Archives de catégorie : Emotions

Les sept besoins capitaux de l’enfant

1 – Etre aimé inconditionnellement
Un enfant doit être aimé inconditionnellement. Il doit sentir que sa présence n’est pas un poids pour ses parents mais au contraire une source de joie et de bonheur. Il doit se sentir entouré de tendresse et de chaleur. Être aimé inconditionnellement, c’est être aimé tout court, sans le moindre « si » : l’enfant doit se sentir aimé même s’il ne rend pas service, même s’il n’est pas gentil, même si ses résultats scolaires fléchissent, même si sa chambre est mal rangée, même s’il a fait des bêtises ou s’il n’est pas l’enfant parfait que ses parents espèrent.
Avez-vous le sentiment d’avoir été aimé ainsi ?

2 – Etre protégé physiquement et psychiquement
Un enfant doit être protégé physiquement de l’hostilité de l’environnement, c’est-à-dire du froid, de l’eau, des voitures, des animaux, des accidents domestiques. Il doit de la même façon être respecté, c’est-à-dire protégé psychiquement des gens susceptibles de l’agresser, de lui faire peur, voire d’abuser de lui, en un mot de menacer son intégrité.
Avez-vous été assez protégé ?

3 – Etre valorisé 
Un enfant doit être valorisé. Il doit sentir que ses parents sont attentifs à ce qu’il fait, et qu’ils l’encouragent dans ses réalisations si petites soient-elles. Si ses parents font les choses à sa place, même pour être gentils, l’enfant risque d’en déduire qu’il est trop bête ou pas assez doué pour qu’on lui fasse confiance. L’enfant se sent valorisé quand il est admiré, non pour ses réussites, mais pour ses progrès.
Si un comportement est valorisé, il aura tendance à se maintenir alors que des remarques négatives auront l’effet inverse.
Par exemple, un enfant timide va vers un autre enfant dans une aire de jeux. Si ses parents lui expriment leur satisfaction, il aura envie de réitérer ce type de comportement. Si au contraire, il s’est fait gronder parce qu’il n’a pas dit bonjour à la maman de son camarade, il s’enfoncera dans le retrait et osera encore moins sortir de son inhibition.
Avez-vous été un enfant encouragé et valorisé ?

4 – Etre compris, entendu
Un enfant doit être compris et entendu. Il le sera d’autant mieux que ses parents auront su se mettre à sa place d’enfant, c’est-à-dire auront été empathiques. Les parents qui manquent d’empathie exigent de l’enfant des choses qu’il n’a pas l’âge de réaliser. Ou alors, ils plaquent les conditions de leur propre enfance sur la sienne sans tenir compte du contexte différent dans lequel il évolue. Ils ne comprennent pas ou ne cherchent pas à comprendre ce que l’enfant ressent. Ils dénient sa peine ou s’exaspèrent de ses plaintes : « tu n’as aucune raison de pleurer ou de te plaindre », « il y a plus malheureux que toi ».
Avez-vous été un enfant écouté ?

5 – Etre progressivement responsabilisé et sentir en face de soi des limites réalistes
Un enfant doit être responsabilisé progressivement et sentir des limites réalistes : il a besoin de sentir des limites pour ne pas se penser tout-puissant. La période où le besoin de limites se fait le plus sentir est l’adolescence. Mais sentir brutalement des limites à cette période s’il n’y a jamais été confronté antérieurement est en général voué à l’échec. Poser des limites se fait non seulement par des mots, mais aussi par des actes. Si on lui dit « non » plusieurs fois et que, malgré cela, l’enfant poursuit la bêtise qu’il est en train de faire sans que cela ait de conséquences, le « non » n’a pour lui aucun sens. Il est important que l’enfant sente derrière les mots la fermeté des actes.
Avez-vous, enfant, senti des limites réalistes ?
Un enfant doit être responsabilisé progressivement, il ne doit pas être surprotégé. Il doit être responsabilisé dans les mesures de ses possibilités. C’est lui donner les moyens d’avoir confiance en lui en se basant sur ce qu’il est capable de faire. Cela suppose donc qu’on ait pris le temps de le lui montrer ou de le lui expliquer dans un langage accessible. Il doit avoir la possibilité de se tromper et de recommencer. La responsabilisation progressive de l’enfant est adaptée à l’augmentation de la complexité des apprentissages. Il est doucement amené à être autonome.
Vous êtes-vous senti guidé vers l’âge adulte ?

