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Jouer dans le jardin (suite)

Comme convenu, observons l’apport pédagogique du cheval à bascule.

cheval de bois

Tout comme la brouette, il va permettre à l’enfant de perfectionner son développeur moteur, grâce à l’étirement de grands muscles, la recherche de l’équilibre lors de la montée et de la descente du cheval.

Du point de vue conscience du centre de gravité, ce petit cheval, est peut-être nouveau pour l’enfant. En tous les cas, il lui impose de se pencher de l’avant vers l’arrière tout en maintenant son équilibre grâce à ses mains et bras, pour ressentir le balancement.

La question de sécurité se pose sur cet objet, alors qu’elle ne se posait pas pour la brouette.

Etant donné que le cheval se trouve dans le jardin, qui est aux normes de sécurité (sol en terre souple ou dalles normées), cela ne pose pas de problème. Et au contraire, l’enfant pourra expérimenter sans danger la perte d’équilibre.

Sur le choix du cheval à bascule, il va sans dire, qu’il faut prendre son temps, comme pour tout matériel pédagogique actuel. Le mieux est de le voir expérimenter par les enfants eux-mêmes. Les anciens jouets, en bois, étaient souvent bien conçus.

Demain, nous continuons à explorer l’aménagement du jardin.

Jouer dans le jardin

Voici quelques idées d’aménagement pour les bébés marcheurs, nouveaux ou non.

cheval & brouette

Tout d’abord pour aider à perfectionner l’équilibre et la marche. Voici par exemple, sur la photo prise dans un jardin d’école Montessori pour les 2-3 ans, une brouette et un cheval à bascule.

Parlons aujourd’hui de la brouette. Elle va développer les grands muscles et l’équilibre du marcheur. Il faut se baisser, poser ses deux mains à la bonne hauteur pour soulever en même temps l’objet. Prendre un temps d’équilibrage et puis avancer. Si la brouette est lourde, ce sera plus facile au niveau de l’équilibre que si elle est vide. Deux exercices différents donc en fonction de son remplissage. Ensuite l’enfant peut effectuer un parcours plus ou moins tortueux. La brouette peut buter sur des obstacles. Il apprend très vite aussi à la basculer pour vider son contenu et le remplir.
L’enfant doit être attentif et bien anticiper les obstacles, sinon, son élan est stoppé net. Rapidement, s’il y a plusieurs brouettes dans le jardin, une course de brouette sera lancée par les enfants eux-mêmes, source de rires garantis.

Selon, moi, c’est un véritable objet plaisant à proposer à l’enfant, à côté duquel, il ne faut pas passer, pour les garçons comme pour les filles !

PS : Si vous pouvez trouver une brouette en bois ou en fer, c’est encore mieux ! Envoyez-moi la photo de la vôtre accompagnée d’un commentaire que nous publierons.

A demain pour parler du cheval à bascule.

 

 

Quand interrompre l’enfant ?

La première règle est d’interrompre le moins possible l’action, la conversation, l’instant dans lequel est le bébé (pour qui que se soit en fait).
On ne casse pas la concentration de l’enfant sauf raisons très valables.

Ensuite, cela dépend de l’âge de l’enfant.
En dessous de 3 ans, lorsqu’ils explorent du matériel conçu et préparé pour eux, on n’interrompt l’action qu’en cas de danger pour le manipulateur, les autres ou le matériel.
Au-dessus de cet âge, l’enfant doit avoir vu comment utiliser le matériel avant d’y avoir accès.

Par conséquent, on ne dit que rarement NON.
Si vous le dites c’est qu’il y a quelque chose à changer. Soit l’environnement (le bébé ne peut ramper dans une direction, et vous avez de bonnes raisons de le lui interdire. Afin d’éviter le NON, mettez une limite physique à l’espace et vous n’aurez pas besoin d’ajouter une limite verbale, qui peut être cause de frustration au bébé.
Soit votre attitude : un bébé assis dans un bac à sable va prendre du sable, le lancer, le porter à la bouche. Si cela vous dérange profondément au point de dire NON ou attention toutes les 5 minutes. attendez d’être prêt pour asseoir votre bébé dans le bac à sable.

jeter sable

La pédagogie Montessori, c’est la liberté avec un environnement adapté et de solides règles et limites.

