Archives de catégorie : 12-18 mois

Activités faites par nos bébés entre 12 et 18 mois

Les besoins fondamentaux de l’enfant

Maria Montessori et son fils Mario, ont créé un thème d’étude sur « les besoins fondamentaux de l’homme ». Dans les classes Montessori de niveau élémentaire, vous utiliserez un matériel composé de grandes affiches pour aider les enfants à comprendre quels sont nos besoins fondamentaux.

Dans le milieu éducatif et parental, on parle souvent des besoins de l’enfant. Quels sont-ils ? Les avis divergent car, il faut le reconnaître, ce n’est pas simple de synthétiser cela en un tableau qui fasse l’unanimité.

Personnellement, en tant que mère de quatre enfants, je me pose souvent cette question, surtout pour BBG qui a quatre ans et dont les besoins ne sont pas du tout ceux d’un adulte, et en éternelle évolution. Est-ce que je réponds à ses besoins du moment ? Où en est-il dans son développement et donc ses besoins ?

Je vous propose un lien vers un tableau, sur lequel on peut réfléchir, c’est dans un cadre professionnel de loisir, mais cela ne gène pas la réflexion.

http://www.guide-accueil-mineurs-01.fr/Pages/Besoins-fondamentaux-des-enfants-et-jeunes.html

Besoins

Le pouvoir du « très bien »

Après avoir parlé du pouvoir du « OUI », je voulais aborder une nuance qui est le pouvoir du « bravo », « très bien » ou tout autre forme verbale de félicitation.

Durant les formations à la philosophie de Maria Montessori que je donne, nous abordons régulièrement cette question. En effet, la règle à respecter que j’explique est de ne rien dire à l’enfant quand il a fini son travail.

Cela surprend tout le monde, parents comme enseignants. Pourquoi ne rien dire à l’enfant ?

Le gaver de mots insignifiants, répétitifs, chargés de jugements ne fait que l’habituer à recevoir ces mots vides de sens. Le jour où il ne les reçoit plus ou pas, le déstabilise. Nous abimons la motivation interne des enfants en agissant ainsi.

Que dire alors ?
Quand un enfant a fini un dessin, il faut sourire, dire « oui », lui demander « Es-tu content de ton dessin ? », montrer notre intérêt sincère, encourager avec le langage du corps.

Le pouvoir du « très bien » et du « bravo » à tout instant est destructif et ne permet pas à l’enfant de tendre vers l’auto-satisfaction, l’indépendance pourtant espérées pour nos enfants.

Maria Montessori ne cherchait pas à convaincre les adultes, seuls les enfants l’intéressaient. Elle avait été conquise par la force intérieure (horme) qui guide l’être.

Elle avait récompensé les enfants avec des bonbons et avait observé que les enfants les mettaient dans leur poche. On reparlera de tout ceci. Je vous souhaite de belles journées d’hiver.

Des meubles pour enfants

Comme le sujet de la chaise a été abordé récemment, je suis allée voir sur le net, les innovations qui me semblaient intéressantes en matière de meubles pour les enfants.

J’ai trouvé ce concept innovateur, beau et adapté me semble-t-il (car je n’ai jamais eu de contacts sensoriels avec ces objets). Et pour moi c’est indispensable à cautionner leur capacité à répondre aux critères de la pédagogie de Maria Montessori.

(Sorry, j’ai perdu le lien du site ! J’essaie de vous le retrouver, promis !)

Ce sont des solides cubiques. Ils peuvent servir de siège, de table ou d’étagère.

Les enfants peuvent les transporter eux-mêmes, s’y asseoir eux-mêmes selon 2 niveaux possible en fonction de l’installation de l’objet.

Voilà qui semble intéressant. Et vous avez-vous conçu quelque chose de proche ? Faîtes-nous partager vos bricolages ! Personne ne fabrique des meubles pour enfants en carton ?

Le pouvoir du « OUI »

Aimons-nous avoir comme réponse à nos questions, à nos demandes, à nos attentes un « OUI » franc et massif ?

La réponse est justement, oui !

Croyez-vous qu’il en est de même pour les enfants ?

La réponse est justement, oui !

Avez-vous envie d’expérimenter la force de pouvoir dire « OUI » et entendre « OUI » ?

La réponse est justement, oui !

Vous souvenez-vous d’avoir espéré très fort une réponse positive à un moment de votre vie ?

La réponse est justement, oui !

Vous souvenez-vous de l’effet sensationnel, libérateur que ce « OUI » tant attendu, a eu ?

La réponse est justement, oui !

Pensez-vous être capable de changer vos « NON » en « OUI » ?

