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écrire à 3 ans

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Certains enfants sont très intéressés par les lettres, d’autres par les vaches ou les lapins mais tous ou presque aiment le chocolat et les chats.

Le mot « chat » en anglais est un plaisir à écrire ! En français, ce n’est pas le cas puisque nous avons le phonème /ch/ et le t a la fin, silencieux. Le mot chocolat a les mêmes caractéristiques, tiens don ? Est-ce un hasard ?

Comment faire pour accompagner les petits enfants vers la découverte de la construction des mots dans les deux langues ?

C’est ce que nous abordons dans notre prochain module de formation online sur le bilinguisme (français-anglais) disponible pour le printemps au plus tard (sauf s’ils arrivent avant l’un et l’autre !)

Les 3 types de bilinguismes

Acquérir une langue maternelle demande à un enfant environ 50 000 heures dans les cinq premières années de son existence. Un temps très long passé à écouter, à répéter, à faire des essais et à se tromper. Impossible de faire la même chose lorsqu’on suit des cours de langue seconde une heure ou deux par semaine.

On  distingue trois types de bilinguisme : le bilinguisme coordonné, le bilinguisme composé, qui sont des bilinguismes précoces, et le bilinguisme tardif lorsque la seconde langue est apprise après l’âge de 12 ans.

Pour le bilinguisme coordonné, l’enfant développe deux systèmes linguistiques parallèles, c’est-à-dire que pour un mot, il dispose de deux signifiants et de deux signifiés. Le bilinguisme coordonné se développe par exemple lorsque chacun des parents ne parle qu’une seule langue à l’enfant, ce qui permet à celui-ci de construire deux systèmes distincts qu’il manipule avec aisance.  La distinction entre les deux langues est claire pour l’enfant.

Pour le bilinguisme composé, l’enfant n’a qu’un seul signifié pour deux signifiants, de sorte qu’il n’est pas capable de détecter les différences conceptuelles qui existent entre les deux langues. C’est le cas des enfants dont les deux parents sont bilingues et s’adressent à l’enfant indifféremment dans une langue ou dans l’autre. Bien qu’elle parlera sans effort et sans accent les deux langues, cette personne ne maîtrisera aucune des deux langues dans leur subtilité. Autrement dit, elle n’aura pas à proprement parler de langue maternelle.

Il existe bien sûr des cas intermédiaires entre ces deux pôles idéaux, puisque le milieu scolaire, social et professionnel influence aussi l’acquisition d’une seconde langue. Quant au bilinguisme tardif, on le définit par opposition au bilinguisme précoce parce qu’il survient après la période critique pour le langage. Selon qu’il se fait avec immersion dans une communauté parlant cette langue ou non (seulement par des cours), on pense qu’il fait alors appel davantage à la mémoire implicite dans le premier cas et davantage à la mémoire explicite dans le second.

Source : http://lecerveau.mcgill.ca

Parler en milieu bilingue

A presque vingt mois, mon vocabulaire contient seulement quelques mots comme « papa » « mama » « non » et je commence à répéter quelques mots que j’entends.

Pour dire oui je rigole et pour dire non j’ai une intonation que maman comprend très bien. Bien sûr je montre encore beaucoup ce que je veux et où je veux aller. Je prends l’écharpe de portage lorsque je veux être portée, mes vêtements lorsque je veux qu’on m’habille, ma couche lorsque je veux qu’on me l’enlève ou qu’on m’en mette une.

Maman raconte que mon grand frère a commencé à parler lorsqu’il avait deux ans et demi parce qu’il baignait dans deux langues : l’allemand d’une part, tous les matins au groupe de jeux et lorsqu’on reçoit des amis allemands, et le français d’autre part, parce que mes deux parents parlent français. Alors moi, ça va sans doute être la même chose… on verra, pour l’instant je n’ai qu’un an et demi.