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Pourquoi les bébés n’ont-ils pas besoin de jouets ? (suite 1)

Le panier à trésors

Du point de vue du développement, les premières expériences d’un bébé sont sensorielles et passent par la bouche. Dès qu’il peut attraper quelque chose avec sa main, il le porte à la bouche. Il attrape les colliers, les bracelets et boucles d’oreille que nous portons, posons donc notre tasse de thé quand nous portons un bébé !

Entre 4 et 6 mois, un bébé nous montre clairement qu’il veut découvrir en mettant les objets dans sa bouche. Posons-nous la question sur ce que nous pouvons lui donner pour satisfaire sa curiosité.

En dépit des couleurs et designs différents, un hochet en plastique aura le même odorat, la même sensation de toucher qu’un autre en plastique aussi. Alors que le bébé a tant à découvrir tout autour de lui.

Le panier aux trésors peut offrir au bébé un panel magiques d’expériences. Cette idée simple, proposée par Elinor Goldschmied, il y a 30 ans a fait plaisir à tous les bébés qui ont pu l’expérimenter.

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Ce panier est rond ou ovale, peu profond et rigide et contient entre 60 et 100 objets de la maison. Ces objets vont de la pomme de pin au coquillage en passant par une petite brosse ou une pochette en cuir. La grande variété de textures, goûts, odeurs ou poids stimulera l’enfant. En tant qu’adultes, notre sens visuel est dominant et nous oublions que le bébé utilise plus de sens que nous. De plus, tous les objets de la maison sont à découvrir pour lui.

Le panier à trésors offre un choix et une variété qui encouragent l’activité indépendante du bébé. De 6 à 9 mois, un bébé qui sait s’asseoir, le panier posé entre ses jambes, restera concentré et aimera découvrir le contenu durant au moins 30 minutes, sans le dérangement d’un adulte.

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En fait, les adultes dérangent la concentration du bébé et donc le plaisir. En l’interrompant et en voulant être en intéraction avec lui.

Un bébé nécessite la présence sécuritaire d’un adulte proche pour lui ôter toute anxiété et lui permettre d’explorer à fond les nouveaux objets mais il n’a pas besoin d’un constant monologue dans son entourage. Ce panier est tellement intéressant, qu’il faudra l’offrir au bébé lorsqu’il sera détendu durant un temps limité.

Pendant sa première année, deux faits majeurs apparaissent chez le bébé : la mobilité et la volonté à découvrir comment sont faits les objets (prises en main, mises en bouche)….

A suivre….

 

Objets classifiés et images

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Bravo à Véronique, éducatrice Montessori, pour ce matériel très beau ayant pour objectif l’enrichissement du vocabulaire. C’est un ensemble de cartes et d’outils culinaires miniatures. Le dessin est à l’échelle et réaliste.

Vous pouvez présenter cette activité aux enfants de plus d’un an. Commencez par deux objets. Nommez le premier et posez-le sur sa représentation graphique. Idem pour le deuxième. Laissez l’enfant explorer le matériel. Continuez plus tard avec le reste des objets.

Cela donnera envie à votre bébé de devenir un petit chef !

Parler à un bébé : quelle drôle d’idée !

Dans le nido, les éducatrices parlent aux bébés.
Elles s’adressent à lui avant de le toucher, le regarde dans les yeux, lui font un sourire. La voix est douce et la phrase chuchotée. Comme le nido est silencieux, l’enfant entend bien les nuances de la voix.

« Je vais changer ta couche ». « Je te pose sur la table à langer » « Je vais te laver les mains; »

« Je vais te poser dans le lit » « Quand tu auras fini ta sieste, je reviendrai te lever ».

« As-tu faim ? » « On va préparer ton repas. »

Tout ceci semble évident, mais ne l’est pas.

Beaucoup de gens pensent encore qu’un nouveau-né ne comprend pas le langage et donc qu’il est inutile de lui parler ou alors de lui en dire le minimum.

(Paradoxalement je trouve que les adultes parlent beaucoup à leur chien et leur chat !)

Beaucoup de gens ne pensent pas à expliquer à l’enfant ce qui se passe et ce qui va se passer : « Maman reviendra te chercher ce soir après son travail. » « Papa t’emmène chez ton oncle aujourd’hui ». « Il fait froid dehors, alors je te mets un pull. »
Grâce à ces paroles, l’enfant apprend le langage (c’est par l’organe sensoriel auditif que le bébé apprend le langage en premier) et il apprend aussi à comprendre les relations du monde qui l’entoure.

