Archives de catégorie : 0-6 mois

Activités pour les bébés de 0 à 6 mois

Comment accompagner son bébé vers l’indépendance

Indépendance ? Qu’est-ce que cela signifie pour vous, dans votre structure, dans votre famille ?

Un enfant un jour transforma la phrase de Maria Montessori et dit « Peux-tu m’aider à faire moi-même ? »
J’aime particulièrement le signe « aider » dans le langage des signes pour bébés : on prend son coude et on le soulève vers le haut.
Apprenons à l’enfant à demander de l’aide quand il en a besoin. Car notre objectif doit être de lui en offrir le minimum, si on veut le mener vers l’indépendance.

Je vous mets 2 pictogrammes extraits de ma base qui peuvent signifier « aider ».

aider3aider4

Comme vous pouvez le comprendre, l’aide est un acte d’urgence, une obligation, pas une action de tout instant.
Dès sa naissance, le nouveau-né essaie d’être indépendant. Tout aide superflue est un blocage à son développement.

Quels messages envoyons-nous à nos enfants, à ceux dont nous nous occupons, si nous anticipons toujours leurs besoins, si on ne les laisse pas aller jusqu’à la demande d’aide ?

Pour cela, il faut observer et connaître l’enfant. On en revient toujours aux bases : observation et communication.

Dans les crèches ou chez les assistantes maternelles; la loi de la communauté ne leur permet pas de s’occuper de tous les enfants. Heureusement, certains sont déjà sur le chemin de l’indépendance pour la marche, l’habillage, la nourriture.

Quelques astuces pour finir sur le sujet, aujourd’hui :

« J’ai vu que hier tu mettais tes chaussures, seul. Je sais que tu peux le faire ! »
« Petite fermeture, qui monte, qui monte, qui monte et qui se ferme »
Un miroir dans les toilettes peut les aider à voir le geste pour pouvoir le répéter ou l’ajuster.
Pour ce que l’enfant ne peut faire seul, ajustez l’environnement et les outils.
Comment organiser la maison

Les sept besoins capitaux de l’enfant

1 – Etre aimé inconditionnellement
Un enfant doit être aimé inconditionnellement. Il doit sentir que sa présence n’est pas un poids pour ses parents mais au contraire une source de joie et de bonheur. Il doit se sentir entouré de tendresse et de chaleur. Être aimé inconditionnellement, c’est être aimé tout court, sans le moindre « si » : l’enfant doit se sentir aimé même s’il ne rend pas service, même s’il n’est pas gentil, même si ses résultats scolaires fléchissent, même si sa chambre est mal rangée, même s’il a fait des bêtises ou s’il n’est pas l’enfant parfait que ses parents espèrent.
Avez-vous le sentiment d’avoir été aimé ainsi ?

2 – Etre protégé physiquement et psychiquement
Un enfant doit être protégé physiquement de l’hostilité de l’environnement, c’est-à-dire du froid, de l’eau, des voitures, des animaux, des accidents domestiques. Il doit de la même façon être respecté, c’est-à-dire protégé psychiquement des gens susceptibles de l’agresser, de lui faire peur, voire d’abuser de lui, en un mot de menacer son intégrité.
Avez-vous été assez protégé ?

3 – Etre valorisé 
Un enfant doit être valorisé. Il doit sentir que ses parents sont attentifs à ce qu’il fait, et qu’ils l’encouragent dans ses réalisations si petites soient-elles. Si ses parents font les choses à sa place, même pour être gentils, l’enfant risque d’en déduire qu’il est trop bête ou pas assez doué pour qu’on lui fasse confiance. L’enfant se sent valorisé quand il est admiré, non pour ses réussites, mais pour ses progrès.
Si un comportement est valorisé, il aura tendance à se maintenir alors que des remarques négatives auront l’effet inverse.
Par exemple, un enfant timide va vers un autre enfant dans une aire de jeux. Si ses parents lui expriment leur satisfaction, il aura envie de réitérer ce type de comportement. Si au contraire, il s’est fait gronder parce qu’il n’a pas dit bonjour à la maman de son camarade, il s’enfoncera dans le retrait et osera encore moins sortir de son inhibition.
Avez-vous été un enfant encouragé et valorisé ?

4 – Etre compris, entendu
Un enfant doit être compris et entendu. Il le sera d’autant mieux que ses parents auront su se mettre à sa place d’enfant, c’est-à-dire auront été empathiques. Les parents qui manquent d’empathie exigent de l’enfant des choses qu’il n’a pas l’âge de réaliser. Ou alors, ils plaquent les conditions de leur propre enfance sur la sienne sans tenir compte du contexte différent dans lequel il évolue. Ils ne comprennent pas ou ne cherchent pas à comprendre ce que l’enfant ressent. Ils dénient sa peine ou s’exaspèrent de ses plaintes : « tu n’as aucune raison de pleurer ou de te plaindre », « il y a plus malheureux que toi ».
Avez-vous été un enfant écouté ?

