Le pouvoir du « très bien »

Après avoir parlé du pouvoir du « OUI », je voulais aborder une nuance qui est le pouvoir du « bravo », « très bien » ou tout autre forme verbale de félicitation.

Durant les formations à la philosophie de Maria Montessori que je donne, nous abordons régulièrement cette question. En effet, la règle à respecter que j’explique est de ne rien dire à l’enfant quand il a fini son travail.

Cela surprend tout le monde, parents comme enseignants. Pourquoi ne rien dire à l’enfant ?

Le gaver de mots insignifiants, répétitifs, chargés de jugements ne fait que l’habituer à recevoir ces mots vides de sens. Le jour où il ne les reçoit plus ou pas, le déstabilise. Nous abimons la motivation interne des enfants en agissant ainsi.

Que dire alors ?
Quand un enfant a fini un dessin, il faut sourire, dire « oui », lui demander « Es-tu content de ton dessin ? », montrer notre intérêt sincère, encourager avec le langage du corps.

Le pouvoir du « très bien » et du « bravo » à tout instant est destructif et ne permet pas à l’enfant de tendre vers l’auto-satisfaction, l’indépendance pourtant espérées pour nos enfants.

Maria Montessori ne cherchait pas à convaincre les adultes, seuls les enfants l’intéressaient. Elle avait été conquise par la force intérieure (horme) qui guide l’être.

Elle avait récompensé les enfants avec des bonbons et avait observé que les enfants les mettaient dans leur poche. On reparlera de tout ceci. Je vous souhaite de belles journées d’hiver.

La magie de Noël

Tous les sens sont en alerte durant cette période de préparation de Noël.

Les sapins sentent bon, les bougies aussi. L’odeur de la pâte à la cannelle et les petits biscuits qu’on fait cuire dans le four embaument la maison.

Les enfants voient les guirlandes illuminer les rues, les boutiques, les maisons et jardins. La lumière éclaire leur visage et leur sourire.

C’est le moment de profiter ensemble petits et grands de ces moments pour décorer, cuisiner, illuminer.

Allez écouter les concerts de Noël dans les lieux qui font vibrer votre coeur et votre corps tout entier !

Alors prenez le temps de vivre l’instant de cette période de JOIE.

Le premier cadeau à faire et se faire.

Des meubles pour enfants

Comme le sujet de la chaise a été abordé récemment, je suis allée voir sur le net, les innovations qui me semblaient intéressantes en matière de meubles pour les enfants.

J’ai trouvé ce concept innovateur, beau et adapté me semble-t-il (car je n’ai jamais eu de contacts sensoriels avec ces objets). Et pour moi c’est indispensable à cautionner leur capacité à répondre aux critères de la pédagogie de Maria Montessori.

(Sorry, j’ai perdu le lien du site ! J’essaie de vous le retrouver, promis !)

Ce sont des solides cubiques. Ils peuvent servir de siège, de table ou d’étagère.

Les enfants peuvent les transporter eux-mêmes, s’y asseoir eux-mêmes selon 2 niveaux possible en fonction de l’installation de l’objet.

Voilà qui semble intéressant. Et vous avez-vous conçu quelque chose de proche ? Faîtes-nous partager vos bricolages ! Personne ne fabrique des meubles pour enfants en carton ?

Le pouvoir du « OUI »

Aimons-nous avoir comme réponse à nos questions, à nos demandes, à nos attentes un « OUI » franc et massif ?

La réponse est justement, oui !

Croyez-vous qu’il en est de même pour les enfants ?

La réponse est justement, oui !

Avez-vous envie d’expérimenter la force de pouvoir dire « OUI » et entendre « OUI » ?

La réponse est justement, oui !

Vous souvenez-vous d’avoir espéré très fort une réponse positive à un moment de votre vie ?

La réponse est justement, oui !

Vous souvenez-vous de l’effet sensationnel, libérateur que ce « OUI » tant attendu, a eu ?

La réponse est justement, oui !

Pensez-vous être capable de changer vos « NON » en « OUI » ?

La réponse est justement …. (remplissez les pointillés)

Je vous mets un pictogramme du « OUI ». Pour le signe bébé voir cette vidéo superbe  avec la chanson « yes please » inspirée de la méthode Makaton dont je vous ai déjà parlé.

Toucher et sentir

Voici une photo qui m’a inspiré en la voyant ! Un boîte en plastique à recycler facilement pour y mettre des petits objets à toucher.

Ces photos nous permettent aussi d’éveiller nos sens à la différence entre les actions TOUCHER et SENTIR.