PS voir aussi le post « le pouvoir du OUI » sur ce même blog

Les sept besoins capitaux de l’enfant

1 – Etre aimé inconditionnellement
Un enfant doit être aimé inconditionnellement. Il doit sentir que sa présence n’est pas un poids pour ses parents mais au contraire une source de joie et de bonheur. Il doit se sentir entouré de tendresse et de chaleur. Être aimé inconditionnellement, c’est être aimé tout court, sans le moindre « si » : l’enfant doit se sentir aimé même s’il ne rend pas service, même s’il n’est pas gentil, même si ses résultats scolaires fléchissent, même si sa chambre est mal rangée, même s’il a fait des bêtises ou s’il n’est pas l’enfant parfait que ses parents espèrent.
Avez-vous le sentiment d’avoir été aimé ainsi ?

2 – Etre protégé physiquement et psychiquement
Un enfant doit être protégé physiquement de l’hostilité de l’environnement, c’est-à-dire du froid, de l’eau, des voitures, des animaux, des accidents domestiques. Il doit de la même façon être respecté, c’est-à-dire protégé psychiquement des gens susceptibles de l’agresser, de lui faire peur, voire d’abuser de lui, en un mot de menacer son intégrité.
Avez-vous été assez protégé ?

3 – Etre valorisé 
Un enfant doit être valorisé. Il doit sentir que ses parents sont attentifs à ce qu’il fait, et qu’ils l’encouragent dans ses réalisations si petites soient-elles. Si ses parents font les choses à sa place, même pour être gentils, l’enfant risque d’en déduire qu’il est trop bête ou pas assez doué pour qu’on lui fasse confiance. L’enfant se sent valorisé quand il est admiré, non pour ses réussites, mais pour ses progrès.
Si un comportement est valorisé, il aura tendance à se maintenir alors que des remarques négatives auront l’effet inverse.
Par exemple, un enfant timide va vers un autre enfant dans une aire de jeux. Si ses parents lui expriment leur satisfaction, il aura envie de réitérer ce type de comportement. Si au contraire, il s’est fait gronder parce qu’il n’a pas dit bonjour à la maman de son camarade, il s’enfoncera dans le retrait et osera encore moins sortir de son inhibition.
Avez-vous été un enfant encouragé et valorisé ?

4 – Etre compris, entendu
Un enfant doit être compris et entendu. Il le sera d’autant mieux que ses parents auront su se mettre à sa place d’enfant, c’est-à-dire auront été empathiques. Les parents qui manquent d’empathie exigent de l’enfant des choses qu’il n’a pas l’âge de réaliser. Ou alors, ils plaquent les conditions de leur propre enfance sur la sienne sans tenir compte du contexte différent dans lequel il évolue. Ils ne comprennent pas ou ne cherchent pas à comprendre ce que l’enfant ressent. Ils dénient sa peine ou s’exaspèrent de ses plaintes : « tu n’as aucune raison de pleurer ou de te plaindre », « il y a plus malheureux que toi ».
Avez-vous été un enfant écouté ?

5 – Etre progressivement responsabilisé et sentir en face de soi des limites réalistes
Un enfant doit être responsabilisé progressivement et sentir des limites réalistes : il a besoin de sentir des limites pour ne pas se penser tout-puissant. La période où le besoin de limites se fait le plus sentir est l’adolescence. Mais sentir brutalement des limites à cette période s’il n’y a jamais été confronté antérieurement est en général voué à l’échec. Poser des limites se fait non seulement par des mots, mais aussi par des actes. Si on lui dit « non » plusieurs fois et que, malgré cela, l’enfant poursuit la bêtise qu’il est en train de faire sans que cela ait de conséquences, le « non » n’a pour lui aucun sens. Il est important que l’enfant sente derrière les mots la fermeté des actes.
Avez-vous, enfant, senti des limites réalistes ?
Un enfant doit être responsabilisé progressivement, il ne doit pas être surprotégé. Il doit être responsabilisé dans les mesures de ses possibilités. C’est lui donner les moyens d’avoir confiance en lui en se basant sur ce qu’il est capable de faire. Cela suppose donc qu’on ait pris le temps de le lui montrer ou de le lui expliquer dans un langage accessible. Il doit avoir la possibilité de se tromper et de recommencer. La responsabilisation progressive de l’enfant est adaptée à l’augmentation de la complexité des apprentissages. Il est doucement amené à être autonome.
Vous êtes-vous senti guidé vers l’âge adulte ?