5 – Etre progressivement responsabilisé et sentir en face de soi des limites réalistes
Un enfant doit être responsabilisé progressivement et sentir des limites réalistes : il a besoin de sentir des limites pour ne pas se penser tout-puissant. La période où le besoin de limites se fait le plus sentir est l’adolescence. Mais sentir brutalement des limites à cette période s’il n’y a jamais été confronté antérieurement est en général voué à l’échec. Poser des limites se fait non seulement par des mots, mais aussi par des actes. Si on lui dit « non » plusieurs fois et que, malgré cela, l’enfant poursuit la bêtise qu’il est en train de faire sans que cela ait de conséquences, le « non » n’a pour lui aucun sens. Il est important que l’enfant sente derrière les mots la fermeté des actes.
Avez-vous, enfant, senti des limites réalistes ?
Un enfant doit être responsabilisé progressivement, il ne doit pas être surprotégé. Il doit être responsabilisé dans les mesures de ses possibilités. C’est lui donner les moyens d’avoir confiance en lui en se basant sur ce qu’il est capable de faire. Cela suppose donc qu’on ait pris le temps de le lui montrer ou de le lui expliquer dans un langage accessible. Il doit avoir la possibilité de se tromper et de recommencer. La responsabilisation progressive de l’enfant est adaptée à l’augmentation de la complexité des apprentissages. Il est doucement amené à être autonome.
Vous êtes-vous senti guidé vers l’âge adulte ?

P1080347 copie

6 – Etre éveillé et aidé à développer sa curiosité
L’enfant doit être éveillé au monde. Or, il se développe essentiellement par imitation. L’exemple de parents ouverts suscitera généralement chez lui la curiosité et l’intérêt pour le monde, les choses et les êtres qui l’entourent. Avec des parents renfermés, campés sur des certitudes, qui ne voient ni ne reçoivent personne, il aura tendance à reproduire leur façon de faire.
Avez-vous été un enfant qu’on a intéressé au monde extérieur ?

7 – Sentir autour de soi de la stabilité
Un enfant doit vivre dans un univers stable (la stabilité ne dépendant pas toujours des parents).
• L’affection ne doit pas, par exemple, fluctuer avec le vécu des parents. C’est parfois le cas après un divorce : l’un ou l’autre des parents reporte son affection sur l’enfant qui sert alors de « tampon » affectif. Quelque temps plus tard, ce parent refait sa vie, devient beaucoup moins disponible affectivement. L’enfant, subitement délaissé, se sent aimé de façon instable.
• La valorisation et la compréhension doivent, elles aussi être stables.
• Il en va de même pour la protection physique et psychique.
• Les limites réalistes doivent être invariantes d’un parent à l’autre. Bien sûr, à l’adolescence, vu l’augmentation des demandes, ces limites doivent évoluer. Les adolescents qui « testent » cherchent à mesurer la solidité de ces limites. C’est souvent une période difficile pour les parents qui devront se justifier de tout, probablement se remettre en question mais aussi rester solides.
• Quant à la responsabilisation, elle doit croître peu à peu pour préparer à l’âge adulte et donner la conscience de sa force et de ses possibilités.

Et vous, avez-vous, enfant, vécu dans un univers stable ?

« Comment ne pas se gâcher la vie »
Stéphanie Hahusseau

Quels matériels sensoriels pour les bébés ?

Qu’appelle-t-on en général, le matériel sensoriel dans la pédagogie Montessori ?

Rappelons tout d’abord que Maria Montessori s’est inspirée de deux français qui travaillaient avec des enfants ayant des handicaps ou difficultés d’apprentissage. Ces messieurs (Jean Itard et Edouard Séguin) ont observé les difficultés d’enfants et ont conçu du matériel sensoriel dont Maria s’est inspiré (formes géométriques plates, tablettes en bois pour apprendre à lire et écrire les nombres). Cela ne s’adressait pas aux bébés.
L’ensemble des matériels sensoriels que vous trouverez dans « la maison des enfants » qui est très caractéristique de cette pédagogie, ne sera pas le même. J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, par exemple, les blocs de cylindres n’ont pas été conçus pour les bébés. Certains fabricants  en 2013, essaient de les adapter pour vendre. C’est vain, si on veut respecter la philosophie de la pédagogie de Maria.
Alors comment développer les sens bébés ?
Avec des activités adaptés, souvent basées sur les trois éléments dont j’ai déjà parlés : l’eau, la terre et le sable.

bac sable
Ces activités doivent être libres d’accès et d’explorations à l’enfant. Rien de plus. Elles doivent faire émerger de l’enfant la concentration et la joie.
Alors soyons créatifs et attentifs dans la mise à disposition de ceci, auprès des bébés !

