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Bruits, beaucoup de bruits pour des petites oreilles

Mardi dernier, jour de la rentrée des classes, je me trouvais dans un petit village français, dans un jardin jouxtant une école maternelle. Le beau temps aidant, je travaillais dehors et j’ai pu donc entendre (et non pas voir) ce qui se passe à l’école.

Le matin se fut spécial : voitures, claquements de portières, des adultes qui parlent fort, des enfants qui crient, qui pleurent.

A la récréation, bruits de cloches, d’enfants qui pleurent et crient (encore !) et qui rient aussi (ouf !) et puis la maitresse d’école qui donne des consignes. Une avalanche de consignes…Quelques menaces et puis plus rien. Le bruit rentre dans les salles de classe.

le bruit me dérange

Depuis 1995, les nouvelles constructions scolaires doivent répondre à des exigences acoustiques. Il n’y en avait aucune auparavant. Ce sont donc toutes les écoles construites avant cette date qui peuvent avoir de graves défauts, en termes de réverbération ou d’isolation par rapport aux bruits extérieurs. En mai 2003, un nouvel arrêté a fixé des seuils de bruit à ne pas dépasser pour les écoles maternelles. Cet arrêté, pris dans le cadre du plan national de lutte contre le bruit et du plan national santé environnement, a mis en marche la réhabilitation des établissements d’avant 1995. Pour l’appuyer, l’État a ouvert une subvention pouvant aller jusqu’à 50 % du coût des travaux, mais peu de communes y ont eu recours, la procédure administrative étant jugée trop lourde et complexe. Le meilleur moyen pour les parents d’élèves ou les personnels d’obtenir la réalisation de travaux reste donc la plainte auprès du maire. Aucun diagnostic à grande échelle n’est envisagé.

source : le figaro.fr

 

La table à langer du futur

table à langer P1 table à langer P2 table à langer P3

Voici des photos de tables à langer telles que Emmi Pikler les proposait (ou les aurait proposées) pour les bébés de son orphelinat.

Elles respectent le principe de base que le bébé est un être en constant mouvement car dans une phase de développement accéléré. Et oui, ceci parait évident mais si on compare avec les tables à langer commerciales actuelles, on est loin de respecter ce principe de base. L’enfant est parfois même attaché lors du change; dans un souci de sécurité, certes, mais si on y réfléchissait quelques minutes, on en viendrait à inventer les tables à langer du genre de celles ci-dessus en photo, dénichées sur l’internet.

Les critères de conception sont non seulement la sécurité mais aussi la prise en compte du bébé dans sa globalité : développement physique et psychique. C’est-à-dire que l’autonomie de l’enfant est prônée. On a prévu l’adaptabilité et l’évolution du matériel. On respecte le développement psycho-sensori-moteur du bébé.

 

Une conférence en français sur la théorie de l’attachement

Emilie, nous suggère cette conférence sur l’attachement :

Qu’est-ce que l’attachement ?

  • Dimension du lien adulte-bébé
  • Théorie récente (modélisée en 1960)
  • Expression de recherche de sécurité, proximité en cas de détresse

Quand un bébé pleure, un adulte arrive….

Ce que déclenchent les bébés

Voici ce que Maria Montessori a écrit :

J’entrai un jour en classe en tenant dans mes bras une petite enfant de quatre mois. Le petit bébé était tout serré dans ses langes, comme il était d’usage dans le peuple ; elle ne pleurait pas ; sa figure était joufflue et rose. Le silence de ce petit être me fit une grande impression et je voulus communiquer mon sentiment aux enfants : « Elle ne fait aucun bruit » dis-je ; et j’ajoutai, en plaisantant : « Aucun de vous ne saurait être aussi silencieux »…

… »Mais comme sa respiration est délicate ! Personne ne pourrait respirer comme elle, sans faire de bruit… » Les enfants, surpris et immoblies, retinrent leur souffle. On « entendit », à ce moment, un silence impressionnant.

babyMaria Montessori avait découvert l’empathie chez les enfants.

 

Les jouets offerts aux petits enfants

Une jeune maman m’a envoyé un email car elle a été choquée des cadeaux offerts à sa petite fille lors de son deuxième anniversaire. Des jouets et un téléphone portable tout en plastique. Les jouets sont des aliments : hamburgers, frites et hot dog.

jouets

Cela nous permet de constater le travail de communication et d’information restant à accomplir auprès des adultes pour expliquer les besoins des jeunes enfants.

La maman m’explique que sa fille a déjà abandonné ces jouets, sans intérêt pour elle.
Certains sont déjà écrasés, tant la qualité était médiocre ! Une bonne raison de tout mettre à la poubelle avec l’enfant en lui expliquant que certains jouets sont dénués d’intérêt et que les adultes ne le savent pas.

