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Le développement naturel de bébé

« Comme s’il pouvait y en avoir un autre. » dit mon amie Bernadette.

Oui, l’adjectif « naturel » dans cette phrase donne une orientation à l’interprétation et la compréhension. Il met en emphase la valeur ajoutée de l’accompagnement que nous allons mettre en place pour les jeunes enfants.

 imagine

Quelles seront les valeurs de notre accompagnement ?

  1. L’ordre
, période sensible
 dans la tranche d’âge de 0 à 3 ans. Concrètement, notre maison ou structure d’accueil sera propre et rangée, les 
matériels d’éveil, classés.
  2. La consistance
. Le bébé se construit des cartes de compréhension du monde qui l’entoure jour après jour. On ne modifiera que rarement les emplacements des meubles et objets.
    On prévoira des routines dans nos actes et nos paroles, une communication claire avec des règles et limites non variables.
  3. La sécurité et le confort. 
A cet âge, le bébé explore tout autour de lui. Si vous lui laissez l’accès libre à un environnement, vous aurez bien vérifié chaque composant de la pièce, des meubles aux objets, afin que rien de grave ne lui arrive. Il sera en constante surveillance d’un adulte, sauf dans une zone complètement sécurisée ou vous pourrez vous éloignez quelques minute,s le contact restant étant auditif. Veiller au confort de l’enfant, cela signifie, des meubles en plus pour les enfants, de l’espace en moins pour les adultes.

Nous avons encore beaucoup à imaginer et créer pour les enfants !

Ceci se passe dans une crèche (suite et fin)

suite et fin du texte de Aude, EJE

« Lors d’un échange avec une auxiliaire sur l’organisation générale de la crèche, celle-ci me confie son découragement face à l’agitation dans le groupe d’enfants. Nous évoquons l’intérêt de diviser le groupe en petits groupes permettant à l’adulte d’être plus disponible pour les enfants dont elle s’occupe particulièrement. Le moment du repas est pris en exemple par la professionnelle. Je profite de cette occasion pour partager avec elle certaines de mes observations et lui faire part de mes questionnements et de mon analyse. Elle écoute attentivement puis me fait part de son envie  de changer l’aménagement de la salle de repas. Elle souhaite la diviser en deux à l’aide de la desserte, une table de chaque côté. Je salue son idée et apporte quelques éléments relevant de mes compétences de future EJE. Je mets en avant que le petit groupe favorise une prise en charge plus individualisée, une disponibilité plus grande pour les enfants de la part des professionnelles qui deviennent «  référentes  » d’un groupe d’enfants. Je mets l’accent sur l’importance, dans cette configuration d’espace, de se «  poser  » avec les enfants et d’éviter les allées et venues, sources d’agitation. Nous évoquons alors le moment qui précède le repas et je lui indique qu’il paraît essentiel de prévenir les enfants en mettant en place un temps de transition qui soit un repère pour eux.

manger
Cet échange s’est enrichi lors d’une réunion que les auxiliaires et les titulaires du CAP petite enfance font entre elles, une fois par semaine dans la section au moment de la sieste des enfants. Cela a été l’occasion pour moi d’apporter des éléments importants pour l’enfant  : qu’il se sente à la fois sécurisé par une organisation claire, qu’il sente qu’il a sa place d’individu unique dans ce collectif, toujours la même place, qu’il puisse participer activement au repas et enfin qu’il se sente utile et donc valorisé pour ce qu’il produit pour le collectif auquel il appartient.
Nous avons souhaité une organisation fiable et repérable pour l’enfant qui réponde à son besoin d’anticipation. Cette organisation qui peut paraître stricte et rigide est à mon avis plus une organisation exigeante qui garantie un cadre sécurisant pour l’enfant et qui permet à la professionnelle d’être plus disponible pour lui sans avoir à gérer des problèmes liés à l’organisation. Cette vision des choses fait écho à l’importance donnée à l’organisation dans la pédagogie d’Emmi Pikler et à celle de  l’ordre dans la pédagogie de Maria Montessori.

Voici ce que nous avons fait en équipe  :
Nous avons souhaité que la transition entre le temps de jeu et le temps du repas se fasse en douceur, en respectant le rythme de chaque enfant. Nous avons initié un moment de lecture à voix haute suivi d’un moment de chant en laissant progressivement les enfants venir rejoindre le groupe. La plupart des enfants viennent s’asseoir rapidement dès le début de la lecture, d’autres restent en retrait avec un jouet mais j’observe qu’ils sont avec nous sans pour autant être dans le groupe  :

Pierre est à l’écart du groupe, il termine une construction. Je suis en train de lire «  La grenouille a grande bouche.  » Soudain je l’entends dire à l’autre bout de la pièce  : «la grenouille elle mange des mouches  !  ».

