La parentalité empathique et la colère de l’enfant

Si vous cherchez une définition de l’empathie, vous trouverez qu’il y en a plusieurs selon l’angle d’étude de cette réaction humaine.

Dans le domaine de l’éducation parentale ou professionnelle dite humaniste, consciente de bientraitance, notre démarche vis-à-vis de l’enfant, consiste à comprendre son émotion et à l’apaiser si besoin.

Imaginons une scène banale entre un enfant et un adulte  : il ou elle a 2 ans, se trouve devant un rayon de jouets au supermarché. Il ou elle a déjà tenté de prendre une peluche, une voiture, un puzzle. En vain, il ou elle a essuyé des « NON » fermes les uns après les autres. De plus vous tentez depuis des minutes de l’emmener loin de ces objets obsessionnellement convoités dans l’instant présent.

Que faire ?

Si on maitrise l’empathie, on peut imaginer et comprendre l’ensemble des émotions et sentiments qui passent par l’enfant à cet instant :

1) rester dans cet endroit plus longtemps
2) pouvoir choisir et jouer immédiatement sur place avec le plus de jouets possible
3) espérer emporter dans sa maison tout ce qu’il aura décidé
4) vous associer a cette liesse

On peut dans ce cas, lui dire une partie de ces idées, pour voir lesquelles sont vraiment partagées par l’enfant.
A partir de sa réaction, on peut chercher avec lui une solution qui conclurait la situation de façon positive pour l’enfant (et le parent !)

Peut-être qu’en réalité il a encore besoin de regarder, toucher les jouets et que dans quelques minutes, il acceptera de partir. Peut-être qu’il a seulement envie de manipuler avec vous quelques jouets, de les découvrir avec vous et de partagez ses découvertes sensorielles ?

Eduquer l’enfant à la compréhension de ses émotions et à la maîtrise de certaines, est un grand service à lui rendre pour son avenir. Combien d’entre nous avons en mémoire, des adultes colériques devenir violents et agressifs car incapable de maîtriser l’émotion qui les submerge au point de les transformer en père, mari ou collègue maltraitant ?

Nous n’acceptons pas chez l’enfant ce que nous nous donnons le droit de lui faire subir : la colère