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Devenir Animateur(trice) APM

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Il reste une ou deux places pour la prochaine formation ce mois-ci. Inscrivez-vous vite, la date butoire des dernières inscriptions étant la semaine prochaine !

Parce qu’être parent cela s’apprend jour après jour, APM (Ateliers de parentage Montessori) vous propose de vous préparer le mieux possible à accompagner votre bébé dans sa croissance.
Le concept des ateliers de parentage Montessori est une émergence des orientations actuelles de prise de conscience des adultes concernés par l’amélioration de la qualité de l’éducation en générale.
Nous pensons qu’il est important de partir sur des bases saines et qu’il ne faut pas attendre les 2 ans du bébé pour mettre en place une réponse de qualité à ses besoins fondamentaux tels que la communication, l’éveil, l’observation, la relation intense.

Nous proposons donc aux parents – et aussi grands-parents, enseignants ou assistants maternels – soucieux de la bientraitance de l’enfant et de l’accompagnement le plus respectueux possible des phases de développement de leur bébé, de profiter durant des ateliers, de l’ambiance, des conseils d’une personne formée à cela.

Nos objectifs sont de permettre une relation de collaboration, d’échanges et d’écoute entre le bébé, les parents et l’animatrice APM afin de permettre au bébé de bénéficier très tôt des avantages de la pédagogie Montessori qui n’a plus de preuve à faire puisqu’elle est universellement répandue depuis plus de 100 ans et continue son essor avec un rythme encore plus fort.

Pour devenir animateur(trice) des ateliers APM il faut envoyer un cv et une lettre de motivation par email : contact@montessori.fr.
Après étude de ces documents, nous vous envoyons une confirmation de votre acceptation pour suivre le cursus de formation APM sur 2 week-ends.

Dates des 2 week-ends à Paris

  • 23-24 mars 2013 de 9h à 12 h et de 13 h à 16 h
  • 30-31 mars 2013 de 9h à 12 h et de 13 h à 16 h

Voir le Programme des 2 week-ends de la formation  sur le site : apm.montessori.fr/formations/

Oser devenir animateur(trice) APM, des enfants/parents vous attendent.

Murielle LEFEBVRE

« Eduquer le potentiel humain »

C’est le titre d’un des livres écrit par Maria Montessori.

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Maria choisissait avec précaution le titre de ses livres, (les éditeurs ne l’ont pas toujours compris hélas). Essayons de voir pourquoi ces 3 mots figurent dans le titre de l’ouvrage.
« Eduquer », parce que nous sommes des éducateurs pas des enseignants. Nous pouvons enseigner les mathématiques, mais éduquer un enfant c’est bien plus qu’enseigner des concepts, de la culture.
Eduquer, c’est aider l’enfant à faire émerger son potentiel humain, son développement de l’intérieur.

« Potentiel », le bébé a le pouvoir de développer lui-même son potentiel depuis sa conception.
Chaque enfant a en lui, au plus profond de son être, cette force vitale Je le vois chaque jour dans mes enfants, ceux des classes Montessori dans lesquelles j’interviens, ceux que j’observe et croise au gré de mes déplacements et rencontres fortuites. Ils sont solides, luttent pour exprimer leur force inconsciente à se développer dans un monde pas toujours préparé, ouvert, compréhensif, ni adapté.

« humain », une personne aime, crée, ressent, communique. C’est un ensemble de qualités qui nous différencient de l’animal.

Cette force de la vie, présente en l’enfant lui permet de se développer en tant qu’être humain. La maman n’explique pas à l’enfant comment fabriquer des cellules pour ses os, ses organes. Elle ne lui a pas confié de planning pour savoir à quel mois il commencera à entendre les sons extérieurs (et intérieurs). La pulsion forte de la vie (horme) s’occupe de tout.
Dans le ventre de la Maman, le foetus est indépendant, il prend la nourriture dont il a besoin. Il effectue les mouvements pour être plus à l’aise. Il se retourne, il sursaute aux bruits de l’extérieur, il réagit aux paroles et caresses qui lui sont adressées.

Paul Czaja, un philosophe et un de mes formateurs Montessori – très expérimenté, puisqu’il a travaillé dans la 1ère école AMS aux USA – résume le développement du potentiel humain en 3 forces.

La 1ère force est celle de la vie, l’enfant développe lui-même son potentiel, sa force de vie est créative, l’adulte doit compter dessus.
La 2eme force est l’environnement. (avant la naissance, c’est le placenta dans lequel évolue le l’embryon puis le foetus)
La 3eme force est la mère. Son sang nourrit le bébé. Elle est la mère nourricière.

Merci Maria pour ce bel ouvrage, dont le titre nous résume le beau contenu !

Je vous laisse une petite devinette pour demain : résoudre cette équation 1+1=1
avec un mot clé « embryologie »

Qu’est-ce qu’une charte sur l’accueil des bébés ?

En introduction, je vous copie la charte affichée sur le site internet d’une crèche du Luxembourg qui s’appuie sur les travaux d’Emmi Pikler.