Après ce temps calme, une professionnelle explique aux enfants ce qui va suivre. Deux enfants partent préparer la salle de repas avec une professionnelle pendant que les autres, à tour de rôle, se lavent les mains dans la section.
Louis et Maud partent joyeusement avec Marie pour mettre la table. Ils lavent leurs mains au lavabo double dans la salle de repas pendant que Marie dispose les petites étiquettes des « prénoms-gommettes » toujours à la même place suivant un plan de table affiché dans la salle. Les enfants se dirigent vers le bac de vaisselle et dispose les assiettes sur la table ou ils ont l’habitude de manger. Marie veille à ce que les enfants ne se trouvent pas en difficulté. Elle nomme les enfants qui seront présents à chaque table. Une fois la table mise, le petit groupe retourne dans la section. Maud annonce fièrement: «  ça y est, c’est prêt  !  ».
Le petit groupe se dirige tranquillement vers la salle de repas. Chacun prend place, sa place.

Cet élément, empreint à la pédagogie d’Emmi Pikler, vise à donner un cadre rassurant à l’enfant. Celui ci sait qu’il à une place qui reste inchangée, qu’il la trouvera pour chaque repas.
Une adulte prend place à chaque table, en face des enfants. Elle a ainsi accès à tout le matériel nécessaire au repas des enfants en restant assise, proche et disponible pour les enfants. Si le nombre d’adultes est supérieur à deux, ces adultes se positionnent de manière judicieuse auprès des enfants dont ils sentent un besoin d’accompagnement plus important.
Durant tout le repas, chaque table fonctionne de manière indépendante et l’adulte respecte le rythme qu’il pense être celui des enfants qu’il accompagne.
L’adulte nomme les plats et invite les enfants à se servir seul, ou a servir les autres. Les différents échanges entre enfants sont respectés et encouragés. L’adulte veille à ne pas presser les enfants. Elle semble elle-même plus détendue dans cette organisation  et j’observe que la professionnelle change son mode de communication, les interdictions sont moins nombreuses et les échanges sont naturels, un vrai dialogue s’installe entre elle et les enfants. J’attribue ces bienfaits au fait que l’adulte n’est pas accaparée par le souci de l’organisation du repas  : «  …ce temps de soin est un temps de lien…les enfants sont nourris non seulement par les éléments qu’ils trouvent dans l’assiette, mais par l’attention et l’intérêt qui leur sont portés, gages de sécurité et fondement de l’estime de soi  ». Les enfants participent au débarrassage avec plaisir. Chacun apprend en douceur à faire en présence de l’autre puis avec l’autre.
Cette organisation permet une prise de repères sécurisante pour l’enfant. Elle le responsabilise dans une action phare de la journée et lui donne une place en tant qu’individu dans un collectif. Elle valorise l’enfant dans ses capacités et ses compétences. Elle le fait «  acteur  » de sa vie à la crèche. »

Semaine du développement durable

Chaque année, le ministère du Développement durable invite les entreprises, les associations, les services publics, les collectivités et les établissements scolaires à promouvoir, du 1er au 7 avril, les principes du développement durable.

Dans ce cadre nous vous proposons l’idée de mettre en place dans notre jardin, dans votre petite crêche ou école des toilettes sèches pour enfants.

La maison des géants

BBF/Poussin est âgée de 1024 jours, soit 2 ans, 9 mois et 19 jours.

Bonjour, il y a bien longtemps qu’on ne vous avait donné de nos nouvelles. On a changé de maison, et Maman a été un peu préoccupée par les cartons à remplir puis à vider. Moi je me débrouille dans mon nouvel environnement, plus spacieux mais bizarrement construit. Notamment j’ai l’impression d’être redevenue toute petite : tout est beaucoup plus grand, et surtout plus haut.

Ici, les interrupteurs sont placés si haut que je n’arrive pas à les atteindre. Dans les toilettes, maman a installé mon marchepied pour que je puisse allumer toute seule, mais il faut encore que je me mette sur la pointe des pieds.

Le lavabo est tellement haut que je dois me laver les mains dans la cuisine, et là même avec le marchepied (un autre !), j’ai du mal à toucher l’eau ; je ne suis pas près d’ouvrir moi-même le robinet.

