C’est Mélisse J. qui nous écrit aujourd’hui un résumé sur la main selon Maria Montessori.
Tandis que la marche et la parole sont les premières victoires de l’homme sur l’activité et l’expression, on peut dire que l’organe moteur qui caractérise l’homme est la main.
La « liberté de la main » est importante car par le geste, la main se transforme en l’organe exécutif de l’intelligence. Et par le geste de la main, l’enfant prend possession de l’ambiance. Le geste est l’expression de son mouvement intellectuel.
Les deux caractères propres de l’homme sont la parole et la main qui permettent le développement du mouvement intellectuel humain.
Selon Maria Montessori, l’adulte a peur de ces mains tendues : « ne touche pas », « ne bouge pas », « tais-toi ! » mais pourtant elles sont essentielles pour recueillir les éléments du milieu et pour construire sa pensée. Dans l’ambiance, il y a des motifs à ses gestes et ses mouvements. L’enfant ne se meut pas par hasard. C’est son Moi intérieur qui le guide. Il est important que l’enfant puisse effectuer ses gestes en toute spontanéité. Sachant que le type d’activité est aussi en lien avec le milieu social.
On a l’impression que l’enfant apprend par imitation car il fait ce qu’il a vu faire. Pourtant les mouvements constructeurs de l’enfant sont toujours avant tout psychiques. Par exemple, l’enfant adopte le langage qu’il entend mais s’en sert en fonction de son propre usage. Avant d’exécuter des actes logiques, il exécute des actes en fonction de sa propre logique. Cette exploration dure de 18 mois à 3 ans.
Les mouvements comme « enlever et remettre le bouchon d’une bouteille » ou encore « ouvrir et fermer une armoire » montrent que la main réclame des motifs d’action. Ce sont les premiers balbutiements de « l’homme travailleur » et les premières manifestations de « l’instinct de travail ».L’enfant, dès tout petit, fait d’importants efforts pour accomplir des tâches parfois ardues pour lui, qui ne devraient pas être déçus ou découragés par l’adulte.