 

 

Ces petites phrases assasines

« T’en veux une autre ?
Arrête de pleurer !
Tais-toi ! Tu nous soules.
T’es bête ou quoi ?
C’est malin !
Laisse-moi tranquille !
Va jouer ! Viens ici…. »

pleurer

Les fenêtres restées ouvertes cet été pour laisser un peu d’air entrer dans mon appartement parisien font aussi entrer les conversations de la rue. Une maman et son petit garçon de 2 ans et demi sont dans la cour durant plus d’une heure chaque soir. Les phrases fuses et j’ai du mal à me concentrer sur mon travail ou à me détendre.

Le petit garçon finit en général en colère et en pleurs. C’est chaque soir la même issue !
Je décide d’agir. Je vais rencontrer ce couple, mère-fils. Je m’accroupis et dis bonjour au garçon. Il me sourit largement. Je lui parle, il est heureux d’avoir l’attention d’une autre personne qu’il ne connait pas. Celle-ci s’adoucit aussi. Elle se plaint de la chaleur, de la fatigue, des nuits agitées, de l’impossibilité d’emmener son fils ailleurs que dans cette cours bétonnée entre 4 immeubles, avec simplement un ciel bleu au-dessus de leur tête.

Elle me demande ce que je fais à Paris. Je lui explique que je suis formatrice en pédagogie Montessori. Elle ne connait pas. Je la laisse me poser les questions. Peu à peu, la maman se détend et ose avouer qu’elle ne sait pas comment s’y prendre avec son fils, qu’elle se sent seule et parfois « nulle ». Son fils me prend la main et m’entraine vers le tuyau d’arrosage avec lequel il peut jouer. De l’eau s’en écoule.

J’adapte ma posture, mon écoute, ma voix à ce petit garçon. La maman nous observe et me dit « Comment faîtes-vous pour garder votre calme ? ». Je suis surprise par la question. Je ne réponds pas immédiatement; me disant qu’elle va trouver elle-même une réponse qui lui conviendra et l’aidera peut-être.

Le lendemain, nous nous revoyons tous les 3. Elle me repose des questions sur l’Education en général. Elle avoue qu’elle aimerait que les relations avec son fils soient plus sereines. Je lui redonne confiance comme je peux. Elle dit qu’elle voudrait moins de cris, moins de conflits. Je lui demande comment elle pense pouvoir y arriver. Je ne veux pas lui proposer des solutions, mes solutions. Elle est en chemin.

Ce fut une belle rencontre estivale, le temps de quelques jours d’été très chaud !

N’oubilez pas de vous désalterer !

 

 

 

 

 

 

 

Aider bébé à boire au verre

Il fait tellement chaud depuis quelques temps, que le sujet sur l’hydratation s’impose. (Nous avons déjà parlé des autres thèmes de l’été dans les posts précédents).

Nos bébés sont très sensibles aux températures de l’endroit où on les emmène. Ils ne peuvent exprimer s’ils ont chaud, soif ou froid. A nous donc de bien détecter les changements et ambiance.

Un bébé peut boire au biberon, téter et boire au verre ou au bol en lapant. Mettons donc à sa disposition toutes ces possibilités pour qu’il puisse de désaltérer. La vitesse à laquelle il se déshydrate lors de fortes chaleurs est très grande.

petit verre

Ce petit verre se trouvera au hasard d’une brocante ou j’ai un commerçant en ustensiles de cuisine. Il est plus petit qu’un verre normal : sa hauteur et sa circonférence et par conséquence sa contenance sont plus adaptées à la main de bébé. Il est en verre translucide pour guider le toucher et le visuel.

Très tôt, il sera content de laper, avec votre aide puis sans. Il gagnera en autonomie en attendant de pouvoir le remplir par lui-même, ce qui ne saurait tarder non plus !

Pourquoi fabriquer du matériel ?

 

Fabrication du mobile de Munari

Durant les formations proposées par l’Académie TMF, il y a presque toujours un atelier de fabrication d’un ou plusieurs matériels pédagogiques. (Depuis quelques années, j’embauche expressément une personne très pointue dans ce domaine).

Ceci permet non seulement de ne pas acheter du matériel qu’on pourrait fabriquer soi-même, mais aussi de « mettre la main à la pâte » afin de mieux comprendre la portée du matériel sensoriel.

Les formateurs et moi-mêmes nous sommes rendus compte durant nos formations depuis plusieurs années, la difficulté des personnes à entrer en contact avec le matériel pédagogique.
« A quoi sert-il ? » « Pourquoi ? » « Comment le présenter ? », beaucoup de questions sur l’utilité de chaque objet. Heureusement, Maria Montessori a laissé des écrits dans lesquels on retrouve des descriptifs de quelques uns d’entre eux.