A l’égard de chaque enfant, nous nous engageons à :

  1. l’accueillir avec sa famille sans jugement
  2. l’appeler par son prénom correctement prononcé
  3. lui parler avec douceur
  4. lui dire la vérité
  5. le prévenir des soins qu’il va recevoir
  6. se mettre à sa hauteur pour s’adresser à lui
  7. ne pas lui imposer une position qu’il ne peut pas maintenir seul
  8. lui laisser la libre disposition de son doudou et/ou sa sucette
  9. encourager ses efforts d’autonomie
  10. porter un regard bienveillant sur ses expérimentations
  11. lui reconnaître le droit de refuser une activité ou un plat
  12. lui accorder le temps de terminer son jeu, sa sieste ou son rêve
  13. ajuster son environnement à sa taille et à ses compétences
  14. lui offrir un cadre de vie accueillant à chaque moment de la journée
  15. l’accompagner au grand air tous les jours
  16. lui présenter une nourriture saine et variée
  17. tenir nos promesses

Une charte est un document écrit récapitulant les valeurs, engagements et objectifs qu’une équipe de personnes a défini ensemble dans un cadre précis. Dans une structure qui accueille les petits enfants, un comité de suivi s’assurera du respect et des ajustements à effectuer pour suivre la charte.

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La meilleure de la semaine !

Voici ce que j’ai trouvé dans ma boîte à emails ce matin. Peut-être est-ce une blague, peut-être pas ? Je vous copie l’email originel ci -dessous.

« Bonjour j’aimerai dvenir enseignante en école maternelle avec méthode Montessorri, coment ça se passe chez vos cette formation si on veux faire tout le programme pour niveau mternele ? merci des informations »

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 L’enfant connecté à l’univers

Comment remédier à l’anxiété de la séparation ressentie par le bébé ?

Hier nous avons évoqué cette période sensible chez le bébé.

Aujourd’hui, voyons quelles sont les façons d’accompagner les enfants durant cette période sensible à l’anxiété de la séparation ?
Il faut être aimant pour les enfants (sans pour autant se substituer à sa famille si nous sommes un éducateur ou une assistante maternelle). L’équilibre n’est pas toujours facile à trouver.
Il faut avoir à l’esprit que l’objectif commun à l’adulte et à l’enfant est son autonomie.
Les paroles doivent être encourageantes, stimulantes, accompagnantes et positives.
Si, dans une structure type crèche ou petite école, l’enfant veut s’asseoir sur nos genoux, on peut lui proposer «Tu peux t’asseoir à côté de moi. Je suis très près de toi aussi.»
«Je vois que tu vas bien, je peux reculer un peu, et je suis toujours là».
L’aide vient aussi des autres enfants plus âgés, plus autonomes déjà, qui montrent l’exemple de comportement et de réaction aux plus jeunes.
Nous pouvons leur dire « Regarde T. comme il est content de jouer après que sa Maman lui ait dit au revoir. »

Organiser une rencontre pas trop conventionnelle avec les parents au cours de laquelle on leur explique ces points importants dont celui de la séparation :

  • Toujours dire au revoir à son enfant et dire qu’on revient le chercher.
  • Toujours dire aux enfants que les parents vont venir les rechercher.
  • Toujours dire à l’enfant quand on s’en va et qu’on revient,  même dans la maison.

Dans les crèches, on développe un rituel de l’au revoir, de la séparation.
La marionnette est un bon outil de communication, intermédiaire entre l’enfant et l’adulte.
On chante ensemble ces petits moments, cela rassure l’enfant, l’englobe.
Une chanson sur l’amour de la maman peut être un rituel qui les aide émotionnellement.

mots magiquesVous trouverez votre bonheur dans l’énorme répertoire d’Anne Sylvestre !

On demande aux parents de nous donner pour leur enfant, des objets de transition, albums de photos, doudous personnels.

Séparation et anxiété

Qu’est-ce que que l’anxiété de la séparation chez l’enfant de moins de 3 ans ?

Entre 4 et 7 mois, le bébé a découvert le concept de la permanence de l’objet. Il a joué au jeu du «coucou» avec un de ses parents. Il sait donc que les choses ou personnes disparaissent et réapparaissent dans certaines circonstances.

Une période sensible à la séparation de l’adulte proche psychologiquement commence vers 8 mois et dure jusqu’à 2 ans maximum.

A quoi ressemble cette anxiété ?
L’enfant s’accroche physiquement aux parents, aux éducatrices, la séparation est difficile.
Il fait des grimaces, à la vue d’un visage nouveau ou inconnu. Il pleure, refuse la séparation, fait durer longtemps le temps de transition.

Quels sont les facteurs qui contribuent à cette anxiété ?

  • Les changements intensifs de la personne qui prend soin du bébé
  • Des situations sans cesse nouvelles pour le bébé : voyage, nouveaux lieux, nouveaux rythmes
  • L’environnement trop stimulant, bruyant, effrayant pour le bébé
  • Le manque de routines, rituels et horaires équilibrés
  • L’absence de communication verbale
  • L’absence d’amour constant et englobant l’être dans toutes ses dimensions

Nous verrons demain ce que nous pouvons faire en tant que parent, éducateur, assistante maternelle ou autre personne prenant soin du bébé.
Bonne journée à chacun !