D’ailleurs si on observe actuellement les relations humaines, on retrouve cet adage :
Parler à son mari : quelle drôle d’idée !
Parler à son adolescent : quelle drôle d’idée !
et Parler à son (sa) supérieur(e) hiérarchique : quelle drôle d’idée !

Combien de temps passons-nous à parler avec les gens les plus proches de nous ?

Le cadre des gros boutons

BBG a 2 ans depuis plusieurs mois !

J’ai passé quelques minutes ce matin pour essayer d’utiliser le cadre d’habillage avec de gros boutons rouges. Maman me montrait comment faire. J’ai fait des efforts de concentration et puis j’ai souhaité faire un autre exercice. En ce moment c’est le cube du trinome qui me motive. Mais Maman me dit qu’il faut attendre un peu. On le sort et j’essaie de trier les solides. Je répète beaucoup d’expressions d’adultes, et je simule des conversations en faisant les questions et les réponses moi-même.

La marionnette (suite)

BBG a 2 ans et demi comme on dit maintenant

Je commence à faire parler ma marionnette. Rien que le mot « marionnette » est difficile à prononcer, alors la faire bouger, c’est encore une autre étape.

Je peux désormais prendre une petite voix et la faire parler. Je préfère cependant lorsque c’est Maman qui le fait. Je n’aime pas que ce soit une autre personne. Peut-être parce que c’est elle qui la première a donné vie à mon « D’Artagnan » ?

Je l’emmène partout, je lui fais des bisous, elle fait des acrobaties plus nombreuses que celles de mes playmobils ou légos. Je lui raconte mes secrets et je l’a fait rire, se cacher et se mettre en colère. Je précise que je n’ai pas de véritable doudou comme en ont certains de mes copains et copines.

Je me prépare à aller passer une semaine dans la classe montessori de Elodie dans 2 semaines à Avignon. Venez si vous voulez vous former aux Sciences comme cela j’aurai encore plus de copains et copines !

L’explosion du langage

BBG a 2 ans,  2 mois et un jour

Je répète tout ce que j’entends ! Les bonnes expressions mais aussi les mauvaises. Tant pis pour vous les adultes et les plus jeunes. Surveillez-vous et afinez votre vocabulaire, cela m’est utile.

J’utilise « Désolé » « Oui, d’accord », »C’est pas vrai ! » et de plus en plus « C’est quoi ça ? »

Pour les phrases, les constructions sont spéciales en ce moment :

Je dis « Bureau travaille Maman » ou alors « Poules, voir BBG ». Je mets les mots dans un ordre personnel pour exprimer l’idée forte avant tout.

Enfi je parle de moi à la troisième personne du singulier en citant mon prénom. Je n’utilise pas encore les pronoms personnels.

J’inverse aussi beaucoup de notions opposées comme « monter, descendre » « ouvrir, fermer », « donner,prendre » mais je les utilise toutes !

Tout ce langage se met en ordre très vite dans ma petite tête.

Je répète tout ce que j’entends et tout ce que je vois !

BBG a 2 ans et 13 jours

Je répète tout ce que j’entends. Et j’entends beaucoup de choses en ce moment car il y a beaucoup de monde autour de moi en cette période estivale ! J’apprends même les expressions et l’accent belge.
Papa lache « Je me suis cassé la gueule » et je répète « cassée ! gueule ! » Maman rit et dit « Ce n’est pas beau de dire cela ! »
Je dis aussi « oui, d’accord !  »

Mais je ne maitrise pas tout ce que je répète pour le moment, c’est une évidence. Hier, j’ai utilisé pour la première fois le vocabulaire propre à la possession. J’ai dit « A moi, scooter ! »

La preuve que je répète aussi des gestes que je vois faire : ce matin, j’ai laissé tomber mon verre sur la table. Tout de suite j’ai pris la serviette pour essuyer comme Maman le fait. Sauf qu’il n’y avait plus de liquide dans le verre ni sur la table. Je me contente de reproduire les gestes mais leur but n’est pas le même que celui des adultes.

Sur la photo, je lance des cercles de cordes. Mais je suis loin de la cible. Elle ne m’intéresse pas pour le moment car je ne maitrise pas le lancer, ramasser, tenir dans sa main. Tous ces gestes que  je dois encore à perfectionner m’occupent.

Un peu n’importe quoi

Poussin est âgée de 823 jours, soit 2 ans, 3 mois et 1 jour.