L’impact néfaste de la télévision sur le développement du bébé

Une chercheur utilise l’argent français pour ce projet. Alors profitons en un peu !

Parmi les nombreux effets néfastes de la télévision vous y entendrez celui qu’on appelle « l’atteinte directe au développement de l’attention chez les bébés et les enfants ».

Même orientée indirectement, la télévision a un effet néfaste sur le bébé qui se trouve dans la même pièce.
Baby Einstein and co sont dévoilés !
A nous de jouer avec l’ambiance et le matériel sensoriels !

Les besoins fondamentaux de l’enfant

Maria Montessori et son fils Mario, ont créé un thème d’étude sur « les besoins fondamentaux de l’homme ». Dans les classes Montessori de niveau élémentaire, vous utiliserez un matériel composé de grandes affiches pour aider les enfants à comprendre quels sont nos besoins fondamentaux.

Dans le milieu éducatif et parental, on parle souvent des besoins de l’enfant. Quels sont-ils ? Les avis divergent car, il faut le reconnaître, ce n’est pas simple de synthétiser cela en un tableau qui fasse l’unanimité.

Personnellement, en tant que mère de quatre enfants, je me pose souvent cette question, surtout pour BBG qui a quatre ans et dont les besoins ne sont pas du tout ceux d’un adulte, et en éternelle évolution. Est-ce que je réponds à ses besoins du moment ? Où en est-il dans son développement et donc ses besoins ?

Je vous propose un lien vers un tableau, sur lequel on peut réfléchir, c’est dans un cadre professionnel de loisir, mais cela ne gène pas la réflexion.

http://www.guide-accueil-mineurs-01.fr/Pages/Besoins-fondamentaux-des-enfants-et-jeunes.html

Besoins

Un hochet en argent pour les bébés ?

source : http://www.buy.com/th/goldia-metal-rattle.html

Un hochet en argent. Voici l’un des objets proposés par l’équipe pédagogique de Maria Montessori. C’était dans les années après guerre comme disait ma grand-mère aimée.

Aujourd’hui, vous n’en trouverez plus à la vente (quoique ! cf le site ci-dessus)

Pourquoi proposait-on cet objet ?

Je vous donne mes interprétations. Si vous en avez d’autres, partageons-les.

Tout d’abord pourquoi en argent ?

Je pense qu’à l’époque le plastique était une matière première moins courante. Ensuite l’argent était un symbole riche. On offrait au bébé un cadeau de valeur, durable.

Du point de vue sensoriel, observons-le de plus près :

  • Le poids : un hochet en argent (non massif n’exagérons pas) est lourd
  • Le toucher : ce métal est froid et lisse au toucher
  • La vue : il reflète le monde extérieur et renvoie au bébé une de ses premières images de lui-même, l’argent brille au soleil et à la lumière
  • Le goût : c’est froid, frais, bienvenu pour les gencives des bébés
  • Le son : si on le frappe sur le sol, et suivant la composition de celui-ci, il peut en sortir un tintement subtil, certains hochets semblaient être équipés d’un petit grelot ou système musical interne

Du point de vue fonctionnel :

  • prise en main facile, soit par un côté, soit par le milieu, avec 2 préhensions qui travaillent
  • c’est une pure merveille esthétique
  • il peut rouler et l’enfant lui « court » après dès qu’il le peut
  • l’enfant le porte à la bouche facilement, la taille est adaptée

On n’en offre qu’un comme celui-là. On ne le jette pas à la poubelle après utilisation par le bébé ! D’ailleurs c’était d’usage de marquer les couverts en argent offerts lors des baptêmes des bébés, du prénom de l’enfant.

Et aujourd’hui, j’ai retrouvé dans certaines écoles montessori maternelles qui proposent l’activité « nettoyer l’argent » pas mal de ces objets (mais pas de hochet -sniff-).

La grande renonciation masculine

Connaissez-vous la théorie de la « grande renonciation masculine » développée par le psychanalyste britannique John Carl Flügel dans les années 1930 ?

Selon lui, à la fin du XVIIIe siècle, les femmes ont remporté une grande victoire avec l’adoption du principe de l’exhibition érotique (elles obtiennent la liberté de se montrer), tandis que les hommes ont subi une grave défaite en renonçant brutalement à leur coquetterie vestimentaire (perdant ainsi la liberté de séduire).

L’historienne Christine Bard a publié un ouvrage intitulé : « Une histoire politique du pantalon ».
Est-ce que quelqu’un a lu ce livre ?

Quel rapport me direz-vous avec le blogbbmontessori ?

