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L’heure de la collation en crèche Montessori

Une fois n’est pas coutume, je partage une vidéo avec vous aujourd’hui.

En effet, certains connaissent mes réticences sur les vidéos et les photos qui déforment, enferment et véhiculent pas mal de choses, pas toujours celles attendues.
Mais celle-ci m’a plue !

Vous y verrez un bébé qui ne sait pas marcher mais sait s’asseoir et aussi utiliser les signes pour demander « encore » ou « boire ». Vous y verrez encore beaucoup de choses, je vous laisse apprécier par vous-mêmes.

 

Objets classifiés et images

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Bravo à Véronique, éducatrice Montessori, pour ce matériel très beau ayant pour objectif l’enrichissement du vocabulaire. C’est un ensemble de cartes et d’outils culinaires miniatures. Le dessin est à l’échelle et réaliste.

Vous pouvez présenter cette activité aux enfants de plus d’un an. Commencez par deux objets. Nommez le premier et posez-le sur sa représentation graphique. Idem pour le deuxième. Laissez l’enfant explorer le matériel. Continuez plus tard avec le reste des objets.

Cela donnera envie à votre bébé de devenir un petit chef !

Comment parler des émotions aux bébés

Avant d’en parler il faut réussir à capter les émotions des bébés ? Une fois de plus c’est l’observation attentive qui nous guidera dans cette perception. Après tout, le bébé mobilise toute son énergie pour nous exprimer ce qu’il ressent : peur, faim, fatigue et joie, détente.

emotions

Cette maman a fait le portrait de sa fille au fil des journées donc des émotions ressenties par le bébé. En général, on imite les mimiques de nos bébés : on fait la grimace, la moue qu’il nous envoie. C’est bien de mettre des mots en même temps. Attention, les bébés nous imitent aussi !

Plus tard, grâce au langage des signes pour bébé, on signera au bébé ses émotions afin d’en renforcer le sens et de mettre à sa disposition un premier moyen d’expression (et oui, avant les mots, il y a les signes).

Les pictogrammes sont un autre outil d’expression et de compréhension des émotions.

joyeux

Voici ce qui est utilisé dans une classe Montessori pour enfants malentendants.

Triste

Allez, passez une joyeuse soirée !

Séparation et anxiété

Qu’est-ce que que l’anxiété de la séparation chez l’enfant de moins de 3 ans ?

Entre 4 et 7 mois, le bébé a découvert le concept de la permanence de l’objet. Il a joué au jeu du «coucou» avec un de ses parents. Il sait donc que les choses ou personnes disparaissent et réapparaissent dans certaines circonstances.

Une période sensible à la séparation de l’adulte proche psychologiquement commence vers 8 mois et dure jusqu’à 2 ans maximum.

A quoi ressemble cette anxiété ?
L’enfant s’accroche physiquement aux parents, aux éducatrices, la séparation est difficile.
Il fait des grimaces, à la vue d’un visage nouveau ou inconnu. Il pleure, refuse la séparation, fait durer longtemps le temps de transition.

Quels sont les facteurs qui contribuent à cette anxiété ?

  • Les changements intensifs de la personne qui prend soin du bébé
  • Des situations sans cesse nouvelles pour le bébé : voyage, nouveaux lieux, nouveaux rythmes
  • L’environnement trop stimulant, bruyant, effrayant pour le bébé
  • Le manque de routines, rituels et horaires équilibrés
  • L’absence de communication verbale
  • L’absence d’amour constant et englobant l’être dans toutes ses dimensions

Nous verrons demain ce que nous pouvons faire en tant que parent, éducateur, assistante maternelle ou autre personne prenant soin du bébé.
Bonne journée à chacun !

Les routines

Les routines

Qu’est-ce que c’est et pourquoi l’enfant en a-t-il besoin ?

routine

Ce sont des rituels, une organisation séquentielle de ce qui se passe dans la journée du bébé. Attention, cela ne veut pas dire qu’il faut tout programmer et minuter ! (surtout le temps d’allaitement, comme j’ai fait pour mon premier bébé il y a 20 ans !)

Il faut créer des routines qui lui conviennent.
Ainsi il saura ce qui se passe, ce qui va arriver.  Il reconnaîtra les lieux, les personnes.
Il apprend à faire confiance au monde environnant qui devient familier et sur lequel il peut s’appuyer.

Les bébés n’ont pas besoin de fêtes, de voyages, de nouveautés.
Leurs besoins émotionnel, physiologique et spirituel nous fera rechercher de la stabilité, de l’ordre, de la constance.
N’avons nous pas aussi nos petites habitudes, gestes automatiques pour nous assurer nos zones et moments de confort et sérénité ?
IDEE : Faites un petit livre pour l’enfant avec des photos de ses propres routines : le réveil, l’arrivée chez l’assistante maternelle, le repas, le tapis de jeu, le bain, le livre avant le coucher, etc. Et feuilletez-le ensemble.