Lit bébé (suite)

Nous recevons pas mal de questions sur le sujet du lit. Je vous ai préparé quelques photos sur le sujet.

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Ce premier lit ce trouve dans le coin « paix » d’une petite école Montessori pour les enfants âgés entre 2 et 3 ans. Il est cerné par 2 étagères dans un coin de la grande salle de classe. L’enfant peut à tout moment venir s’y reposer, s’apaiser. Comme vous pouvez le voir, ce lit peut être utilisé pour des enfants plus jeunes car il est très bas et facile d’accès.

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Au moment de la sieste, chaque enfant va chercher sa couette et déroule son matelas, au milieu de la salle de classe, dans des endroits déjà définis. Les éducatrices Montessori mettent une musique d’ambiance très berçante, on ferme les rideaux et si en enfant a du mal à s’endormir, un adulte vient près de lui, lui parler, lui frotter le dos, le réconforter. Tous les enfants s’endorment très vite, et dans l’ambiance, je me mets à envier moi-même leur installation !

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Ce deuxième lit est utlisé à la maison. Il possède une barrière empêchant le bébé de tomber du lit. Plus grand, il peut rentrer et sorrtir seul grâce à deux barreaux modulaires.
Selon moi, la barrière est inutile et pourrait être otée si on installe un tapis épais au sortir du lit, afin qu’en cas de chute, l’enfant ne se fasse pas mal. C’est un lit modulable, critère important, car l’enfant grandit si vite les 3 premières années, qu’il faut sans cesse adapter son environnement.

Notre objectif dans la mise à disposition des meubles pour les petits enfants est la liberté des mouvements. Au-delà de cela, c’est surtout leur faire confiance, les accompagner dans leur développement global et cette approche à un impact psychique important sur les enfants.

 

 

La tour d’apprentissage (the learning tower)

tower1  tower3Do Voici un meuble populaire aux usa pour les enfants âgés entre 18 mois et 6 ans. Il a été créé par un enseignant Montessorien américain. En photo, c’est une autre version créée par un charpentier.

Il permet aux enfants d’observer et de participer à la vie familiale dans différents endroits, en tout sécurité.
Il est en bois et peut supporter jusqu’à 250 kg. Ce meuble est surtout très stable en toute circonstance.

On peut le commander sur différents sites internet aux usa, les premiers prix débutent à 100 dollars (76 euros approximativement.

Je ne sais pas ce qu’il en est en Europe mais je pense que des meubles adaptés aux petits enfants sont encore à créer.

 

Les routines

Les routines

Qu’est-ce que c’est et pourquoi l’enfant en a-t-il besoin ?

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Ce sont des rituels, une organisation séquentielle de ce qui se passe dans la journée du bébé. Attention, cela ne veut pas dire qu’il faut tout programmer et minuter ! (surtout le temps d’allaitement, comme j’ai fait pour mon premier bébé il y a 20 ans !)

Il faut créer des routines qui lui conviennent.
Ainsi il saura ce qui se passe, ce qui va arriver.  Il reconnaîtra les lieux, les personnes.
Il apprend à faire confiance au monde environnant qui devient familier et sur lequel il peut s’appuyer.

Les bébés n’ont pas besoin de fêtes, de voyages, de nouveautés.
Leurs besoins émotionnel, physiologique et spirituel nous fera rechercher de la stabilité, de l’ordre, de la constance.
N’avons nous pas aussi nos petites habitudes, gestes automatiques pour nous assurer nos zones et moments de confort et sérénité ?
IDEE : Faites un petit livre pour l’enfant avec des photos de ses propres routines : le réveil, l’arrivée chez l’assistante maternelle, le repas, le tapis de jeu, le bain, le livre avant le coucher, etc. Et feuilletez-le ensemble.

 

Le bébé aime transvaser

L’activité de transvasement est indispensable durant les premières années de la vie du bébé.

Pourquoi ? Tout simplement parce que le bébé par ses propres expériences personnelles, snesorielles et répétitives va affiner sa compréhension du monde qui l’entoure et de ses lois.

Dans la pédagogie Montessori, les enfants peuvent effectuer des transvasements (de liquides et solides) longtemps, puisque les petits plateaux de vie pratique ou les activités de participation à la vie quotidienne font partie de cette pédagogie active et sensorielle.

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Les psychologues de références ou renommées comme Piaget ou Bruner ont opéré des tests avec les enfants, sur le concept de la conservation et ont tiré des conclusions – opposées pour ce qui concerne ces 2 personnes – sur la compréhension de l’enfant quant à la conservation d’un liquide lors d’un transvasement d’un contenant dans un autre de différente taille. C’est à 6-7 ans que l’enfant est sûr que la quantité transvasée est la même. Avant, il pense qu’elle diminue ou augmente suivant les contenants.