P1080347 copie

6 – Etre éveillé et aidé à développer sa curiosité
L’enfant doit être éveillé au monde. Or, il se développe essentiellement par imitation. L’exemple de parents ouverts suscitera généralement chez lui la curiosité et l’intérêt pour le monde, les choses et les êtres qui l’entourent. Avec des parents renfermés, campés sur des certitudes, qui ne voient ni ne reçoivent personne, il aura tendance à reproduire leur façon de faire.
Avez-vous été un enfant qu’on a intéressé au monde extérieur ?

7 – Sentir autour de soi de la stabilité
Un enfant doit vivre dans un univers stable (la stabilité ne dépendant pas toujours des parents).
• L’affection ne doit pas, par exemple, fluctuer avec le vécu des parents. C’est parfois le cas après un divorce : l’un ou l’autre des parents reporte son affection sur l’enfant qui sert alors de « tampon » affectif. Quelque temps plus tard, ce parent refait sa vie, devient beaucoup moins disponible affectivement. L’enfant, subitement délaissé, se sent aimé de façon instable.
• La valorisation et la compréhension doivent, elles aussi être stables.
• Il en va de même pour la protection physique et psychique.
• Les limites réalistes doivent être invariantes d’un parent à l’autre. Bien sûr, à l’adolescence, vu l’augmentation des demandes, ces limites doivent évoluer. Les adolescents qui « testent » cherchent à mesurer la solidité de ces limites. C’est souvent une période difficile pour les parents qui devront se justifier de tout, probablement se remettre en question mais aussi rester solides.
• Quant à la responsabilisation, elle doit croître peu à peu pour préparer à l’âge adulte et donner la conscience de sa force et de ses possibilités.

Et vous, avez-vous, enfant, vécu dans un univers stable ?

« Comment ne pas se gâcher la vie »
Stéphanie Hahusseau

Emmi Pikler

Emmi Pikler (1902-1984)

Tout comme Maria Montessori, Emmi Pikler a fait des études de médecine. Elle devint pédiatre.
Tout comme Maria Montessori elle commença par visiter des familles, donnant des conseils, soignant les enfants.
Puis elle créa ce qui deviendra un institut national hongrois : « Loczy » connu au-delà des frontières hongroises. Il accueillait les bébés orphelins après la guerre 1939-1945. Elle mit en place un environnement et une ambiance éducative très respectueuse des enfants et de leur développement global.

Si vous voulez plus d’informations rendez-vous sur le site très documenté de mon amie Bernadette Moussy : www.silapedagogie.fr

« Dépêche-toi, vite ! vite ! »

Combien de fois par jour les enfants entendent-ils ces petites phrases assassines ?
« On est en retard ! » « On va etre en retard ! » etc.

Courir et à chaque fois interrompre ce que l’enfant était en train de faire. Est-ce ce que nous souhaitons ?
Comme il n’a pas acquis la notion de temps telle que nous la percevons, il est en décalage et meurtri par ce dérangement.

Ne pouvons-nous attendre quelques minutes, afin qu’il finisse au moins le geste en cours ?
Ou alors ne nous plaignons plus que les enfants ne savent pas se concentrer puisque nous avons durant des jours et des jours interrompu de multiples concentrations, invisibles pour nous adultes aveugles.

Demandons-nous à un bébé qui vient de naitre de se dépécher ? Non, alors pourquoi le faire quelques mois plus tard avec la même personne ?

Donner du temps à un enfant, c’est lui donner du respect et accompagner son développement. Le contraire est une entrave majeure à son épanouissement.

Des livres sur la différence

BBG les aime beaucoup et nous aussi. On a rangé pas mal de livres récemment, car quand en lit énormément au bout d’un moment on a besoin de renouveler ! Vive les bibliothèques !

Visite du manège

Je suis allé visiter pour la première fois un centre équestre et j’ai assisté à des jeux dans le manège. J’ai cru que c’était un spectacle, alors j’encourageais les participantes ! Je ne caresse pas les poneys et chevaux ni les ânes, ils m’impressionnent. J’ai l’habitude d’en voir et d’en entendre là où j’habite. Mais je demande à Maman de m’accompagner de nouveau dans ce lieu. Et vous vous allez voir les chevaux avec vos enfants ?

Comme je joue beaucoup avec la semoule fine en ce moment, Papa m’a confié le petit aspirateur et je peux ainsi nettoyer toute la semoule à terre.