La réponse est justement …. (remplissez les pointillés)

Je vous mets un pictogramme du « OUI ». Pour le signe bébé voir cette vidéo superbe  avec la chanson « yes please » inspirée de la méthode Makaton dont je vous ai déjà parlé.

Toucher et sentir

Voici une photo qui m’a inspiré en la voyant ! Un boîte en plastique à recycler facilement pour y mettre des petits objets à toucher.

Ces photos nous permettent aussi d’éveiller nos sens à la différence entre les actions TOUCHER et SENTIR.

Ici les deux verbes expriment une action de la main sur un objet. Mais pas du tout la même selon moi. Quand on touche quelque chose cela peu être par accident, c’est bref, furtif. Quand on sent avec la main, les nuances du toucher apparaissent : c’est doux, lisse, lourd et ça a une forme.

De quoi faire naître des connections neuronales sensitives plus profondes et claires.

La parentalité empathique et la colère de l’enfant

Si vous cherchez une définition de l’empathie, vous trouverez qu’il y en a plusieurs selon l’angle d’étude de cette réaction humaine.

Dans le domaine de l’éducation parentale ou professionnelle dite humaniste, consciente de bientraitance, notre démarche vis-à-vis de l’enfant, consiste à comprendre son émotion et à l’apaiser si besoin.

Imaginons une scène banale entre un enfant et un adulte  : il ou elle a 2 ans, se trouve devant un rayon de jouets au supermarché. Il ou elle a déjà tenté de prendre une peluche, une voiture, un puzzle. En vain, il ou elle a essuyé des « NON » fermes les uns après les autres. De plus vous tentez depuis des minutes de l’emmener loin de ces objets obsessionnellement convoités dans l’instant présent.

Que faire ?

Si on maitrise l’empathie, on peut imaginer et comprendre l’ensemble des émotions et sentiments qui passent par l’enfant à cet instant :

1) rester dans cet endroit plus longtemps
2) pouvoir choisir et jouer immédiatement sur place avec le plus de jouets possible
3) espérer emporter dans sa maison tout ce qu’il aura décidé
4) vous associer a cette liesse

On peut dans ce cas, lui dire une partie de ces idées, pour voir lesquelles sont vraiment partagées par l’enfant.
A partir de sa réaction, on peut chercher avec lui une solution qui conclurait la situation de façon positive pour l’enfant (et le parent !)

Peut-être qu’en réalité il a encore besoin de regarder, toucher les jouets et que dans quelques minutes, il acceptera de partir. Peut-être qu’il a seulement envie de manipuler avec vous quelques jouets, de les découvrir avec vous et de partagez ses découvertes sensorielles ?

Eduquer l’enfant à la compréhension de ses émotions et à la maîtrise de certaines, est un grand service à lui rendre pour son avenir. Combien d’entre nous avons en mémoire, des adultes colériques devenir violents et agressifs car incapable de maîtriser l’émotion qui les submerge au point de les transformer en père, mari ou collègue maltraitant ?

Nous n’acceptons pas chez l’enfant ce que nous nous donnons le droit de lui faire subir : la colère

La grande renonciation masculine

Connaissez-vous la théorie de la « grande renonciation masculine » développée par le psychanalyste britannique John Carl Flügel dans les années 1930 ?

Selon lui, à la fin du XVIIIe siècle, les femmes ont remporté une grande victoire avec l’adoption du principe de l’exhibition érotique (elles obtiennent la liberté de se montrer), tandis que les hommes ont subi une grave défaite en renonçant brutalement à leur coquetterie vestimentaire (perdant ainsi la liberté de séduire).

L’historienne Christine Bard a publié un ouvrage intitulé : « Une histoire politique du pantalon ».
Est-ce que quelqu’un a lu ce livre ?

Quel rapport me direz-vous avec le blogbbmontessori ?

Le vêtement est un thème que nous abordons peu souvent sur ce blog (mis à part le sujet des tabliers pour les activités montessorienne !). Pourtant Maria Montessori et son équipe avaient réfléchi à cela aussi. Et lors des formations proposées à Rome, il était de coutume de dessiner les patrons des bavoirs, des chemisettes des bébés afin que leur confort à chaque étape du développement soit réel. Il fallait que ce soit joli, mais simple, brodé de façon très fine. Le coton était de mise et les couleurs très pastelles.

