sérieux. Il ne suffit pas de mettre des systèmes anti-pinces doigts (ce qui n’est déjà pas le cas dans beaucoup de structures) encore faut-il surveiller réellement les enfants. En tant qu’enseignante, j’ai besoin d’un break et la récréation des enfants me semble être aussi la mienne. Nenni, c’est tout le contraire, il  faut redoubler de vigilance, en dépit de notre environnement mis aux normes de sécurité. Dans ces moments, les enfants crient et se relâchent de toute la tension accumulée (pas dans une structure Montessori 😉 se poussent, courent, sautent et tombent.

Je pense qu’il faut réellement surveiller  les enfants durant leur moment de détente pour qu’il y ait moins d’accidents. Voici donc la méthode que je suggère :

– Deux enseignantes pour 25 enfants dans la cour
– Aucune autre classe ne sort dans la cour en même temps
– Les deux enseignantes surveillent vraiment ce qu’il se passe (pas d’échanges en parole, de café ou autre )- La durée de la récréation est de 15 minutes au moins
– Quelques soient les intempéries, les enfants ont 15 minutes de détente au moins (à l’intérieur ou à l’extérieur) par demie journée
– Chaque enseignant a besoin aussi de 15 minutes de vraie détente (celle-ci en dehors de la récréation)

Nous reviendrons sur ces sujets dans les prochains posts puisque c’est  « La Rentrée » en France

Comment se passer d’un parc et pourquoi ? (suite et fin)

En quoi l’utilisation d’un parc est-elle une entrave au développement global de l’enfant ?

Telle est la question. Nous l’avons dit hier, nous sommes nombreux à avoir passé du temps dans un parc quand nous étions jeunes, nous sommes nombreux à y avoir mis nos enfants, comme nous l’avaient montré nos parents. Et nous ne pensons pas avoir souffert de cela ni avoir martyrisé nos enfants pour autant.

Je voulais vous mettre quelques photos glanées sur la toile, qui devraient vous faire réfléchir, mais le copyright m’en empêche.

Car la décision doit venir de vous et non pas des autres.

Si vous voulez une éducation respectueuse pour vos enfants, le parc n’est pas l’objet qu’il faut. L’enfant y sera mis comme dans une prison, il en basculera, le fera avancer pour se saisir des objets qui l’intéressent, y trouvera du désordre en permanence, se cognera en voulant avancer, pire, se fera pincer les doigts, comme cela m’est arrivé sur une vieille version pliante en bois !

Le message véhiculé, sera celui du manque de confiance, de temps à prendre soin de lui et de votre  relation, de peurs et de limites.
« Je te pose là, car je n’ai pas le choix, je reviens dans quelques minutes » n’est pas une excuse meilleure que celle d’y mettre le bébé durant des heures.
« Je te pose là, car je veux te protéger des dangers de la maison et de ton grand frère » non plus.
S’agit-il du bébé ou de nous avant tout ?

Le parc est un bon exemple car il permet d’aborder les valeurs d’une éducation : développement moteur, langage et communication, éducation cosmique, émotions, environnement préparé et adapté, sécurité, lien social…

 

 

 

La main

Dans la cadre de la formation Montessori à distance proposée par l’Académie TMF,  pour le niveau 1, c’est-à-dire les bébés entre 0 et 3 ans, nous proposons aux stagiaires différents travaux personnels à effectuer.

Aujourd’hui, nous partageons le résumé d’une stagiaire sur le chapitre si important intitulé « la main » écrit par Maria Montessori.

main

Pour la science, le développement normal de l’enfant correspond à l’acquisition de 2 fonctions motrices : la marche et le langage. Le langage, expression de la pensée, est caractéristique de l’homme alors que la marche est commune à tous les animaux. Ce n’est pas la marche qui caractérise l’être intelligent. L’organe moteur qui caractérise l’homme, c’est la main. Elle est au service de l’intelligence pour la réalisation du travail.
La main est l’unité fonctionnelle du psychique et du mouvement. C’est l’organe qui permet à l’intelligence de se manifester, de prendre possession de son environnement, de le transformer. C’est l’organe exécutif de l’intelligence qui permet la réalisation du travail. Regarder le développement psychique de l’enfant, c’est regarder l’évolution du langage et de l’activité de la main qui aspire au travail.
Les mains qui s’éveillent chez l’enfant devraient susciter l’admiration des adultes. Mais c’est l’inverse qui se passe : l’adulte a peur de ces mains qui tentent d’attraper ses objets. Il tente de les protéger en empêchant l’enfant d’y toucher. Cependant, l’enfant a besoin des objets pour ses activités. Mais dans sa famille, on ne prend pas ces besoins en considération.
L’enfant ne se meut pas au hasard, il organise ses mouvements en obéissant aux impulsions qui lui viennent de l’intérieur. L’enfant doit choisir et exécuter ses gestes en toute spontanéité. Les mouvements constructeurs que l’enfant va accomplir ont des caractères bien déterminés. Ce sont des actions qu’il a vu accomplir par les adultes. Ce sont des activités qui sont en lien avec les usages des milieux familiaux et sociaux (épousseter, laver du linge,…) Comme c’est un phénomène universel, on l’appelle à tort imitation. Or les mouvements constructeurs de l’enfant sont dictés par son psychique. Il sait les mouvements qu’il va faire, il les a déjà vu faire. On observe la même chose au niveau du développement du langage: l’enfant adopte le langage qu’il entend autour de lui. Il se sert des mots appris en fonctions des besoins du moment. Ceci ne correspond donc pas à une imitation mais à une connaissance acquise.
Le but personnel chez l’enfant de la manipulation d’objets ne correspond pas forcément à notre logique (pour des enfants entre 18 mois et 3 ans). Ce qui entraîne une difficulté pour l’adulte de laisser agir l’enfant même s’il sait que c’est ce qu’il faut faire. Ce qui intéresse l’enfant, ce n’est pas l’objet en lui-même mais le mouvement qui lui associe. D’où l’intérêt de fabriquer du matériel adapté comme les encadrements solides. Ces gestes correspondent aux balbutiements de l’homme travailleur. Et pour favoriser cet instinct de travail chez l’enfant, il faut préparer le milieu dans lequel il évolue.