Dans la cuisine, je n’ai plus de petit placard à ma disposition avec ma petite vaisselle en plastique et des boîtes avec lesquelles je pouvais m’amuser. De toutes façon les placards sont fermés avec des aimants tellement puissants que maman elle même peine à les ouvrir.

Je ne me vois presque plus dans un miroir non plus : celui de la salle de bain est placé très haut, et il n’y en a plus sur la porte comme avant.

Bien qu’il y ait une chambre de plus, je n’ai pas encore la mienne, pour l’instant elle est pleine de cartons et je dors encore dans celle de Papa et Maman : ça j’aime beaucoup, toutes les nuits je les rejoins dans leur lit et on se tient chaud. Dans cette chambre non plus, je ne peux pas allumer la lumière toute seule. Par contre papa et maman se cognent la tête au plafond assez souvent, il n’est pas droit.

Bref, tout ça pour dire qu’il va y avoir du boulot pour m’aider à faire seule mon chemin dans cette nouvelle maison ! Heureusement il y a un grand jardin, avec sa superbe flaque dans laquelle j’adore patauger. Mais là encore, papa et maman ne sont pas près de me laisser m’y promener toute seule : il y a une petite rivière au fond du terrain, et le grillage est à moitié tombé dans l’eau ; il y a aussi deux magnifiques lauriers-roses, et j’aime bien tripoter les plantes…

En me voyant évoluer avec tous ces obstacles, maman a pensé à ceci : la maison géante.

Se servir tout seul

Se servir tout seul

A bientôt

BBF/Poussin

BBF/Poussin

Profitez de chaque instant

BBG a 718 jours

Ce matin nous sommes allés dans un parc de jeux pour enfants. J’ai bien exploré l’environnement. Il n’était pas tout à fait adapté à mon âge,  mais j’ai pu faire du toboggan et jouer dans la petite maison. Bientôt je pourrai escalader, me suspendre, etc..

Maman dit que je suis semblable à une éponge, moi je ne trouve pas !

Ce soir dans le bain j’ai essoré la petite éponge naturelle tout seul. J’essaie d’enlever mes chaussettes et mes chaussures. Les nouvelles sont un peu difficiles par rapport aux sandales. J’aide à ôter le tee-shirt aussi car j’ai horreur d’avoir le visage recouvert.

L’auto-discipline

BBG a 21 mois et 4 jours

J’apprends à ranger à travers l’ordre que je vois autour de moi. Bien sûr un appartement ou une maison où de nombreuses personnes vivent toute la journée (cad ne la quitte pas le matin pour rentrer le soir) est toujours en désordre, salie et donc vivante car habitée.

Mais je comprends déjà que je dois ramasser les coquillages ou les crayons que je laisse tomber, que je dois rassembler les objets qui se ressemblent, que la vaisselle se trouve sur les étagères et les couverts tous ensemble dans le tiroir de la cuisine.

Cet environnement me renvoie une image d’équilibre, de clarté, d’évidence à laquelle je m’habitue et me conforme aussi. J’apprends à respecter le matériel et donc me respecter.

Si personne ne crie, ne hurle, je ne crie ni hurle. Si tout le monde écoute, observe, je me mets aussi en situation d’écouter et d’observer.

Hier avec Maman, on était en ville et on marchait sur le trottoir. Au moment où on a dépassé le fleuriste, j’étais tout excité et j’ai voulu sentir tous les bouquets exposés à la hauteur de mon nez. La vendeuse m’a fait un grand sourire. Je me suis dit qu’elle avait de la chance de sentir les fleurs toute la journée !

Vive le printemps !

Un nouvel environnement préparé

BBG a 20 mois et 8 jours

Avec Maman, nous avons commencé à installer un environnement pédagogique adapté à mes besoins. J’ai immédiatement compris l’intérêt et j’ai participé avec beaucoup d’enthousiasme;

Le coin lecture me plait évidemment beaucoup. J’ai découvert la tour de cubes et l’escalier de prismes hier. Et au moment où Maman m’a dit le mot « escalier », j’ai compris qu’il fallait le descendre, ce que je me suis empressé de faire !

Mon bel atelier pédagogique

BBG a 20 mois et 5 jours

Voilà, j’ai un tout nouvel espace pour travailler avec Maman ! J’ai sauté de joie et aidé Maman à installer déjà un peu de matériels (Maman appelle cela l’environnement préparé) ! Mon grand frère m’a fait des présentations, car c’est un pro de la pédagogie Montessori ! Ici, c’est mon coin lecture.

A suivre donc…