Notre culture et éducation ne nous ont pas assez permis de toucher, manipuler du matériel pédagogique dès la prime enfance. On a rempli des fiches dès les classes de maternelles, on a écrit très tôt – trop tôt-, c’est la culture qui prime. De plus on ne lache pas prise sur le mental et on essaie de tout comprendre par la voie directe cérébrale. Pourtant, c’est par les sens que les informations arrivent au cerveau, et plus elles sont préparées plus l’analyse est claire.

Dans le geste de toucher avec une lenteur bien appliquée et par une concentration profonde, la connexion neuronale se fera plus nettement et définitivement.

Actuellement bon nombres de soi-disant méthodes voient le jour pour aider les enfants à se concentrer, se focaliser, mémoriser, se faire confiance….(idem sur des nouvelles méthodes de Mathématiques et de Lecture, j’y reviendrai dans un futur post)

Avec la philosophie proposée par Maria Montessori, il n’est pas utile d’ajouter des cours, des leçons, des méthodes, du matériel pédagogique. Tout est déjà là, il suffit de regarder et toucher !

PS : Attention, on ne fabrique pas n’importe quoi ni n’importe comment ! J’ai vu sur des blogs, entre autre, des photos de cubes de binomes diformes, ni ponçés, ni peints. Ainsi, on passe à côté des finalités pédagogiques et c’est dommage pour l’Enfant.

 

 

 

L’enfant dans la ville

J’ai de nouveaux le plaisir de former des futurs(es) éducateurs(trices) Montessori cet été à Paris. J’en profite pour regarder autour de moi les enfants dans le milieu très urbanisé de cette grande ville.

Concernant le portage, je vois des porte-bébés de toutes sortes, très colorés. Des papas qui portent joyeusement leur bébé avec le sourire.
Hélas, les vendeurs de produits proposant le portage du bébé face au monde font encore du chiffre !
Il faut faire passer le message à ce sujet.

Concernant les poussettes, je vois beaucoup de modèles différents car je prends le bus pour circuler dans Paris, tout comme les poussettes qui peuvent descendre et monter des bus grâce à la plate-forme dont les autobus sont équipés. Hélas la qualité de ces objets laisse nettement à désirer, les enfants ne sont pas convenablement assis ni sécurisés. Je vois des petits cous tout tordus et violentés par des secousses rudes pour leur muscles.

Je traverse les parcs publics et j’ai pu voir des bacs à sable remplis de joli sable bien jaune !
Les enfants en maillot de bain jouent avec des seaux et des pelles.

Bons nombres d’enfants sont en centre de loisirs pendant que les parents travaillent et les petits enfants portent une étiquette soit sur le ventre, soit dans le dos. J’ai vu des systèmes de cordelettes de sécurité pour encadrer un groupe d’enfants lors de la circulation dans les rues (ci-dessous).

groupe

N’oubliez pas d’emmener régulièrement les petits enfants dans la vraie et grande Nature !

L’impact du mercure des amalgames dentaires de la mère sur le foetus

« Les amalgames dentaires représentent la principale source d’exposition au mercure de la population. Car les plombages ont beau être étanches, le mercure libère au fil des années des vapeurs que nous inhalons et qui passent des poumons au sang, puis arrivent au foie, aux reins et surtout au cerveau. Divers troubles en lien avec ce produit ont été repérés, y compris chez les dentistes et leurs assistantes : insomnie, perte de mémoire, grande fatigue, dépression, etc. Des études font aussi état d’une association entre une exposition à faible dose et certaines affections neurodégénératives, maladie d’Alzheimer, de Parkinson, sclérose en plaques…

Mais le pire concerne les enfants. Le mercure traverse le placenta et se fixe dans le foie du fœtus, qui le stocke et, après la naissance, le relargue dans l’organisme. Le métal atteint alors le cerveau du nouveau-né, au risque de perturber son développement. En 1994, il a été prouvé que plus la mère porte d’amalga­mes, plus la quantité de mercure dans le cerveau du bébé et dans le sang du cordon est élevée. Or, selon Marie Grosman 1, vice-présidente de l’Alliance mondiale pour une dentisterie sans mercure,« il est démontré que le quotient intellectuel de l’enfant est inversement proportionnel au taux de mercure du cordon et qu’il existe une relation entre exposition précoce et trouble de l’attention, hyperactivité et syndrome autistique ». On sait aussi que la pose d’amalgames en début de grossesse multiplie par quatre le risque que le bébé ait un bec-de-lièvre à la naissance.« Il n’y a pas de seuil d’exposition, c’est variable d’une personne à une autre, explique Marie Grosman. On peut être intoxiqué avec deux amalgames et pas avec dix, tout dépend de notre susceptibilité génétique et de notre capacité à éliminer le mercure. »

amalgames

source : http://www.viva.presse.fr/Amalgames-dentaires-pas-si_16454.html