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6 – Etre éveillé et aidé à développer sa curiosité
L’enfant doit être éveillé au monde. Or, il se développe essentiellement par imitation. L’exemple de parents ouverts suscitera généralement chez lui la curiosité et l’intérêt pour le monde, les choses et les êtres qui l’entourent. Avec des parents renfermés, campés sur des certitudes, qui ne voient ni ne reçoivent personne, il aura tendance à reproduire leur façon de faire.
Avez-vous été un enfant qu’on a intéressé au monde extérieur ?

7 – Sentir autour de soi de la stabilité
Un enfant doit vivre dans un univers stable (la stabilité ne dépendant pas toujours des parents).
• L’affection ne doit pas, par exemple, fluctuer avec le vécu des parents. C’est parfois le cas après un divorce : l’un ou l’autre des parents reporte son affection sur l’enfant qui sert alors de « tampon » affectif. Quelque temps plus tard, ce parent refait sa vie, devient beaucoup moins disponible affectivement. L’enfant, subitement délaissé, se sent aimé de façon instable.
• La valorisation et la compréhension doivent, elles aussi être stables.
• Il en va de même pour la protection physique et psychique.
• Les limites réalistes doivent être invariantes d’un parent à l’autre. Bien sûr, à l’adolescence, vu l’augmentation des demandes, ces limites doivent évoluer. Les adolescents qui « testent » cherchent à mesurer la solidité de ces limites. C’est souvent une période difficile pour les parents qui devront se justifier de tout, probablement se remettre en question mais aussi rester solides.
• Quant à la responsabilisation, elle doit croître peu à peu pour préparer à l’âge adulte et donner la conscience de sa force et de ses possibilités.

Et vous, avez-vous, enfant, vécu dans un univers stable ?

« Comment ne pas se gâcher la vie »
Stéphanie Hahusseau

Quels matériels sensoriels pour les bébés ?

Qu’appelle-t-on en général, le matériel sensoriel dans la pédagogie Montessori ?

Rappelons tout d’abord que Maria Montessori s’est inspirée de deux français qui travaillaient avec des enfants ayant des handicaps ou difficultés d’apprentissage. Ces messieurs (Jean Itard et Edouard Séguin) ont observé les difficultés d’enfants et ont conçu du matériel sensoriel dont Maria s’est inspiré (formes géométriques plates, tablettes en bois pour apprendre à lire et écrire les nombres). Cela ne s’adressait pas aux bébés.
L’ensemble des matériels sensoriels que vous trouverez dans « la maison des enfants » qui est très caractéristique de cette pédagogie, ne sera pas le même. J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, par exemple, les blocs de cylindres n’ont pas été conçus pour les bébés. Certains fabricants  en 2013, essaient de les adapter pour vendre. C’est vain, si on veut respecter la philosophie de la pédagogie de Maria.
Alors comment développer les sens bébés ?
Avec des activités adaptés, souvent basées sur les trois éléments dont j’ai déjà parlés : l’eau, la terre et le sable.

bac sable
Ces activités doivent être libres d’accès et d’explorations à l’enfant. Rien de plus. Elles doivent faire émerger de l’enfant la concentration et la joie.
Alors soyons créatifs et attentifs dans la mise à disposition de ceci, auprès des bébés !

L’impact néfaste de la télévision sur le développement du bébé

Une chercheur utilise l’argent français pour ce projet. Alors profitons en un peu !

Parmi les nombreux effets néfastes de la télévision vous y entendrez celui qu’on appelle « l’atteinte directe au développement de l’attention chez les bébés et les enfants ».

Même orientée indirectement, la télévision a un effet néfaste sur le bébé qui se trouve dans la même pièce.
Baby Einstein and co sont dévoilés !
A nous de jouer avec l’ambiance et le matériel sensoriels !

Explications du tunnel piklérien

Analysons comme prévu dans le post précédent le tunnel en photo.
Cet objet a été conçu pour répondre aux besoins psychiques, sensoriels et moteurs de l’enfant. Qu’est-ce que cela signifie ?

Sensoriels :

La matière : en bois pour assurer sa solidité, sa pérennité.

Pour le toucher car c’est lisse, doux en température. Le bois a une odeur que nous aimons. Le bois, c’est lourd et donc stable, le tunnel est fixe, ne peut rouler, bouger ni blesser.