En ce moment, l’ambiance est un peu bizarre à la maison. Depuis plusieurs semaines, Papa et Maman s’agitent beaucoup dans l’appartement. Ils ont mis du joli papier peint et des jolies dalles neuves dans la cuisine, vident les étagères pour mettre les objets dans des cartons, et surtout, ils passent leur temps à ranger et faire du ménage, sans même m’inviter à le faire avec eux. Et depuis 15 jours, il y a plein de gens inconnus qui viennent faire le tour de l’appartement en regardant partout.

Avec tout ça, Maman a moins d’idées pour jouer avec moi. Elle n’a pas beaucoup de nouvelles activités à me proposer, et je me lasse un peu des anciennes, ou bien elles sont trop bien rangées.

Maman a l’impression que j’aimerais bien utiliser les cadres d’habillage, mais elle n’en a pas à me proposer (elle voulait en fabriquer, mais doit trouver un moment pour le faire).

Ca ne m’empêche pas de progresser. J’affine mon langage, je fais des phrases de plus en plus précises. Pour l’instant maman est obligée de traduire une bonne partie de mes paroles, parce qu’on ne peut pas dire beaucoup de choses et le faire de manière intelligible du premier coup ! Je continue le jeu commencé depuis des mois : je nomme tout ce que je vois, pour peu que je connaisse son nom :

« a plein de vrous ! » dès qu’on est en voiture ou dans un parking (vrou = voiture)

« a plein de ‘apins » en passant près d’une rangée de sapins

Je saisis à pleines mains les joues ou les oreilles de maman : « zoues ! » « roreilles » « a plein de soucis » (sourcils)

Quand je m’allonge sur le grand lit de mes parents, et que je suis près du bord : « non, non, non, va gober pa’ tê » (va tomber par terre)

« veux des sissi, veux du api » (je veux des saucisses, du « ça pique » = des cornichons)

Bref, je m’exprime. Il y a quelques mois, maman était un peu inquiète car j’inversais souvent les syllabes des mots, mais je le fais de moins en moins. La psychomotricienne lui a dit qu’il suffisait de me répéter les mots comme ils doivent être prononcés, de reformuler mais sans insister pour que je les répète. Ca rentre dans l’ordre tout seul. Apparemment les copains en font autant !

Maman vient de réaliser que je sais utiliser les pinces à linge. J’en mets partout, y compris sur les plantes.

Je sais utiliser les pinces à linge !

Je sais utiliser les pinces à linge !

A part ça, ma grande occupation reste de regarder des vidéos à l’ordinateur. J’en parlerai une autre fois.

Et pour finir, maman se dit qu’elle n’est pas très disponible pour commencer « la propreté » avec moi en ce moment. Le premier essai s’est bien entendu soldé par un petit pipi sur mon petit fauteuil en mousse (c’est super confortable, encore mieux qu’une couche et sûrement mieux que ce truc en plastique froid sur lequel elle voudrait que je m’asseye ! )

Comme vous voyez, beaucoup de challenges nous attendent cet été !

A bientôt

BBF/Poussin

BBF/Poussin

Observer et écouter

BBG a 23 mois et 10 jours

Maman m’observait hier quand j’ai testé la pesanteur. J’étais dans le jardin sur la terrasse. Comme nous vivons à la montagne, ici tout est en pente ! J’ai découvert qu’en lançant mes gros camions, ils roulaient sur la butte jusque dans le chemin du bas. J’ai dû répéter cet exercice une bonne quinzaine de fois car mes petites jambes étaient fatiguées à la fin quand j’ai décidé de m’arrêter. Entre temps j’avais trouvé un endroit de la butte moins fatiguant car je la descendais moi-même sans que ma grosse tête ne m’emporte vers le bas elle aussi !

Sur la langage, Maman écoute et note ce que je dis. Elle a remarqué que mes petites phrases (composées de 2 mots pour le moment) étaient inversées. Je mets le verbe ou l’adjectif avant le nom. Comme par exemple « assé moto = la moto est cassée » ou « dehors entin = Valentin est dehors ». Sinon je dis « tiens » à la place de « donne » et vice-versa, Maman dit que c’est normal, alors tout va bien.Je fais la même chose pour « monter » et « descendre » !

Elle a remarqué encore que je dis « pacheau » pour chapeau, mais elle a compris que c’était une confusion car elle me dit « pas chaud » aussi à table et la je le répète bien.