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Indépendance et autonomie, quelles différences ?

Indépendant : État de quelqu’un qui n’est tributaire de personne sur le plan matériel, moral, intellectuel
Autonome : Se dit de quelqu’un qui a une certaine indépendance, qui est capable d’agir sans avoir recours à autrui (source Larousse.fr)

Les deux termes seront attribués à une personne âgée, à un adolescent.

autonome

L’indépendance, sera surtout appliquée pour un pays, ou alors pour la façon de se comporter. (« Il est très indépendant votre fils ! »)

Sur le plan psychologique, on peut avoir un caractère très indépendant mais ne pas être autonome (tributaire de sa famille, de son emploi).
Sur le plan social, on peut être autonome mais dépendant de ce qui nous entoure (je travaille à mon compte, j’ai construit ma maison et je cultive mon potage, mais je suis tout de même dépendant du monde extérieur de part ma place au sein de la communauté).

Je me suis tout de même posé la question, plus particulièrement par rapport aux enfants.
Car selon moi, on utilise le terme « enfant autonome » dans un contexte matériel. Il sait s’habiller seul, choisir une activité, jouer seul etc.. Le terme « enfant indépendant » se réfère plutôt au contexte social et psychologique. Il aime être seul, il se dirige vers ce qui l’attire.

Dans le champ lexical de l’enfance, on va utiliser beaucoup les termes « autonome » et « autonomie ».
Tous les éducateurs prétendent rechercher l’autonomie de l’enfant.

Je sors du lit, seul

Je sors du lit, seul

Etre attentif à l’autonomie de l’enfant c’est pas exemple choisir le mobilier adapté à sa taille.
Dans le fait de mettre à disposition une chaise haute adaptée à l’enfant, nous lui envoyons un message : « tu grandis chaque jour, cette chaise est adaptée à ta taille et tes mouvements du moment, nous en changerons dès que tu auras grandi et qu’elle sera inadaptée. »

 PS voir aussi une explication de ces 2 mots à cette adresse : http://arcorec.blogspot.com/2012/01/autonomie-et-independance.html

 

Comment remédier à l’anxiété de la séparation ressentie par le bébé ?

Hier nous avons évoqué cette période sensible chez le bébé.

Aujourd’hui, voyons quelles sont les façons d’accompagner les enfants durant cette période sensible à l’anxiété de la séparation ?
Il faut être aimant pour les enfants (sans pour autant se substituer à sa famille si nous sommes un éducateur ou une assistante maternelle). L’équilibre n’est pas toujours facile à trouver.
Il faut avoir à l’esprit que l’objectif commun à l’adulte et à l’enfant est son autonomie.
Les paroles doivent être encourageantes, stimulantes, accompagnantes et positives.
Si, dans une structure type crèche ou petite école, l’enfant veut s’asseoir sur nos genoux, on peut lui proposer «Tu peux t’asseoir à côté de moi. Je suis très près de toi aussi.»
«Je vois que tu vas bien, je peux reculer un peu, et je suis toujours là».
L’aide vient aussi des autres enfants plus âgés, plus autonomes déjà, qui montrent l’exemple de comportement et de réaction aux plus jeunes.
Nous pouvons leur dire « Regarde T. comme il est content de jouer après que sa Maman lui ait dit au revoir. »

Organiser une rencontre pas trop conventionnelle avec les parents au cours de laquelle on leur explique ces points importants dont celui de la séparation :

  • Toujours dire au revoir à son enfant et dire qu’on revient le chercher.
  • Toujours dire aux enfants que les parents vont venir les rechercher.
  • Toujours dire à l’enfant quand on s’en va et qu’on revient,  même dans la maison.

Dans les crèches, on développe un rituel de l’au revoir, de la séparation.
La marionnette est un bon outil de communication, intermédiaire entre l’enfant et l’adulte.
On chante ensemble ces petits moments, cela rassure l’enfant, l’englobe.
Une chanson sur l’amour de la maman peut être un rituel qui les aide émotionnellement.

mots magiquesVous trouverez votre bonheur dans l’énorme répertoire d’Anne Sylvestre !

On demande aux parents de nous donner pour leur enfant, des objets de transition, albums de photos, doudous personnels.

Lit bébé (suite)

Nous recevons pas mal de questions sur le sujet du lit. Je vous ai préparé quelques photos sur le sujet.

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Ce premier lit ce trouve dans le coin « paix » d’une petite école Montessori pour les enfants âgés entre 2 et 3 ans. Il est cerné par 2 étagères dans un coin de la grande salle de classe. L’enfant peut à tout moment venir s’y reposer, s’apaiser. Comme vous pouvez le voir, ce lit peut être utilisé pour des enfants plus jeunes car il est très bas et facile d’accès.

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Au moment de la sieste, chaque enfant va chercher sa couette et déroule son matelas, au milieu de la salle de classe, dans des endroits déjà définis. Les éducatrices Montessori mettent une musique d’ambiance très berçante, on ferme les rideaux et si en enfant a du mal à s’endormir, un adulte vient près de lui, lui parler, lui frotter le dos, le réconforter. Tous les enfants s’endorment très vite, et dans l’ambiance, je me mets à envier moi-même leur installation !

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Ce deuxième lit est utlisé à la maison. Il possède une barrière empêchant le bébé de tomber du lit. Plus grand, il peut rentrer et sorrtir seul grâce à deux barreaux modulaires.
Selon moi, la barrière est inutile et pourrait être otée si on installe un tapis épais au sortir du lit, afin qu’en cas de chute, l’enfant ne se fasse pas mal. C’est un lit modulable, critère important, car l’enfant grandit si vite les 3 premières années, qu’il faut sans cesse adapter son environnement.

Notre objectif dans la mise à disposition des meubles pour les petits enfants est la liberté des mouvements. Au-delà de cela, c’est surtout leur faire confiance, les accompagner dans leur développement global et cette approche à un impact psychique important sur les enfants.

 

 

Aide-moi à faire seul(e)

BBF/Poussin est âgée de 784 jours, soit 2 ans, 1 mois et 24 jours.

Maman découvre qu’il est plus facile de dire cette phrase que de la mettre en pratique.

Par exemple, pendant l’activité de psycho-motricité, il y a un parcours sur les tabourets que j’adore. Comme elle me tient la main, je me prends pour la fée Clochette et volette de marche en marche. Un jour elle a décidé de se contenter de rester à mes côtés sans me tenir la main, et j’ai bien été obligée de trouver une stratégie pour franchir les obstacles sans tomber. Mon comportement était plus prudent.

Parcours sur les tabourets

Parcours sur les tabourets

Autre exemple : les chaussures. J’ai des chaussures neuves, sans lacets, faciles à enfiler. Il y a juste une difficulté, il faut enfiler la languette de fermeture dans un anneau. Maman a insisté pour le faire elle-même avant de me laisser terminer : j’ai piqué une crise d’énervement. Peu de temps après, elle a constaté que je savais très bien enfiler moi-même cette languette et mettre mes chaussures toute seule et a donc compris que ma crise était justifiée !

Des chaussures que je peux enfiler et ôter toute seule !

Des chaussures que je peux enfiler et ôter toute seule !

Ca s’éduque les parents, mais ils ne comprennent pas toujours très vite !

Prochaine étape : s’habiller toute seule. Je pense que j’en suis capable, mais maman fait tout elle-même, pas moyen de s’en rendre compte…