La couleur : d’un ton neutre, pas de couleur criardes trop excitants pour la vue.

Moteurs :

L’enfant peut y pénétrer facilement en rampant, à quatre pattes, accroupi.

Il peut en sortir aux deux extrémités et aussi par le dernier module dont seulement deux barres verticales ferment le côté. (j’espère que vous me suivez dans ces explications du tunnel ?)

L’enfant n’a pas la sensation d’être enfermé dans un vrai tunnel puisque de nombreuses ouvertures  visuelles sont de chaque côtés du tunnel. Ceci pour permettre à l’enfant dans le tunnel de continuer à maintenir un contact visuel avec la pièce et les autres personnes. Pour les enfants à l’extérieur, ils peuvent voir quel copain est dans le tunnel, à tout instant. L’enfant n’a pas de sensation de noir ou pénombre, ni de sensation de moins bien respirer comme dans un vrai tunnel.

Enfin, il permet des agrippements faciles pour se hisser de la position assise à la position debout. Soit à partir des barres, soit à partir des rebords au sommet du tunnel.

Certains enfant plus grands vont essayer de monter et ramper sur le tunnel, voire réaliser des figures encore plus acrobatiques. Les multiples prises, potentielles dans cette architecture, les aideront à gagner en assurance et confiance. Pour la tranquillité de tous, il faudra prévoir une moquette bien épaisse en dessous, pour la tranche d’âge déjà bien à l’aise au niveau de la station debout.

Psychique

Vous avez sans doute du remarquer que le tunnel n’est pas de forme rectiligne. Ceci dans le but de faire prendre une direction légèrement différente à l’enfant durant son parcours dans le tunnel. Sur la plan moteur, l’enfant n’effectue pas les mêmes mouvements. De plus visuellement, on ne voit pas à travers le tunnel puisque l’angle évite la vision rectiligne. C’est un autre détail important. L’enfant doit réfléchir sur ce qu’il peut y avoir au bout du tunnel, au fur et à mesure qu’il avance mais et aussi quand il est à l’une de ses extrémités.

Le tunnel est plat. Ce qui a pour conséquence qu’on peut y poser des objets sur le sommet. Bien utile aussi, pourquoi pas. Et puis, il est modulaire, car certains fournisseurs ont prévu la possibilité d’ajouter des modules cubiques ou non, avec barreaux ou sans.

Enfin, l’enfant a un libre accès au tunnel, ses mouvements sont libres, sous la surveillance attentive d’un adulte.

Alors convaincu par le tunnel piklérien ?

 

 

Le perfectionnement selon Maria Montessori

« Le secret du perfectionnement consiste dans la répétition, et par conséquent dans la liaison des exercices avec les fonctions habituelles de la vie courante. Si l’enfant ne mettait pas la table pour une communauté de personnes qui prennent vraiment le repas, s’il n’avait pas à sa disposition de vraies brosses qui nettoient, de vrais tapis à nettoyer chaque fois qu’il s’en est servi ; s’il ne devait pas laver et essuyer vraiment les assiettes et verres, jamais cette habileté ne lui viendrait. » Maria Montessori dans le chapitre sur l’homme rouge et l’homme blanc de son livre « L’esprit absorbant ».

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Les besoins fondamentaux de l’enfant

Maria Montessori et son fils Mario, ont créé un thème d’étude sur « les besoins fondamentaux de l’homme ». Dans les classes Montessori de niveau élémentaire, vous utiliserez un matériel composé de grandes affiches pour aider les enfants à comprendre quels sont nos besoins fondamentaux.

Dans le milieu éducatif et parental, on parle souvent des besoins de l’enfant. Quels sont-ils ? Les avis divergent car, il faut le reconnaître, ce n’est pas simple de synthétiser cela en un tableau qui fasse l’unanimité.

Personnellement, en tant que mère de quatre enfants, je me pose souvent cette question, surtout pour BBG qui a quatre ans et dont les besoins ne sont pas du tout ceux d’un adulte, et en éternelle évolution. Est-ce que je réponds à ses besoins du moment ? Où en est-il dans son développement et donc ses besoins ?

Je vous propose un lien vers un tableau, sur lequel on peut réfléchir, c’est dans un cadre professionnel de loisir, mais cela ne gène pas la réflexion.

http://www.guide-accueil-mineurs-01.fr/Pages/Besoins-fondamentaux-des-enfants-et-jeunes.html

Besoins