Les douces violences

Mon amie Bernadette Moussy, m’a récemment fait connaître les idées de Mme Schuhl sur les douces violences :

  • Nous (parents, professionnels de l’enfance) avons des gestes, paroles et attitudes envers les bébés qui sont dénués de violences dans l’esprit mais pas dans les faits. (parler au-dessus de la tête de l’enfant, ramasser la nourriture autour de sa bouche avec la cuillère, regards sévères et soupirs d’expaspération…)
  • C’est la confiance de l’enfant et envers l’enfant qui en est l’enjeu. Car il s’agit d’un héritage culturel, familial et ancestral dont nous devons prendre conscience.
  • Si on n’y prend pas garde elles peuvent rapidement devenir de la maltraitance.

Je continue en effet à voir les relations que je qualifie de malpolies de l’adulte vis-à-vis de l’enfant. Récemment, deux faits m’ont marquée.

GG (grand garçon) a 4 ans et demi. Nous sommes au restaurant pour l’anniversaire de son oncle. Je ne prends pas de menu pour lui, il picorera dans nos assiettes. (ses intolérances alimentaires décidées par lui-même sont telles que j’y perds mon latin !). Le serveur nous apporte nos couverts. Il n’en met pas pour GG qui en réclame avec énergie. Ensuite, des amuses-gueules individuels sont servis pour nous faire patienter. Le serveur se trompe et en sert pour BBG, puis se ravise, les reprend pour les servir aux adultes. Je comprends la démarche : GG n’a pas pris de menu : il n’a pas droit à l’amuse-gueule.
Si vous aviez vu sa mine ! Et cela a continué jusqu’à ce que GG exprime que le monsieur n’était pas gentil avec lui !

Hier, un ami du Papa de GG nous rend visite à la maison. GG et moi sommes en pleine concentration sur un dessin de Pharaon, quand cet ami vient me saluer avant son départ.
Il ne s’adresse pas à GG qui après quelques minutes me demande pourquoi cet ami ne lui a pas dit au revoir ?

L’enfant a droit à du respect, c’est un individu à part entière. Faisons-le savoir autour de nous !

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