Le vêtement est un thème que nous abordons peu souvent sur ce blog (mis à part le sujet des tabliers pour les activités montessorienne !). Pourtant Maria Montessori et son équipe avaient réfléchi à cela aussi. Et lors des formations proposées à Rome, il était de coutume de dessiner les patrons des bavoirs, des chemisettes des bébés afin que leur confort à chaque étape du développement soit réel. Il fallait que ce soit joli, mais simple, brodé de façon très fine. Le coton était de mise et les couleurs très pastelles.

Depuis la mode a beaucoup évolué ! Les marketeurs ont bien compris que nous raffolions des effets personnels pour nos bébés, et que nos portes-monnaie s’ouvraient plus facilement encore que pour nos vêtements d’adultes. Toutes les couleurs sont désormais possible du blanc au noir en passant par les dégradés de la 3eme boîte de couleurs du matériel sensoriel ! Les matières des étoffes sont aussi très diverses puisqu’on peut trouver du velours, du coton mais aussi de skaï et pourquoi pas du cuir (au-delà des petits chaussons très à la mode aussi).

source : dino de luxe

Cependant, nous avons tous et toutes remarqué, pour accompagner nos enfants, durant des années, dans l’autonomie de l’habillement, que parfois les vêtements ne sont pas DU TOUT adaptés ni à la morphologie ni au développement de l’enfant.

En tant qu’éducatrice Montessori (ou non Montessori d’ailleurs)  dans une classe maternelle, vous aurez un autre regard sur les designers de mode, après avoir passé une année à enfiler des lacets de 1 mètre de long dans des bottines montantes très tendances ou avoir boutonné des chemises à double boutonnières de vêtements d’enfants de votre classe.

En conclusion, je dirai, qu’il faut dépenser MOINS mais MIEUX. Ce n’est pas une campagne, seulement l’expérience concrète d’une maman de 4 enfants, sur plus d’une vingtaine d’années qui a « touché » des vêtements (et uniquement pour les garçons ou mixtes) fantastiques et d’autres vraiment tout juste bons à être recyclés dans les activités de vie pratique !

Et vous comment habillez-vous vos enfants ?

La permanence de l’objet

Voici un thème important à connaître dans le développement de l’intelligence de l’enfant. Nous vous proposons un petit texte écrit par une orthophoniste québécoise sur le sujet (d’où les échelles d’âges).

Cette semaine, nous discuterons de la permanence de l’objet. Cette habileté est le fait que le bébé apprend lentement qu’un objet ou une personne existe même s’il n’est pas visible à ses yeux. Par exemple, nous avons tous jouer avec nos enfants à «coucou» et à nous cacher derrière une couverture. Au début, si vous vous cachez, l’enfant ne bougera pas et se demandera où vous êtes. Par la suite, il vous aura vu vous cacher et il ira enlever la couverture car il saura que vous êtes derrière. Il a donc compris que vous exister même si vous n’êtes pas dans son champ de vision. Enfin, il comprendra que les objets peuvent se déplacer et toujours exister. Il est donc important de stimuler la permanence de l’objet qui se développe normalement jusqu’à l’âge de 18-24 mois. Le concept de la permanence de l’objet a été élaboré par Jean Piaget psychologue (philosophe et biologiste) suisse du XXe siècle.

Voici les étapes du développement de la permanence de l’objet selon Piaget.

0-1 mois : aucune réaction suite à la disparition de l’objet

2-4mois : manifestation d’émotions (pleurs, cris, tend les bras…)

4-8 mois : début de l’action sur les objets et les personnes qui l’entourent. (expérimentation active). Permanence de l’objet partielle, capacité de trouver un objet qui est partiellement caché.

8-12 mois : permanence de l’objet de plus en plus acquise. L’enfant sera capable de trouver un objet entièrement caché, mais il ne peut comprendre qu’un objet se déplace même si on le déplace devant lui.

12-18 mois : permanence de l’objet avec déplacement visible

18-24 mois : acquisition définitive de la permanence de l’objet, compréhension des déplacements visibles et invisibles.

Si vous constatez que malgré vos jeux, votre enfant de 18 mois ne réagit pas lorsque vous vous cachez, parlez-en à votre médecin de famille ou à votre pédiatre.

Céline de Brito, orthophoniste
Les Jeux de Bri-Bri Inc
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=235CwZLFeRU

Emmi Pikler

Emmi Pikler (1902-1984)

Tout comme Maria Montessori, Emmi Pikler a fait des études de médecine. Elle devint pédiatre.
Tout comme Maria Montessori elle commença par visiter des familles, donnant des conseils, soignant les enfants.
Puis elle créa ce qui deviendra un institut national hongrois : « Loczy » connu au-delà des frontières hongroises. Il accueillait les bébés orphelins après la guerre 1939-1945. Elle mit en place un environnement et une ambiance éducative très respectueuse des enfants et de leur développement global.

Si vous voulez plus d’informations rendez-vous sur le site très documenté de mon amie Bernadette Moussy : www.silapedagogie.fr