Les périodes sensibles

En tant que médecin, Maria Montessori avait pu apprendre, notamment de M. Hugo De Vries, l’existence de périodes sensibles chez les animaux et chez l’Homme.

Ensuite, dans l’institut pour enfants déficients mentaux dans lequel elle travailla, les périodes sensibles de l’enfant lui apparurent différemment. Elle notait la croissance des enfants, leurs comportements et leur progrès.
Du point de vue éducatif, grâce à une démarche scientifique, elle élabora une synthèse sous forme de proposition globale comme aide sensorielle à l’éducation du petit enfant.

Dans ses livres, vous ne trouverez pas de tableau récapitulant les périodes sensibles. Ce sont ses élèves qui les sont transmises depuis des années.

Ces moments clés sont facilement identifiables chez le petit enfant. Une période sensible, ne reviendra pas. Vous ne pouvez la créer, la reporter, l’allonger ni l’annuler. Vous pouvez seulement vous y adapter et créer un environnement adéquat.
Prenons la plus facile à comprendre et la plus sensible (avec jeu de mot) aujourd’hui (pas à l’époque de Maria) : le sevrage

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Les bébés vont peu à peu passer d’une alimentation liquide à une alimentation solide. Mais aussi d’une alimentation dépendante à une alimentation autonome. La période sensible de sevrage dure quelques mois et chacun l’a vécue et n’en garde aucun souvenir.
Cette période est spontanée et dirigée par la volonté du bébé lui-même qui n’a pas conscience de l’intensité qu’il met dans sa demande de nourriture solide.
Une fois qu’il aura maîtrisé son aptitude à s’alimenter différemment, la période sensible sera terminée, l’adulte s’en apercevra à peine.