Ici les deux verbes expriment une action de la main sur un objet. Mais pas du tout la même selon moi. Quand on touche quelque chose cela peu être par accident, c’est bref, furtif. Quand on sent avec la main, les nuances du toucher apparaissent : c’est doux, lisse, lourd et ça a une forme.

De quoi faire naître des connections neuronales sensitives plus profondes et claires.

L’ambiance et l’environnement éducatifs du bébé

Je classe un peu mes milliers de photos numériques ! Et je tombe sur celle de droite dont je suis l’auteure (pas l’autre, trouvée sur le site rtl.fr). Je lis l’article de Ezlathi sur le musée et mon envie de vous écrire surgit.

D’après vous, où un bébé profitera plus positivement de l’environnement et de l’ambiance ? (je ne pense pas forcément à Ezlathi car elle habite dans un endroit parfois proche de la photo de gauche mais elle n’est pas très éloignée géographiquement de la photo de droite). Et bien, ce n’est pas aussi facile de répondre.

Au fait, est-ce que la différence entre environnement et ambiance est claire pour vous ?
Je vous donne un exemple, si vous allez dans l’endroit représenté par la photo de droite, vous arrivez dans l’environnement. Si vous vous y rendez avec des personnes déprimées, criant en permanence sur les enfants, vous plaignant de la température, de la fatigue, de l’ennui, que sais-je encore, alors là l’ambiance est plombée, comme on dit.

Les bébés sont sensibles aux deux. Pire ils absorbent tout de l’environnement et de l’ambiance. Alors le musée, oui mais si et seulement si, les enfants sont les bienvenus, peuvent courir, toucher, parler. La montagne, idem, si et seulement si ils peuvent sauter, construire et crier.

Que ferez-vous ce week-end avec BB ?

« Un enfant pas comme les autres »

Je décide d’écrire un post sur ce sujet car il me touche actuellement. Je sais que c’est aussi un sujet « d’actualité » comme on dit.

J’interviens dans une classe de maternelle Montessori et je peux voir quelques enfants de 3 ans à peine pour lesquels la société, c’est-à-dire, nous les adultes, réagissons en nous posant des questions, nous sentant démunis face à un enfant ou un autre qui ne réagit pas « comme les autres ». Cela semble difficile à écrire en tant que Montessorienne, ne trouvez-vous pas ? C’est pourtant là que la pédagogie va pouvoir nous aider, en tous les cas il faut y croire.

Ce petit garçon à bientôt 3 ans, il est robuste, saute beaucoup dans ses mouvements, s’intéresse à tout et à tout le monde, touche à tout. Il a été adopté dès sa naissance, mais les débuts de sa vie ont été chaotiques. Tout semble stabilisé depuis quelques mois.

Son langage n’est pas compréhensible à qui le rencontre. Il est très maladroit, se heurte partout, tombe souvent et renverse beaucoup de choses dans la classe. Il n’est pas violent, mais très brusque dans ses mouvements. Il n’accepte que très peu de directives, en groupe comme en individuel.

Il monopolise un adulte, quasiment en permanence pour l’aider à rester dans l’ambiance classe.

Que nous conseille la pédagogie de Maria Montessori :

1) l’observation
2) l’adaptation du milieu
3) la confiance et la patience

C’est simpliste, n’est-ce pas ! Et pourtant, non je pense sincèrement qu’il faut s’en tenir aux bases de cette pédagogie.

L’observation minutieuse et répétée de cet enfant, (et c’est là la difficulté : comment se rendre disponible pour pouvoir l’observer) va permettre de mettre des termes précis et objectifs sur le développement de cet enfant.

A partir des observations, l’équipe pédagogique pourra décider comment adapter l’environnement (le matériel) l’ambiance (la vie de classe), le planning pour cet enfant. Tout sera mis en oeuvre pour permettre à cet enfant de pouvoir évoluer dans la classe.

Ce qui se passe actuellement : nous mettons des étiquettes hâtives (sur l’enfant) comme la précocité, l’hyperactivité, les troubles de comportements, etc. Nous n’observons pas l’enfant vraiment ni suffisamment, nous ne travaillons pas assez en équipe et ne prenons pas ensemble (avec l’enfant aussi) les décisions pour qu’il puisse progresser. Nous doutons de sa capacité d’évoluer, car sommes focalisés sur les soucis du présent.

Les résultats sont assez tristes pour tout le monde, je pense. Alors lisez cet article sur l’hyperactivité, il donne des pistes intéressantes, selon moi, à exploiter, en matière de nourriture surtout. D’ailleurs le petit garçon ci-dessus est suralimenté en sucres rapides et aliments type fast food !

http://www.santenatureinnovation.fr/quels-problemes-de-sante/autres/troubles-de-lattention-hyperactivite

Où se laver les mains, le visage, se brosser les cheveux….

