Explications du tunnel piklérien

Analysons comme prévu dans le post précédent le tunnel en photo.
Cet objet a été conçu pour répondre aux besoins psychiques, sensoriels et moteurs de l’enfant. Qu’est-ce que cela signifie ?

Sensoriels :

La matière : en bois pour assurer sa solidité, sa pérennité.

Pour le toucher car c’est lisse, doux en température. Le bois a une odeur que nous aimons. Le bois, c’est lourd et donc stable, le tunnel est fixe, ne peut rouler, bouger ni blesser.

La couleur : d’un ton neutre, pas de couleur criardes trop excitants pour la vue.

Moteurs :

L’enfant peut y pénétrer facilement en rampant, à quatre pattes, accroupi.

Il peut en sortir aux deux extrémités et aussi par le dernier module dont seulement deux barres verticales ferment le côté. (j’espère que vous me suivez dans ces explications du tunnel ?)

L’enfant n’a pas la sensation d’être enfermé dans un vrai tunnel puisque de nombreuses ouvertures  visuelles sont de chaque côtés du tunnel. Ceci pour permettre à l’enfant dans le tunnel de continuer à maintenir un contact visuel avec la pièce et les autres personnes. Pour les enfants à l’extérieur, ils peuvent voir quel copain est dans le tunnel, à tout instant. L’enfant n’a pas de sensation de noir ou pénombre, ni de sensation de moins bien respirer comme dans un vrai tunnel.

Enfin, il permet des agrippements faciles pour se hisser de la position assise à la position debout. Soit à partir des barres, soit à partir des rebords au sommet du tunnel.

Certains enfant plus grands vont essayer de monter et ramper sur le tunnel, voire réaliser des figures encore plus acrobatiques. Les multiples prises, potentielles dans cette architecture, les aideront à gagner en assurance et confiance. Pour la tranquillité de tous, il faudra prévoir une moquette bien épaisse en dessous, pour la tranche d’âge déjà bien à l’aise au niveau de la station debout.

Psychique

Vous avez sans doute du remarquer que le tunnel n’est pas de forme rectiligne. Ceci dans le but de faire prendre une direction légèrement différente à l’enfant durant son parcours dans le tunnel. Sur la plan moteur, l’enfant n’effectue pas les mêmes mouvements. De plus visuellement, on ne voit pas à travers le tunnel puisque l’angle évite la vision rectiligne. C’est un autre détail important. L’enfant doit réfléchir sur ce qu’il peut y avoir au bout du tunnel, au fur et à mesure qu’il avance mais et aussi quand il est à l’une de ses extrémités.

Le tunnel est plat. Ce qui a pour conséquence qu’on peut y poser des objets sur le sommet. Bien utile aussi, pourquoi pas. Et puis, il est modulaire, car certains fournisseurs ont prévu la possibilité d’ajouter des modules cubiques ou non, avec barreaux ou sans.

Enfin, l’enfant a un libre accès au tunnel, ses mouvements sont libres, sous la surveillance attentive d’un adulte.

Alors convaincu par le tunnel piklérien ?