Depuis la mode a beaucoup évolué ! Les marketeurs ont bien compris que nous raffolions des effets personnels pour nos bébés, et que nos portes-monnaie s’ouvraient plus facilement encore que pour nos vêtements d’adultes. Toutes les couleurs sont désormais possible du blanc au noir en passant par les dégradés de la 3eme boîte de couleurs du matériel sensoriel ! Les matières des étoffes sont aussi très diverses puisqu’on peut trouver du velours, du coton mais aussi de skaï et pourquoi pas du cuir (au-delà des petits chaussons très à la mode aussi).

source : dino de luxe

Cependant, nous avons tous et toutes remarqué, pour accompagner nos enfants, durant des années, dans l’autonomie de l’habillement, que parfois les vêtements ne sont pas DU TOUT adaptés ni à la morphologie ni au développement de l’enfant.

En tant qu’éducatrice Montessori (ou non Montessori d’ailleurs)  dans une classe maternelle, vous aurez un autre regard sur les designers de mode, après avoir passé une année à enfiler des lacets de 1 mètre de long dans des bottines montantes très tendances ou avoir boutonné des chemises à double boutonnières de vêtements d’enfants de votre classe.

En conclusion, je dirai, qu’il faut dépenser MOINS mais MIEUX. Ce n’est pas une campagne, seulement l’expérience concrète d’une maman de 4 enfants, sur plus d’une vingtaine d’années qui a « touché » des vêtements (et uniquement pour les garçons ou mixtes) fantastiques et d’autres vraiment tout juste bons à être recyclés dans les activités de vie pratique !

Et vous comment habillez-vous vos enfants ?

La permanence de l’objet

Voici un thème important à connaître dans le développement de l’intelligence de l’enfant. Nous vous proposons un petit texte écrit par une orthophoniste québécoise sur le sujet (d’où les échelles d’âges).

Cette semaine, nous discuterons de la permanence de l’objet. Cette habileté est le fait que le bébé apprend lentement qu’un objet ou une personne existe même s’il n’est pas visible à ses yeux. Par exemple, nous avons tous jouer avec nos enfants à «coucou» et à nous cacher derrière une couverture. Au début, si vous vous cachez, l’enfant ne bougera pas et se demandera où vous êtes. Par la suite, il vous aura vu vous cacher et il ira enlever la couverture car il saura que vous êtes derrière. Il a donc compris que vous exister même si vous n’êtes pas dans son champ de vision. Enfin, il comprendra que les objets peuvent se déplacer et toujours exister. Il est donc important de stimuler la permanence de l’objet qui se développe normalement jusqu’à l’âge de 18-24 mois. Le concept de la permanence de l’objet a été élaboré par Jean Piaget psychologue (philosophe et biologiste) suisse du XXe siècle.

Voici les étapes du développement de la permanence de l’objet selon Piaget.

0-1 mois : aucune réaction suite à la disparition de l’objet

2-4mois : manifestation d’émotions (pleurs, cris, tend les bras…)

4-8 mois : début de l’action sur les objets et les personnes qui l’entourent. (expérimentation active). Permanence de l’objet partielle, capacité de trouver un objet qui est partiellement caché.

8-12 mois : permanence de l’objet de plus en plus acquise. L’enfant sera capable de trouver un objet entièrement caché, mais il ne peut comprendre qu’un objet se déplace même si on le déplace devant lui.

12-18 mois : permanence de l’objet avec déplacement visible

18-24 mois : acquisition définitive de la permanence de l’objet, compréhension des déplacements visibles et invisibles.

Si vous constatez que malgré vos jeux, votre enfant de 18 mois ne réagit pas lorsque vous vous cachez, parlez-en à votre médecin de famille ou à votre pédiatre.

Céline de Brito, orthophoniste
Les Jeux de Bri-Bri Inc
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=235CwZLFeRU

Des matériels de psychomotricité

Des photos de matériels pour développer les grands mouvements, l’équilibre, la marche du bébé et surtout le plaisir !!

BBG continue à parler de la baby-gym et à réclamer cette activité qui n’est plus prévue pour son âge, hélas.

Régalez-vous les yeux et les neurones !

http://www.spielstube-maintal.de/Spielstube/Material.html

http://www.spielstube-maintal.de/Spielstube/Meine_Alben/Seiten/Die_Bewegungslandschaften.html

La collection « 1001 bb » chez les Editions Eres

http://www.editions-eres.com/resultats_collections.php?COLLECTION=85

Une future animatrice APM (Atelier de Parentage Montessori) nous a parlé de cette collection de petits livres au sujet des bébés lors de la formation APM le week-end dernier.

J’ai déjà commandé quelques tittres. Ce sont de petits livres avec des articles écrits par différents auteurs. Ils se lisent très vite, comme des magazines, mais sans illustration. Ils sont de petits formats, on peut les transporter dans sa poche.

Je commence celui sur les « périodes sensibles » curieuse de lire ce que les français contemporains écrivent sur ce thème si cher à Maria Montessori. Je vous en dira plus dès que possible.