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Chronique de Bande dessinée « Ce n’est pas toi que j’attendais »

Les bandes dessinées sur la trisomie sont rares. Sur la parentalité, il y a de plus en plus d’albums peu originaux où l’homme raconte sa transformation en père, à travers des situations plus ou moins comiques.

 Ici, l’événement qui est décrit nous amène à nous poser de vraies questions.
L’auteur devient le père d’un enfant trisomique, ce qui bouleverse sa conception de la vie, des apparences, des préjugés, de la beauté… Combien de temps mettra-t-il à accepter ce bébé ? Est-ce que cet enfant pourra un jour être autonome et si oui, quand ?



C’est certain : Fabien Toulmé sait raconter une histoire. Il accouche d’un récit poignant, drôle, bouleversant. On s’imagine être à sa place, on réfléchit sur la vie, sur le destin, sur ce qui est certain, ce qui ne l’est pas.

L’auteur passe pas plusieurs phases, alors que sa conception de la vie se heurte à la réalité et que plusieurs courants s’affrontent dans sa tête : anxiété, tristesse, énervement, jalousie envers les parents ayant eu un enfant dit « normal »…

« Est-ce qu’un jour je l’aimerai comme ma fille ? », « Est-ce que j’arriverai à la voir autrement que comme une trisomique ? » « Est-ce que je serai un bon père pour elle ? » se demande-t-il.

 On est happé par le récit et l’intensité du sujet.

En revanche, le livre n’est pas aussi percutant lors d’une deuxième lecture, où l’on voit plus facilement les défauts : il y a une dizaine de pages en trop, le dessin est parfois approximatif (les nez de certains personnages sont bizarres) et on a l’impression générale que l’auteur se plaint tout le long de ce qui lui est arrivé.



Mais ne passez pas à côté. Ce livre a bousculé la vie de l’auteur, il vous bousculera aussi.

Samson

Réparer les blessures émotionnelles

Tous les enfants, même les plus chanceux, subissent des blessures émotionnelles. À la maison, à l’école, dans les parcs, tous les enfants éprouvent la déception, la frustration et l’échec, la critique et la désapprobation, l’exclusion. Dans chaque famille, il y aura les moments de colère et de disputes.

Si leur développement est sain, les enfants se remettent de ces moments. Seuls ou avec notre aide, la plupart des enfants rebondissent. Des blessures émotionnelles sont, à bien des égards, analogues aux dommages corporels. Comme nos cellules réparent en permanence les dommages corporels, les blessures émotionnelles doivent aussi être guéries. Sans cette guérison, le processus nuisible s’étendra.

En tant que parent notre rôle minimum est d’avoir une reconnaissance simple de la déception ou frustration de notre enfant.

Les enfants tirent des leçons inestimables des moments de la réparation, post traumatiques aux émotions. Ils apprennent que, bien que ce ne soit pas toujours facile, l’anxiété, la tristesse et la colère sont des moments qui peuvent être réparés.

Attention, se focaliser sur les émotions de l’enfant ne suffit pas à éduquer. C’est un être global et on ne peut réparer les émotions si les autres enveloppes (voir la définition dans le livre la pédagogie montessori illustrée) de l’enfant ne vont pas bien.

Les concepts de parentalités, maternalités, paternalités…

Que signifient ces nouveaux mots que l’on lit ou entend dans les media : la parentalité, la maternalité, la paternalité, la parentification, la périnatalité, la monoparentalité, la pluriparentalité, la beau-parentalité, la coparentalité, etc…?

Didier Houzel (ministère de l’emploi et de la solidarité) définit les 3 axes de la parentalité :

  1. l’exercice de la parentalité
  2. l’expérience de la parentalité
  3. la pratique de la parentalité

L’exercice de la parentalité se rapporte aux respects des lois de la société dans laquelle la famille vit. Chaque élément a des droits et des devoirs respectifs par rapport aux liens entre les individus concernés. Notre société évolue très vite, des enfants peuvent être procréés médicalement, les moeurs changent.

L’expérience de la parentalité regroupe l’expérience consciente et l’expérience inconsciente des rôles parentaux.
Le désir d’enfant investit la femme et/ou l’homme et oriente ses comportements et pensées. Dès que l’enfant est attendu la future mère et aussi le futur père subissent des modifications psychologiques qui ont un impact sur le foetus.

La pratique de la parentalité désigne l’ensemble des tâches quotidiennes, soins physiques et psychologiques de l’enfant prodigués par le ou les parents.

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D’après D. DOUMONT et F. RENARD de l’école de la Santé publique, la parentalité définit la fonction « d’être parent en tenant également compte des aspects juridiques, politiques, socio-économiques, culturels et institutionnels. »

Ce terme rentre dans le langage courant des années 1990.
Pour M. O’Connor la parentalité s’apparente au métier de parent.

M.Delecourt fait une analyse plus fine et ouverte de la parentalité du monde actuel car des bébés passent plus de temps à la crêche qu’avec leurs parents, des enfants passent plus de temps à l’école et en garderie, centre de loisirs que chez eux. Donc la parentalité telle qu’elle est définie doit faire apparaître des acteurs autres que la mère et le père.