 

Ceci se passe dans une crèche

Ceci se passe dans une crèche…(texte partagé par Aude, future EJE )

image ayant un copyright montessori.fr

Douze enfants sont présents aujourd’hui. Toutes les professionnelles sont là  : deux auxiliaires et deux titulaires du CAP petite enfance. Il est 11h30.
Les enfants jouent, seuls où par petits groupes. Deux professionnelles sont assises au sol au milieu des enfants. Une autre termine de changer la couche d’un enfant. La quatrième consulte la feuille de transmissions.
Les enfants vont et viennent dans la pièce tout à leurs activités. Une grande quantité de jouets est éparpillée sur le sol. A vient de retourner un bac complet de jeu «Kaplas  ». M et D se lancent dans une course poursuite à travers la pièce. Une adulte assise au sol se lève et dit aux autres adultes  : «  Bon, ben  ! c’est l’heure du repas, on va y aller  » puis à tous les enfants à voix haute  : «  c’est l’heure d’aller manger, on va aller se laver les mains  ! Allez on y va  ». P quitte immédiatement sa construction, se lève et saute devant elle. A se lève également et s’approche d’elle calmement. Les autres enfants continuent leur jeu. Une autre adulte se lève et dit  : «  bon allez, on y va maintenant, on arrête de jouer  !  ». Elle se place devant la porte la main sur la poignée. P et A se placent à côté d’elle calmement. Une autre adulte tape dans les mains et dit  : «  allez, allez, on y va  ! M passe en courant à côté d’elle, elle l’attrape en passant et lui dit calmement  : «  Maintenant M, il faut te calmer, on va manger  ». M repart en courant et en criant. L’adulte rattrape la petite fille et lui dit d’un ton plus ferme  : «  Maintenant ça suffit, on a dit que c’était l’heure d’aller manger  ». Elle prend la main de la petite et l’accompagne jusqu’à la porte. Quelques enfants observent la scène puis reprennent leur jeu. P est reparti jouer. L’adulte appelle les enfants par leur prénom  : «  S, D, JB… on y va  !  » Une autre adulte parcourt la pièce pour ramener les enfants qui ne viennent pas. C’est la bousculade devant la porte fermée. M tombe par terre et pleure. L’adulte visiblement excédé sort le «  pousseur  » du groupe et l’assied dans un coin. L’adulte ouvre la porte et les enfants sortent en courant dans tous les sens. N chevauche une petite moto laissée dans le couloir. Les adultes crient  : «  ne courez pas  !  ». Les enfants rentrent dans la salle de repas  : 2 tables  «  haricot  » au centre de la pièce, une desserte le long du mur. M et S se disputent une place à table. L’adulte les sépare et leur demande d’aller s’asseoir sur le sol en attendant leur tour pour laver leurs mains. La bagarre continue une fois assises. N et L se balancent en riant et bousculent P qui se met à pleurer. Une fois les mains lavées, les enfants choisissent leur place à table et de nouvelles disputes éclatent. Finalement les adultes placent les enfants.
Pendant le repas, un adulte est assis devant la desserte, tournant le dos aux enfants. Elle prépare les assiettes en remplissant les compartiments. Les trois autres adultes circulent entre les tables, servant l’eau, le pain, apportant les assiettes tout en parlant entre elles. Les enfants sont agités, se disputent l’espace, les couverts, se poussent, se lèvent, crient, pleurent. Ils sont grondés, rassis. A la fin du repas, les adultes retirent les assiettes donnent les gants humides. Les enfants se débarbouillent seuls et se lèvent. Ils se pressent de plus en plus nombreux contre la porte, se bousculant et criant. L’adulte ouvre la porte et les enfants sortent en courant.

Nous verrons demain ce que Aude propose pour pallier aux soucis de temps de transition, de repas, de fatigue et d’énervement.

Emmi Pikler

Emmi Pikler (1902-1984)

Tout comme Maria Montessori, Emmi Pikler a fait des études de médecine. Elle devint pédiatre.
Tout comme Maria Montessori elle commença par visiter des familles, donnant des conseils, soignant les enfants.
Puis elle créa ce qui deviendra un institut national hongrois : « Loczy » connu au-delà des frontières hongroises. Il accueillait les bébés orphelins après la guerre 1939-1945. Elle mit en place un environnement et une ambiance éducative très respectueuse des enfants et de leur développement global.

Si vous voulez plus d’informations rendez-vous sur le site très documenté de mon amie Bernadette Moussy : www.silapedagogie.fr

Nous avons aimé ce livre


Nous avons trouvé ce livre en bibliothèque et nous avons beaucoup aimé.
C’est l’histoire de 2 jeunes enfants de la même fratrie. L’un marche, l’autre à peine (comme chez Elsa !).
Et puis leur petit chien observe ébahi ce qu’il se passe. Je ne vous en dis pas plus.

Il y a de beaux graphismes, quasiment pas de phrases à lire et juste le mot anglais « MINE » (« à moi ») au centre de l’histoire. Pour tout âge, car c’est un livre doux !

La version francaise semble iminnente.

Des livres sur la différence

BBG les aime beaucoup et nous aussi. On a rangé pas mal de livres récemment, car quand en lit énormément au bout d’un moment on a besoin de renouveler ! Vive les bibliothèques !

La collection des « Madames » et des « Messieurs »

C’est l’intérêt du moment : de vieux exemplaires (et des nouveaux) de livres de ces petits personnages féminins et masculins fort sympathiques. Le texte est d’une richesse incroyable (comme M. Incroyable !), les idées sont étonnantes (comme Mme Etonnante !) et le tout assez rigolo (comme M. Rigolo). A mettre entre de petites mains, absolument !