La période aigüe des enfant âgés entre 2 et 3 ans

Un petit post pour tous les parents vivant la période de développement de l’enfant de 2 à 3 ans, qui, fort de ses capacités à pouvoir se déplacer où il le décide d’une part et à exprimer plus ou moins précisément ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas, d’autre part, cherche un équilibre vital dans son quotidien.

L’enfant ne faisant pas de CAPRICES comme l’explique bien Maria Montessori, que pouvons-nous faire face à des situations parfois bien stressantes pour l’enfant et pour les êtres humains de son entourage ?

– OBSERVER pour COMPRENDRE

BBG a hurlé au moment où il fallait attacher sa ceinture de sécurité dans l’avion. Il se débattait et j’avais du mal a le contenir. Mais la cause de son tourment n’était pas là. Elle était dans le mal intense qu’il avait ressenti au décollage, se mettant les mains sur les oreilles et disant « j’ai mal ». Alors quand quelques instants plus tard, on lui a demandé de se tenir tranquille et d’être attaché sur un siège, il a explosé en cris et même le pilote a dû l’entendre ! S’en était trop pour lui.

– EXPLIQUER

L’enfant est un être intelligent. Adressez-vous à lui comme tel. Adaptez seulement le vocabulaire et le ton mais expliquez-lui ce qui se passe. Si vous avez appris le langage des signes avec votre enfant, ce sera une ressource de communication supplémentaire.

– ANTICIPER et trouver des COMPROMIS

De toute façon vous n’aurez pas « raison » avec votre enfant et le souci n’est pas là en vérité. Vous ne lui ferez pas changer d’attitude en le grondant, le frappant, le malmenant, le mettant au coin, le menaçant, le punissant etc.. (Non, une bonne fessée n’a jamais fait de bien, contrairement à ce que beaucoup d’adultes pensent.)

Si toutes ces méthodes avaient été efficaces nous n’aurions plus de « soucis » avec l’éducation des enfants, n’est-ce pas.

Ce que nous devons faire c’est anticiper sur les réactions de l’enfant. Et si nous le connaissons, l’observons et le respectons, c’est plus facile d’anticiper. Trouver un compromis avec lui. Ne faîtes pas une fixation sur ce que vous avez imaginé être le « problème ». Cf Ci-dessus : le problème n’était pas la ceinture de sécurité mais le mal d’oreilles.

Actuellement,  BBG a une marionnette avec laquelle il aime interagir. Cette marionnette (que j’anime et à laquelle je prête une petite voix) a une relation avec BBG que je n’ai pas. Si elle lui dit « BBG tu as vu tous les jouets sur le tapis ? » BBG les rangera avec plaisir et joie. C’est un bel exemple de compromis.

La Maman de BBG

6 réflexions sur « La période aigüe des enfant âgés entre 2 et 3 ans »

  1. christelle b

    j’aime l’idée de suivre la progression de son enfant, je m’attache aussi à être présente aux moments des envies et à proposer des supports variés… il est difficile à la campagne de ne pas se faire remarquer quand on a des idées différentes,…
    pour cette période que vous nommez sensible je l’ai vécu de 2 manières radicalement différentes, une fermée une très ouverte, j’ai une enfant anxieuse, qui ne se permet pas grand chose et l’autre trop « sûr » de lui audacieux et enthousiaste mais résistant à la consigne…
    il s’agit aussi d’écouter effectivement son enfant mais aussi de s’écouter, dans ses besoins, et sur les conséquences de la permission à long terme,
    le risque / bénéfice est pour ma part mis en balance, tous les jours,…
    dur à la fois de devenir parents et de laisser son enfant devenir..

  2. Murielle Auteur de l’article

    Merci pour vos commentaires Christelle.
    Nous sentons une évolution certaine grâce à l’émergence des « pourquoi » en cascade. Un mot en chasse un autre, une attitude aussi. L’enfant ne s’oppose plus systématiquement mais demande une explication. A nous de suivre sa démarche…

  3. christelle b

    pour ma part je vis une éducation « éclairée » et donc laborieuse,
    c’est à dire qui se cherche et qui se questionne, sur les valeurs, le sens, l’origine et la direction, j’ai des convictions,
    j’ai tenté de nombreux mois à pratiquer le 0 punition 0 récompense,
    la communication NV,
    mais j’en ai appris les limites ..car seule face à d’autres … m’a enfermé,
    d’où mes craintes sur la prise de position pour une pédagogie, je trouve celle de montessori passionnante mais je ne peux me résoudre à adopter un »système »de « guidance » unique,
    je lis beaucoup j’expérimente ce qui me convient ( qui m’aide) et à mes enfants,
    et qui reste en cohérence avec mon milieu de vie

  4. christelle b

    de rien ….
    nous avons évoqué la fessée dernièrement entre maman… et je vois que le sujet est de nouveau d’actualité,
    avez vous une préférence concernant la pédagogie : gordon ou autodiscpline, la CNV, la tradition…?

  5. Murielle Auteur de l’article

    Le sujet de la fessée sera éternellement d’actualité, hélas.
    Personnellement, j’ai subi cela (ainsi que le martinet) d’une part, j’en garde des souvenirs précis, cela résonne en moi.
    D’autre part je suis engagée dans une éducation non violente, vers une bientraitance de l’enfant et de l’individu en général voire de la nature et de la planète.
    Donc pour un accompagnement et un développement de toutes les propositions d’aides à la parentalité et à l’éducation.
    Etant à l’écoute et en recherche active dans ce domaine depuis plus de 20 ans, j’ai pu voir, entendre ou creuser pas mal de propositions : Méthodes Gordon, Jacques Salomé, Non violence, etc… Il y a des phénomènes de modes déclenchées par les médias, ne le nions pas. A chacun de trouver son chemin pour progresser positivement dans son métier de parents. Je pense qu’on a jamais fini d’apprendre au contact des enfants.

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