Dans un commentaire récent, une maman demandait comment mettre à la hauteur et à la disposition de l’enfant un petit lavabo.

J’ai retrouvé cette jolie photo que j’avais prise dans une petite classe Montessori pour les enfants de moins de 3 ans.

J’attire votre attention sur les détails comme le bouquet de fleurs fraîches posé sur le lavabo, le tapis sous les marche-pieds, l’essuie-tout à la disposition de l’enfant à gauche comme à droite (souvent dans les toilettes publiques françiases on est obligé de se déplacer pour accéder à l’essuie-main, l’avez-vous remarqué ?) le savon liquide en distributeur ou encore le système de fermeture sécurisé sous le lavabo.

Il y a un grand miroir face aux enfants et les robinets sont orientés de façon différente : les petits enfants n’ont pas à se pencher complètement sur le lavabo pour atteindre le robinet. Celui-ci est très facile à fermer et ouvrir : on le fait pivoter sur lui-même, la prise en main est simple, même pour les plus jeunes.

Enfin la poubelle derrière grande ouverte permet de jeter son essuie-main très aisément.

Les critères montessoriens sont réunis : adaptation au développement de l’enfant (taille, hauteur, nombre d’objets, manipulations des objets), c’est propre, c’est joli, modulable, l’enfant peut y aller en toute autonomie.

Envoyez-nous les photos de l’espace personnel que vous avez aménagé chez vous !

Bonne journée à chacun

La parentalité empathique et la colère de l’enfant

Si vous cherchez une définition de l’empathie, vous trouverez qu’il y en a plusieurs selon l’angle d’étude de cette réaction humaine.

Dans le domaine de l’éducation parentale ou professionnelle dite humaniste, consciente de bientraitance, notre démarche vis-à-vis de l’enfant, consiste à comprendre son émotion et à l’apaiser si besoin.

Imaginons une scène banale entre un enfant et un adulte  : il ou elle a 2 ans, se trouve devant un rayon de jouets au supermarché. Il ou elle a déjà tenté de prendre une peluche, une voiture, un puzzle. En vain, il ou elle a essuyé des « NON » fermes les uns après les autres. De plus vous tentez depuis des minutes de l’emmener loin de ces objets obsessionnellement convoités dans l’instant présent.

Que faire ?

Si on maitrise l’empathie, on peut imaginer et comprendre l’ensemble des émotions et sentiments qui passent par l’enfant à cet instant :

1) rester dans cet endroit plus longtemps
2) pouvoir choisir et jouer immédiatement sur place avec le plus de jouets possible
3) espérer emporter dans sa maison tout ce qu’il aura décidé
4) vous associer a cette liesse

On peut dans ce cas, lui dire une partie de ces idées, pour voir lesquelles sont vraiment partagées par l’enfant.
A partir de sa réaction, on peut chercher avec lui une solution qui conclurait la situation de façon positive pour l’enfant (et le parent !)

Peut-être qu’en réalité il a encore besoin de regarder, toucher les jouets et que dans quelques minutes, il acceptera de partir. Peut-être qu’il a seulement envie de manipuler avec vous quelques jouets, de les découvrir avec vous et de partagez ses découvertes sensorielles ?

Eduquer l’enfant à la compréhension de ses émotions et à la maîtrise de certaines, est un grand service à lui rendre pour son avenir. Combien d’entre nous avons en mémoire, des adultes colériques devenir violents et agressifs car incapable de maîtriser l’émotion qui les submerge au point de les transformer en père, mari ou collègue maltraitant ?

Nous n’acceptons pas chez l’enfant ce que nous nous donnons le droit de lui faire subir : la colère

LOVE

Le blog a 4 ans !!!

(Oui « le » blog car il ne nous appartient pas, tout comme rien ne nous appartient en réalité, ni notre enfant, ni notre maison, ni notre compagnon de vie !)

Le blogbbmontessori est la synergie de la rencontre et l’échange entre personnes, de photos, commentaires et idées. Chacun participe à son existence. Si demain chacun s’en désintéressait, il disparaitrait.

C’est donc bien chaque personne qui crée le monde.

Je vous offre ces photos prises dans un environnement Montessori que j’ai eu la joie de visiter. C’est une petite classe pour des enfants âgés entre 2 et 3 ans. Un havre de paix et d’amour que je voudrais pouvoir offrir à tous ceux qui en rêvent.

Une petite étagère sur laquelle est posée un gros message d’amour : « LOVE », un petit panier avec des pierres et tissus doux à caresser, efficaces à apaiser.

Merci à chacun, les lecteurs, les commentateurs et surtout les auteurs ! Et bel anniversaire au blog, reflet de cette éducation humaniste et cosmique !