SYNDROME DU TROISIÈME JOUR
Le syndrome du troisième jour touche de 45 à 80 p. 100 des accouchées (Misri, 1993). Parmi les symptômes les plus communs, on retrouve l’insomnie, la tristesse, les sautes d’humeur, la tendance à pleurer constamment, la fatigue, les maux de tête, les difficultés de concentration et la confusion. Ces symptômes sont habituellement passagers. Ils se font sentir le troisième ou le quatrième jour après la naissance, durent d’une à deux semaines et se dissipent sans traitement.
Il arrive souvent que les femmes atteintes du syndrome du troisième jour ne sachent pas pourquoi elles se sentent déprimées; elles qualifient leurs réactions de « stupides » et elles ont tendance à rire et à pleurer en même temps. De plus, un bon nombre sont déçues de se sentir « grosses », fatiguées et généralement à l’opposé des mères parfaites présentées à la télévision ou au cinéma. Ces femmes perçoivent leurs imperfections comme un échec. Certaines sont déçues parce que leur expérience de la naissance ne s’est pas déroulée comme prévu. Un soutien affectif inadéquat de la part du conjoint ou un stress extrême découlant des nouvelles responsabilités du rôle maternel contribue également au symptôme du troisième jour.
Ces femmes ont besoin de parler, de pleurer et de démêler leurs sentiments. Les intervenants de la santé doivent expliquer les causes de ce « syndrome » et rassurer ces femmes. Il est essentiel que les femmes comprennent qu’elles ne sont pas seules à éprouver de tels sentiments et que les mères parfaites n’existent que dans les contes de fée. Les membres de la famille peuvent aider la mère en lui accordant beaucoup d’attention. Malheureusement, il arrive souvent que tous admirent le bébé, mais qu’ils oublient la mère (Stewart et Robinson, 1993).
source : http://www.phac-aspc.gc.ca
Ah le bonheur de l’après accouchement… Le baby blues commence là? Non le baby blues commence quand la mère est séparée de son bébé tout de suite après l’accouchement… Et oui il semble que le corps de la femme interprète se manque de bébé comme les signes d’un bébé décédé et donc le corps livre le désespoir hormonal à la mère… Ce qui favorise aussi les difficultés d’attachement maman-bébé…
De mon expérience, césarienne en urgence et bébé apporté au papa 5 min après sa naissance, c’est exactement ce qu’il s’est passé… et encore j’étais prévenue par une amie qui a eu un peu le même vécu que mois… J’avoue que l’attachement à mon fils a été compliqué et ne s’est finalement fait totalement que lorsqu’il a été opéré… Là j’ai compris à quel point il avait besoin de moi…
Certaine maternité commence à laisser du temps aux nouvelles mères et à leur bébé mais ce n’est pas partout… Pourtant en Allemagne où c’est généralisé, le baby blues n’existe plus aussi massivement que chez nous… il est devenu exceptionnel…
De plus, les allemand toujours, donne du millepertuis en tisane aux parturientes pour favoriser leur bon moral… Et oui le millepertuis combat la dépression…
Alors pourquoi pas chez nous?
PS: du millepertuis on en trouve en ampoule chez les bios… 😉
Je suis rentrée de la maternité quand mon bébé avait 3 jours. Le 4ème jour, j’ai accueilli ma sage-femme à la maison en pleurs. La fatigue, les douleurs post-accouchement et bébé qui pleure ++ alors que jusqu’ici il était plutôt « cool », j’avais l’impression de ne pas assurer en tant que nouvelle mère. Il m’a fallu du temps pour qu’on apprenne à se connaître tous les deux, que j’accepte de voir tout mon temps pris par ce petit être. C’était bien différent de quand il était dans mon ventre, c’était la vraie vie, j’avais devant moi un être à part entière.
Et pourtant, j’avais peur de cette dépression post-partum avant l’accouchement et j’avais essayé de m’y préparer au mieux mais ça ne m’a pas empêcher d’avoir un petit épisode difficile et de culpabiliser.
Je trouve que le post-partum et les suites de couches ne sont pas encore très bien gérés par le personnel médical (de mieux en mieux ) et par la famille. Les mères sont choyées dans de nombreuses cultures après leur accouchement.