La sortie du lit

ALex a 8 mois et sort tout seul de son lit pour la première fois. Les questions d’âge sont toujours à traiter avec précaution car d’un enfant à l’autre les comportements ne sont pas identiques et certains anticipent très tôt des postures que d’autres aborderont plus tard. Celui-ci a une corpulence telle qu’il est agile, tonique, très nerveux et se déplace avec aisance. Il sait tenir assis seul.

J’observe qu’il est hésitant, il y a une petite hauteur à franchir. Les tapis en mousse vont amortir le décalage de hauteur. Il se lance après de longues secondes. Car il n’est pas tout à fait réveillé, il fait sombre dans la pièce, une musique douce est diffusée. Une fois la difficulté franchie, il se sent fier et fort, il peut continuer sa progression et ramper jusq’au milieu de la salle.

Le pas est franchi définitivement. Ainsi progressent les enfants, inlassablement. Ce petit lit restera donc orienté ainsi, désormais en ouverture vers le monde, afin qu’Alex puisse y entrer et en sortir selon ses besoins.

Tentez l’expérience avec votre enfant si vous le sentez pret et vous aussi. Si la chambre s’y prête. (Attention la température à hauteur du sol est moins élevée.)
Vous pouvez aménager un grand matelas au sol avec des traversins qui délimitent la surface de la zone de couchage, des coussins calés contre le mur.
Le principe d’orientation du lit est de permettre à l’enfant de voir ce qui se passe dans la pièce, pour lui permettre d’appréhender le monde. Si un bruit surgit, il doit pouvoir regarder et comprendre.

Encore une visite d’école Montessori

BBG a 2 ans, 8 mois et 17 jours

Je viens de passer quelques jours dans une petite école Montessori en Gironde. C’est Elodie, une stagiaire de Maman, qui a créé cette petite maison d’enfants formidable. Il y a une classe pour les enfants entre 3 et 6 ans et puis un grand jardin avec un potager, des poules, des lapins, un bac à sable et des jeux.

J’ai beaucoup ri en observant le lapin qui buvait son biberon d’eau et les poules qui se couraient après. On a ramassé des oeufs.

Marionnette

BBG a 2ans, 7 mois et 5 jours

Mon nouvel ami s’appelle « D’artagnan ». C’est une marionnette que Maman fait parler et bouger. On me l’avait offerte l’an passé, mais je ne l’avais pas découverte sous tous ses aspects.

Je l’aime beaucoup et ne la quitte plus depuis quelques jours. Elle me fait rire avec sa petite voix et j’accepte plus facilement de faire ce qu’elle me demande que de faire ce que me demandent mes parents ! Je veux jouer avec elle et prendre le bain.

Je lui parle, je l’embrasse et lui fait des sourires. C’est une joie dans mes journées !

L’approche de Noël

BBG a 2 ans, 5 mois et 7 jours

Le Père-Noël est venu à mon cours de gym ! Il a été très gentil car il m’a donné un paquet de bonbons et un puzzle.

C’est Papa qui m’a accompagné à ma séance car Maman travaillait loin de la maison pendant quelques jours. Le soir je me jetais dans ses bras dès son retour. Cela s’appelle l’attachement. Ceci signifie que je suis « attaché » à mes parents qui prennent soin de moi depuis ma naissance et que cela participe à mon développement et à mon équilibre.

Utiliser les pinces à linge

Bonjour,

Avant-hier, maman m’a dit qu’on allait utiliser des pinces à linge puis elle a pris le petit plateau de l’étagère. Ensuite elle m’a montré tout doucement, et sans parler, comment faire. Elle m’a demandé si je voulais le faire et j’ai dit oui. Alors elle a enlevé toutes les pinces à linge du bord du plateau et les a remises au centre. J’ai pu faire l’exercice avec son aide au début puis toute seule, avec beaucoup de concentration.

Ca paraît tout simple mais mes petits doigts avaient du mal au début à appuyer sur la pince. Depuis, je me suis bien entraînée et j’y arrive toute seule avec certaines pinces à linge ! Je répète encore beaucoup l’exercice pour y arriver toute seule avec les pinces en bois, plus difficiles pour mes petits doigts. J’ai besoin de réussir, avec ou sans aide, sinon je me mets en colère !

C’est un exercice qui sollicite essentiellement le pouce et l’index et prépare tout doucement à l’écriture et à l’utilisation d’outils comme le crayon, le pinceau, les ciseaux, la fourchette, le couteau. etc.